Installer Debian Linux 3.0 sur PowerPC
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                               Bruce Perens

                               Sven Rudolph

                               Igor Grobman

                               James Treacy

                               Adam Di Carlo

                        version 3.0.23, 15 May 2002


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Résumé
------

     Ce document contient les instructions d'installation pour le système
     Debian GNU/Linux 3.0 sur l'architecture PowerPC (« powerpc »).  Il
     contient aussi des pointeurs vers plus d'informations et sur la
     manière de tirer le maximum de votre nouveau système Debian.


Copyright
---------

     On peut distribuer et modifier ce document selon les termes de la
     Licence Publique Générale GNU (GPL).
     (C) 1996 Bruce Perens
     (C) 1996, 1997 Sven Rudolph
     (C) 1998 Igor Grobman, James Treacy
     (C) 1998-2000 Adam Di Carlo

     Ce manuel est un logiciel libre ; vous pouvez le redistribuer et le
     modifier selon les termes de la Licence Publique Générale GNU telle
     que l'a publiée la Free Software Foundation (_fondation pour le
     logiciel libre_), soit selon la version 2, soit (à votre choix) selon
     toute autre version ultérieure.

     Il est distribué dans l'espoir qu'il sera utile, mais _sans aucune
     garantie_ ; sans même une garantie implicite de qualité loyale et
     marchande ni aptitude à un quelconque usage.  Voyez la Licence
     Publique Générale GNU pour plus de détails.

     Une copie de la Licence Publique Générale GNU est disponible dans
     `/usr/share/common-licenses/GPL' dans la distribution Debian GNU/Linux
     ou sur le World Wide Web sur le site Web GNU
     (http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html).  Vous pouvez aussi l'obtenir
     en écrivant à la Free Software Foundation, Inc., 59 Temple Place -
     Suite 330, Boston, MA 02111-1307, USA.

     Nous vous demandons pour tout travail dérivé de ce document d'en
     attribuer correctement la paternité à Debian et à ses auteurs.  Si
     vous modifiez et améliorez ce document, nous vous demandons d'en faire
     part aux auteurs de ce document, grâce à l'adresse
     <debian-boot@lists.debian.org>.


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Table des matières
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     1.        Bienvenue à Debian
     1.1.      Qu'est-ce que Debian ?
     1.2.      Qu'est-ce que GNU/Linux ?
     1.3.      Qu'est-ce que Debian GNU/Linux ?
     1.4.      Qu'est-ce que Debian GNU/Hurd ?
     1.5.      Comment obtenir Debian ?
     1.6.      Comment obtenir la version la plus récente de ce document
     1.7.      Organisation de ce document
     1.8.      Problèmes bien connus de ce document
     1.9.      À propos des copyrights et des licences logicielles

     2.        Configuration nécessaire
     2.1.      Matériel supporté
     2.2.      Médium d'installation
     2.3.      Besoins en espaces mémoire et disque
     2.4.      Matériel de connexion réseau
     2.5.      Périphériques et autres matériels
     2.6.      Acheter du matériel spécialement pour GNU/Linux

     3.        Avant d'installer Debian GNU/Linux
     3.1.      Vue générale de l'installation
     3.2.      Sauvegardez vos données !
     3.3.      Informations à connaître
     3.4.      Prévoir le rôle de ce système
     3.5.      Satisfaire les besoins matériels
     3.6.      Partitionnement préalable pour un système multi-amorçage
     3.7.      Configuration matérielle et système avant l'installation

     4.        Méthodes pour installer Debian
     4.1.      Jeu de cédéroms Debian GNU/Linux officiels
     4.2.      Télécharger les fichiers depuis les miroirs Debian
     4.3.      Créer des disquettes depuis des images disque
     4.4.      Préparer les fichiers pour amorcer depuis un disque dur
     4.5.      Préparer les fichiers pour amorcer depuis le réseau en TFTP.
     4.6.      Installation automatisée

     5.        Amorçage du système d'installation
     5.1.      Arguments des paramètres d'amorçage
     5.2.      Amorcer depuis un cédérom
     5.3.      Amorcer depuis des disquettes
     5.4.      Amorçage depuis un disque dur
     5.5.      Amorcer depuis TFTP
     5.6.      Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation
     5.7.      Comprendre les messages de démarrage du noyau
     5.8.      Introduction à `dbootstrap'
     5.9.      Choisir la langue
     5.10.     Notes sur cette version
     5.11.     Menu principal d'installation - Debian GNU-Linux
     5.12.     Configurer le clavier
     5.13.     Dernière chance !

     6.        Partitionnement pour Debian
     6.1.      Décider des partitions et de leurs tailles pour Debian
     6.2.      L'arborescence des fichiers
     6.3.      Schéma de partitionnement recommandé
     6.4.      Nommage des périphériques sous Linux
     6.5.      Programmes de partitionnement de Debian
     6.6.      Partitionnement des nouveaux PowerMacs
     6.7.      Initialiser et activer une partition d'échange
     6.8.      Initialiser une partition Linux
     6.9.      Monter une partition Linux déjà initialisée
     6.10.     Monter des partitions non gérées par `dbootstrap'

     7.        Installation du noyau et du système d'exploitation de base
     7.1.      Installer le noyau et les modules des pilotes
     7.2.      NFS
     7.3.      Réseau
     7.4.      Racine NFS (_NFS Root_)
     7.5.      Configurer le support PCMCIA
     7.6.      Configurer les modules des pilotes matériels
     7.7.      Configurer le réseau
     7.8.      Installer le système de base

     8.        Démarrez votre nouveau système Debian
     8.1.      Rendre le système amorçable
     8.2.      Le moment de vérité
     8.3.      Paramétrage post-démarrage de Debian (Base)
     8.4.      Configuration du fuseau horaire
     8.5.      Mots de passe MD5
     8.6.      Mots de passe « Shadow »
     8.7.      Mise en place du mot de passe de _root_
     8.8.      Créer un utilisateur ordinaire
     8.9.      Paramétrage de PPP
     8.10.     Enlever PCMCIA
     8.11.     Configuration d'APT
     8.12.     Installation de paquets : simple ou avancée
     8.13.     Sélection simple des paquets --- l'installateur de tâche
     8.14.     Sélection « avancée » de paquets avec `deselect'
     8.15.     Affichages lors de l'installation des logiciels
     8.16.     Se connecter

     9.        Étapes suivantes et où aller à partir de maintenant
     9.1.      Si vous êtes nouveau sous Unix
     9.2.      Arrêter le système
     9.3.      S'orienter à travers Debian
     9.4.      Pour aller plus loin
     9.5.      Compiler un nouveau noyau

     10.       Informations techniques sur les disquettes d'amorçage
     10.1.     Le code source
     10.2.     La disquette de secours
     10.3.     Remplacer le noyau de la disquette de secours

     11.       Annexe
     11.1.     Plus d'informations
     11.2.     Obtenir Debian GNU/Linux
     11.3.     Périphériques Linux
     11.4.     Ressources d'espace disque pour les tâches
     11.5.     Effets des modes verbeux et silencieux

     12.       Administrivia
     12.1.     À propos de ce document
     12.2.     Pour contribuer à ce document
     12.3.     Contributions majeures
     12.4.     Traduction française
     12.5.     Marques déposées


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1. Bienvenue à Debian
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     Nous sommes enchantés que vous ayez décidé d'essayer Debian.  Nous
     sommes sûrs que vous trouverez cette distribution GNU/Linux de Debian
     remarquable.  Debian GNU/Linux rassemble des logiciels libres de
     qualité, faits par des gens disséminés aux quatre coins du monde, et
     les intègre en un tout cohérent.  Nous croyons que vous trouverez ce
     tout réellement supérieur à la somme des parties.

     Ce chapitre propose un survol du projet Debian et de Debian GNU/Linux.
     Si vous connaissez déjà l'histoire du projet Debian et de la
     distribution Debian GNU/Linux, vous pouvez, si vous le voulez, passer
     au chapitre suivant.


1.1. Qu'est-ce que Debian ?
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     Debian est une organisation composée uniquement de bénévoles, dont le
     but est de développer le logiciel libre et de promouvoir les idéaux de
     la « Free Software Foundation ».  Le projet Debian a démarré en 1993,
     quand Ian Murdock invita tous les développeurs de logiciels à
     participer à la création d'une distribution logicielle, complète et
     cohérente, basée sur le nouveau noyau Linux.  Ce petit groupe
     d'enthousiastes, d'abord subventionné par la Free Software Foundation
     (http://www.fsf.org/fsf/fsf.html), et influencé par la philosophie GNU
     (http://www.gnu.org/gnu/the-gnu-project.html), a grandi pour devenir
     une organisation composée par environ 800 _développeurs Debian_.

     Les développeurs Debian s'impliquent dans de multiples activités, par
     exemple, l'administration des sites web (http://www.debian.org/) et
     FTP (ftp://ftp.debian.org/), la conception graphique, l'analyse
     juridique des licences logicielles, l'écriture de la documentation et,
     bien sûr, la maintenance des paquets logiciels.

     Pour communiquer notre philosophie et attirer des développeurs qui
     adhèrent à nos principes, le projet Debian a publié un certain nombre
     de documents qui mettent en évidence nos valeurs et expliquent ce que
     signifie être un développeur Debian :
        * Le contrat social Debian (http://www.debian.org/social_contract)
          est la déclaration des engagements de Debian vis-à-vis de la
          communauté du logiciel libre.  Quiconque est d'accord pour se
          conformer à ce contrat social peut devenir un développeur Debian
          (http://www.debian.org/doc/maint-guide/).  Tout développeur
          Debian peut introduire des nouveaux logiciels dans Debian, à
          condition que ces paquets se conforment à nos critères de liberté
          et répondent à nos critères de qualité ;
        * Les directives Debian pour le logiciel libre
          (http://www.debian.org/social_contract#guidelines) (_Debian Free
          Software Guidelines_, ou _DFSG_) sont une déclaration claire et
          concise des critères Debian en matière de logiciel libre.  Ce
          document a une grande influence sur le mouvement pour le logiciel
          libre ; il est à la base de la définition de l'Open Source
          (http://opensource.org/docs/definition_plain.html) ;
        * La charte Debian (http://www.debian.org/doc/debian-policy/) est
          une spécification détaillée des standards de qualité du projet
          Debian.

     Les développeurs Debian sont aussi impliqués dans d'autres projets :
     certains spécifiques à Debian, d'autres impliquant tout ou partie de
     la communauté Linux.  Voici quelques exemples :
        * Le Linux Standard Base (http://www.linuxbase.org/) (LSB) est un
          projet dont le but est de standardiser le système GNU/Linux de
          base.  Les concepteurs de matériel et de logiciels pourront ainsi
          plus facilement concevoir des applications et des pilotes de
          périphériques pour un système Linux générique plutôt que pour une
          distribution particulière ;
        * Le standard pour l'organisation des systèmes de fichiers
          (http://www.pathname.com/fhs/) (FHS) est un effort pour
          standardiser l'organisation du système de fichiers Linux.  Le FHS
          permettra aux développeurs de logiciels de se concentrer sur la
          conception de programmes, sans avoir à se préoccuper de la façon
          dont le paquet sera installé dans les différentes distributions
          GNU/Linux ;
        * Debian Jr. (http://www.debian.org/devel/debian-jr/) est un projet
          interne dont le but est de s'assurer que Debian a quelque chose à
          offrir à nos utilisateurs les plus jeunes.

     Pour des informations plus générales sur Debian, voir la FAQ Debian
     (http://www.debian.org/doc/FAQ/).


1.2. Qu'est-ce que GNU/Linux ?
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     Le projet GNU a développé un ensemble complet d'outils libres destinés
     à Unix(TM) et aux systèmes d'exploitation à la Unix, tels que Linux.
     Ces outils permettent aux utilisateurs d'accomplir aussi bien les
     tâches les plus simples (copier ou effacer un fichier) que les plus
     complexes (écrire et compiler des programmes, éditer de façon
     sophistiquée dans un grand nombre de formats).

     Un système d'exploitation comprend un certain nombre de programmes
     fondamentaux dont votre ordinateur a besoin pour échanger des
     instructions avec les utilisateurs : lire et écrire des données sur
     disque dur, sur bandes ou vers des imprimantes, contrôler
     l'utilisation de la mémoire, faire tourner d'autre programmes, etc.
     La partie la plus importante d'un système d'exploitation est le noyau.
     Dans un système GNU/Linux, c'est le noyau Linux.  Le reste du système
     comprend d'autres programmes, dont beaucoup ont été écrits par, ou
     pour, le projet GNU.  Comme le noyau Linux seul ne forme pas un
     système d'exploitation fonctionnel, nous préférons, pour nous référer
     au système que beaucoup de gens appellent de façon insouciante « Linux
     », utiliser le terme « GNU/Linux ».

     Le noyau Linux (http://www.kernel.org/) est apparu pour la première
     fois en 1991, quand un étudiant en informatique finlandais du nom de
     Linus Torvalds annonça une version de remplacement du noyau Minix dans
     le groupe de discussion Usenet `comp.os.minix'.  Voir la page
     d'histoire de Linux (http://www.li.org/linuxhistory.php) de Linux
     International.

     Linus Torvalds continue à coordonner le travail de centaines de
     développeurs, aidé par quelques personnes de confiance.  Un excellent
     résumé hebdomadaire des discussions de la liste de diffusion
     `linux-kernel' se trouve sur Kernel Traffic
     (http://kt.zork.net/kernel-traffic/).  Des informations
     supplémentaires sur la liste de diffusion `linux-kernel' se trouvent
     sur la FAQ de la liste de diffusion de linux-kernel
     (http://www.tux.org/lkml/).


1.3. Qu'est-ce que Debian GNU/Linux ?
-------------------------------------

     La philosophie et de la méthodologie Debian combinées avec les outils
     GNU, le noyau Linux et certains logiciels libres importants, forment
     une distribution logicielle unique appelée Debian GNU/Linux.  Cette
     distribution est faite d'un grand nombre de _paquets_ logiciels.
     Chaque paquet de la distribution contient des exécutables, des
     scripts, de la documentation, des informations de configuration ; il
     possède un _responsable_ dont la principale charge est de tenir le
     paquet à jour, de suivre les rapports de bogues et de rester en
     communication avec les auteurs amont du paquet.  Notre très grande
     base d'utilisateurs, combinée avec notre système de suivi des bogues,
     fait que les problèmes sont résolus très rapidement.

     Le souci du détail nous permet de donner une distribution
     paramétrable, stable et de grande qualité.  On peut facilement
     programmer le système d'installation pour qu'il installe aussi bien un
     simple pare-feu qu'un poste de travail scientifique ou un serveur
     réseau.

     La fonctionnalité qui distingue le plus Debian des autres
     distributions GNU/Linux est son système de gestion des paquets.  Ces
     outils donnent à l'administrateur d'un système Debian un contrôle
     complet sur les paquets installés sur le système ; c'est, par exemple,
     la possibilité d'installer un seul paquet ou celle de mettre à jour
     l'ensemble du système.  Certains paquets peuvent aussi être protégés
     contre une mise à jour.  Vous pouvez même dire au système quels
     paquets vous avez compilés vous-mêmes et quelles dépendances ils
     nécessitent.

     Pour protéger votre système contre les chevaux de Troie et les
     logiciels malveillants, Debian vérifie que les paquets proviennent de
     leur responsable Debian officiel.  Ceux-ci prennent un grand soin à
     configurer les paquets d'une manière sûre.  Si des problèmes de
     sécurité apparaissent dans les paquets livrés, des corrections sont en
     général rapidement disponibles.  Grâce à la possibilité de mise à jour
     simple, offerte par Debian, vous pouvez récupérer sur Internet et
     installer automatiquement les corrections concernant la sécurité.

     La première et la meilleure méthode pour obtenir de l'aide pour votre
     système Debian GNU/Linux, et pour communiquer avec les développeurs
     Debian, est d'utiliser les nombreuses listes de diffusion gérées par
     le projet Debian (il y en a plus de quatre-vingts-dix à ce jour).  La
     façon la plus simple de s'abonner à une ou plusieurs listes est de
     visiter la page d'abonnement aux listes de diffusion Debian
     (http://www.debian.org/MailingLists/subscribe) et de compléter le
     formulaire qui s'y trouve.


1.4. Qu'est-ce que Debian GNU/Hurd ?
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     Debian GNU/Hurd est le système Debian GNU qui remplace le noyau Linux
     monolithique par le noyau GNU Hurd --- un ensemble de serveurs
     tournant au-dessus d'un micro-noyau GNU Mach.  Le Hurd n'est pas
     encore achevé et ne convient pas à une utilisation quotidienne, mais
     le travail est en cours.  Le Hurd n'est, pour le moment, développé que
     pour l'architecture i386 : des portages vers d'autres architectures
     seront faits dès que le système sera plus stable.

     Pour plus d'informations, voir la page de portage de Debian GNU/Hurd
     (http://www.debian.org/ports/hurd/) et la liste de diffusion
     <debian-hurd@lists.debian.org>.


1.5. Comment obtenir Debian ?
-----------------------------

     Pour plus d'informations sur la façon de télécharger Debian GNU/Linux
     depuis Internet, ou sur la façon de se procurer les cédéroms officiels
     de Debian, voyez la page web de distribution
     (http://www.debian.org/distrib/).  La liste des miroirs Debian
     (http://www.debian.org/distrib/ftplist) répertorie tous les miroirs
     officiels Debian.

     Après l'installation, Debian peut être mis à jour facilement.  La
     procédure d'installation vous aidera à configurer le système de façon
     à ce que vous puissiez faire ces mises à jour une fois le système
     installé.


1.6. Comment obtenir la version la plus récente de ce document
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     Ce document change continuellement.  N'oubliez pas de vérifier les
     informations de dernière minute à propos de la version 3.0 de Debian
     GNU/Linux sur la page des publications Debian
     (http://www.debian.org/releases/woody/).  Des versions à jour de ce
     manuel sont également disponibles sur les pages officielles du manuel
     d'installation (http://www.debian.org/releases/woody/powerpc/install).


1.7. Organisation de ce document
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     Ce document est fait pour servir de manuel aux personnes qui utilisent
     Debian pour la première fois.  Il tente de faire aussi peu appel que
     possible à des connaissances avancées de la part du lecteur.
     Cependant, il suppose une compréhension élémentaire du fonctionnement
     de votre matériel.

     Les utilisateurs expérimentés pourront aussi trouver dans ce document
     d'intéressantes informations de référence, comme la place minimale
     nécessaire à une installation, des précisions au sujet du matériel
     reconnu par le système d'installation de Debian, etc.  Nous
     encourageons les utilisateurs expérimentés à naviguer dans ce
     document.

     Ce document, organisé de façon linéaire, guide l'utilisateur à travers
     tout le processus d'installation.  Voici les différentes étapes de
     l'installation de Debian GNU/Linux, et les sections de ce document qui
     s'y rapportent :

     1.   Comment déterminer si votre matériel possède la configuration
          minimale nécessaire au système d'installation est expliqué dans :
          Chapitre 2, `Configuration nécessaire' ;

     2.   Comment faire une sauvegarde de votre système, préparer et
          configurer le matériel avant d'installer Debian, est expliqué
          dans : Chapitre 3, `Avant d'installer Debian GNU/Linux'.  Si vous
          prévoyez de pouvoir démarrer plusieurs systèmes, vous aurez
          besoin de partitionner votre disque dur ;

     3.   Dans : Chapitre 4, `Méthodes pour installer Debian', vous
          trouverez les fichiers d'installation nécessaires pour la méthode
          que vous avez choisie ;

     4.   La section : Chapitre 5, `Amorçage du système d'installation'
          décrit comment lancer le système d'installation ; ce chapitre
          contient aussi des procédures de dépannage en cas de problèmes au
          niveau du démarrage ;

     5.   La création de partition Linux est expliquée dans : Chapitre 6,
          `Partitionnement pour Debian' ;

     6.   L'installation du noyau et la configuration des modules pour les
          pilotes de périphériques sont expliquées dans : Chapitre 7,
          `Installation du noyau et du système d'exploitation de base',
          ainsi que, pour ceux qui ne font pas l'installation à partir de
          cédéroms, la configuration de votre connexion au réseau, de
          manière à pouvoir obtenir, directement d'un serveur Debian, les
          fichiers d'installation restants ;

     7.   Comment lancer automatiquement le téléchargement, l'installation
          et la configuration d'un système élémentaire en état de marche,
          est expliqué dans : Section 7.8, `Installer le système de base' ;

     8.   Comment démarrer le système de base installé et configurer ce qui
          doit être configuré est expliqué dans : Chapitre 8, `Démarrez
          votre nouveau système Debian' ;

     9.   Comment installer d'autres logiciels est expliqué dans : Section
          8.12, `Installation de paquets : simple ou avancée'.  On y
          apprend ainsi comment utiliser `tasksel' pour installer des
          ensembles de paquets, chacun composant une « tâche »
          informatique, comment utiliser `dselect' pour choisir des
          paquets, au cas par cas, dans une longue liste, et comment
          utiliser `apt-get' pour installer les paquets dont vous
          connaissez déjà le nom.

     Une fois que vous avez installé votre système, vous pouvez lire :
     Chapitre 9, `Étapes suivantes et où aller à partir de maintenant'.  Ce
     chapitre explique où trouver plus d'informations sur Unix et Debian et
     comment remplacer votre noyau.  Au cas où vous voudriez construire
     votre propre système d'installation à partir des sources, jetez un
     coup d'oeil à : Chapitre 10, `Informations techniques sur les
     disquettes d'amorçage'.

     Enfin, des informations à propos de ce document, et comment y
     contribuer, se trouvent dans : Chapitre 12, `Administrivia'.


1.8. Problèmes bien connus de ce document
-----------------------------------------

     Ce document est encore plutôt un brouillon.  On sait qu'il est
     incomplet et qu'il contient probablement des erreurs, des problèmes de
     grammaire, etc.  Si vous voyez « FIXME » ou « TODO », vous pouvez être
     sûr que nous savons que cette section n'est pas complète.  Comme
     d'habitude, _caveat emptor_ (que l'acheteur fasse attention) !  Toute
     aide, suggestions, et surtout des rustines (_patches_), seraient très
     appréciées.

     On peut trouver des versions de travail de ce document à
     http://www.debian.org/releases/woody/powerpc/install.  Vous trouverez
     là des sous-répertoires contenant les différentes versions de ce
     document, classées par architecture et par langue.

     La version source est aussi librement disponible.  Pour davantage
     d'informations sur la manière de contribuer, voyez : Chapitre 12,
     `Administrivia'.  Nous apprécions les suggestions, les commentaires,
     les rustines et les rapports de bogue (envoyez le rapport contre le
     paquet `boot-floppies', mais vérifiez d'abord que le problème ne soit
     pas déjà connu).


1.9. À propos des copyrights et des licences logicielles
--------------------------------------------------------

     Nous sommes sûrs que vous avez lu les licences fournies avec la
     plupart des logiciels commerciaux : elles disent que vous ne pouvez
     utiliser qu'une seule copie du logiciel et sur un seul ordinateur.  La
     licence du système Debian GNU/Linux est totalement différente.  Nous
     vous encourageons à copier le système Debian GNU/Linux sur tous les
     ordinateurs de votre école ou de votre entreprise.  Passez-le à vos
     amis et aidez-les à l'installer sur leur ordinateur.  Vous pouvez même
     faire des milliers de copies et les _vendre_ --- avec quelques
     restrictions.  C'est parce que Debian est basé sur le _logiciel
     libre_.

     Qu'un logiciel soit « libre » ne veut pas dire qu'il est dépourvu de
     copyright et ne signifie pas que le cédérom qui contient ce logiciel
     doit être distribué gratuitement.  Cela signifie d'une part que les
     licences des programmes individuels ne vous obligent pas à payer pour
     avoir le droit de distribuer ou d'utiliser ces programmes.  Et cela
     signifie d'autre part que non seulement on peut étendre, adapter ou
     modifier un programme, mais qu'on peut aussi distribuer le résultat de
     ce travail[1].

     Beaucoup de programmes dans le système Debian sont distribués selon
     les termes de la licence _GNU_ _General Public License_, souvent
     appelée simplement la « GPL ».  La licence _GPL_ oblige à donner le
     _code source_ du programme lorsque vous distribuez une copie binaire
     de ce programme ; cet article assure que tout utilisateur pourra
     modifier le programme.  Et c'est pourquoi nous avons inclus le code
     source de tous les programmes présents dans le système Debian[2].

     D'autres formes de copyright et de licences sont utilisées dans le
     système Debian.  Vous pourrez trouver les copyrights et les licences
     de chaque programme dans le répertoire
     `/usr/share/doc/<nom-du-paquet>/copyright' une fois le paquet
     installé.

     Pour en savoir plus sur les licences et comment Debian décide de ce
     qui est suffisamment libre pour être inclus dans la distribution
     principale, consultez les directives Debian pour le logiciel libre
     (http://www.debian.org/social_contract#guidelines).

     Légalement, l'avertissement le plus important est que ce logiciel est
     fourni _sans aucune garantie_.  Les programmeurs qui ont créé ce
     logiciel l'ont fait pour le bénéfice de la communauté.  Il n'est donné
     aucune garantie quant à la pertinence du logiciel pour un quelconque
     usage.  Cependant, puisque le logiciel est libre, vous pouvez modifier
     le logiciel autant que vous le désirez --- et vous pouvez ainsi
     profiter du travail de ceux qui ont amélioré le logiciel.

[1]  Notez que nous mettons à disposition beaucoup de paquets qui ne
     satisfont pas à nos critères de liberté --- c'est une concession
     pragmatique à nos utilisateurs.  Ces paquets ne font pas partie de la
     distribution officielle, et ils sont distribués dans les parties
     `contrib' et `non-free' des miroirs Debian, ou bien sur des cédéroms
     vendus par des tiers ; voyez la FAQ Debian
     (http://www.debian.org/doc/FAQ/), dans les « archives FTP Debian »,
     pour plus d'informations sur l'organisation et le contenu des
     archives.

[2]  Pour savoir où trouver et comment dépaqueter et construire les paquets
     sources Debian, voyez la FAQ Debian (http://www.debian.org/doc/FAQ/).


-------------------------------------------------------------------------------


2. Configuration nécessaire
---------------------------

     Cette section contient des informations sur le matériel dont vous avez
     besoin pour démarrer sur Debian.  Vous trouverez aussi des liens vers
     des informations supplémentaires concernant le matériel supporté par
     GNU et Linux.


2.1. Matériel supporté
----------------------

     En ce qui concerne le matériel, Debian n'a pas plus d'exigences que le
     noyau Linux et les outils GNU.  Par conséquent, toute architecture ou
     plate-forme, sur lesquelles le noyau Linux, la libc, `gcc', etc.  ont
     été portés, et pour lesquelles un portage de Debian existe, peuvent
     faire fonctionner Debian.  Reportez-vous aux pages sur les portages
     http://www.debian.org/ports/powerpc/ pour plus de détails concernant
     les systèmes d'architecture powerpc qui ont été testés avec Debian.

     Plutôt que d'essayer de décrire les différentes configurations
     matérielles supportées par PowerPC, cette section contient des
     informations générales et des pointeurs vers des informations
     supplémentaires.

2.1.1. Architectures supportées
-------------------------------

     Debian 3.0 fonctionne sur neuf architectures principales et de
     nombreuses variations de celles-ci, appelées « saveurs ».

          Architecture         | Étiquette Debian / Saveur
          ---------------------+----------------------------
          Intel x86 & co.      | i386
                               |   - vanilla
                               |   - idepci
                               |   - compact
                               |   - bf2.4 (expérimental)
                               |
          Motorola 680x0 :     | m68k
            - Atari            |   - atari
            - Amiga            |   - amiga
            - 68k Macintosh    |   - mac
            - VME              |   - bvme6000
                               |   - mvme147
                               |   - mvme16x
                               |
          DEC Alpha            | alpha
                               |   - generic
                               |   - jensen
                               |   - nautilus
                               |
          Sun SPARC            | sparc
                               |   - sun4cdm
                               |   - sun4u
                               |
          ARM et StrongARM     | arm
                               |   - netwinder
                               |   - riscpc
                               |   - shark
                               |   - lart
                               |
          IBM/Motorola PowerPC | powerpc
            - CHRP             |   - chrp
            - PowerMac         |   - powermac, new-powermac
            - PReP             |   - prep
            - APUS             |   - apus
                               |
          HP PA-RISC           | hppa
            - PA-RISC 1.1      |   - 32
            - PA-RISC 2.0      |   - 64
                               |
          Intel ia64-based     | ia64
                               |
          MIPS (grand-boutien) | mips
            - SGI Indy/I2      |  - r4k-ip22
                               |
          MIPS (petit-boutien) | mipsel
            - DEC Decstation   |  - r4k-kn04
                               |  - r3k-kn02
                               |
          IBM S/390            | s390
                               |  - tape
                               |  - vmrdr
                               |
          ---------------------+----------------------------

     Ce document décrit l'installation pour l'architecture _powerpc_.  Des
     versions pour les autres architectures disponibles existent sur les
     pages Debian-Ports (http://www.debian.org/ports/).

2.1.2. Support pour les microprocesseurs, cartes mères et cartes vidéos
-----------------------------------------------------------------------

     Il y a quatre variantes principales de _powerpc_ supportées : CHRP,
     PMac (Power-Macintosh), PReP et Apus.  Des portages vers d'autres
     architectures _powerpc_, telles que Be-Box et MBX sont en cours, mais
     pas encore supportées.  Nous aurons peut-être aussi un portage 64-bits
     (Power3) dans l'avenir.

     Apple (et quelques autres constructeurs --- Power Computing, par
     exemple), produit une série d'ordinateurs Macintosh basés sur le
     processeur PowerPC.  Afin de simplifier le support, on dénote trois
     catégories : Nubus, OldWorld PCI et NewWorld.

     Les ordinateurs Macintosh utilisant la série des microprocesseur 680x0
     ne font pas partie de la famille des PowerPC mais sont dans celle des
     machines m68k.  Ces modèles ont débutés avec les « Mac II » ou bien
     ont un numéro de modèle à trois chiffres comme « Centris 650 » ou «
     Quadra 950 ».  Les numéros de modèles PowerPC pré-iMac de chez Apple
     ont quatre chiffres.

     Les systèmes Nubus ne sont pas supportés par debian/powerpc pour le
     moment.  L'architecture monolithique de noyau Linux/PPC ne supporte
     pas ces machines ; à la place, il faut utiliser le micro-noyau MkLinux
     Mach, que Debian ne supporte pas encore.  Ceci inclut les modèles
     suivants :

        * Power Macintosh 6100, 7100, 8100

        * Performa 5200, 6200, 6300

        * Powerbook 1400, 2300, and 5300

        * Workgroup Server 6150, 8150, 9150

     Il existe un noyau Linux pour ces machines et on trouve un support
     limité à http://nubus-pmac.sourceforge.net/.

     Les systèmes OldWorld représentent la plupart des Power Macintoshs qui
     possèdent un lecteur de disquettes et un bus PCI.  La plupart des
     Power Macintoshs 603,603e,604 et 604e, en incluant les 7200, 7300,
     7500, 7600, 8500, 8600, 9500 et 9600 sont des machines OldWorld.  Les
     systèmes G3 de couleur beige sont aussi des OldWorld.

     Les machines appelées PowerMacs NewWorld sont les PowerMacs avec un
     boîtier en plastique de couleur translucide : tous les iMacs, iBooks,
     G4, G3 de couleur bleue et la plupart des PowerBooks fabriqués à
     partir de 1999.  Les PowerMacs NewWorld sont aussi connus pour
     utiliser le système « Rom en Ram » de MacOS et ont commencé à être
     fabriqués à partir de mi-1998.

     Les systèmes Macintosh récemment introduits ont un matériel bien mieux
     supporté par la version 2.4 du noyau Linux.  Certains ne fonctionnent
     simplement pas avec un noyau 2.2.  La nouvelle saveur new-powermac,
     qui utilise le noyau 2.4 a été ajoutée, afin de correspondre au
     matériel.  La saveur new-powermac peut aussi être installée sur les
     machines OldWorld et NewWorld.  Les machines pour lesquelles
     new-powermac est fortement recommandée sont marqués d'un astérisque
     ci-dessous.

     Les specifications pour le matériel Apple sont disponibles sur
     AppleSpec (http://www.info.apple.com/support/applespec.html).

          Modèle/Numéro                                     Architecture
          ----------------------------------------------    ---------------
          
          Apple
          iMac Bondi Blue, 5 Flavors, Slot Loading        powermac-NewWorld
          iMac Summer 2000, Early 2001                    powermac-NewWorld
          * iBook, iBook SE, iBook Dual USB               powermac-NewWorld
          * iBook2                                        powermac-NewWorld
          Power Macintosh Blue and White (B&W) G3         powermac-NewWorld
          * Power Macintosh G4 PCI, AGP, Cube*              powermac-NewWorld
          * Power Macintosh G4 Gigabit Ethernet*            powermac-NewWorld
          * Power Macintosh G4 Digital Audio, Quicksilver*  powermac-NewWorld
          PowerBook G3 FireWire Pismo (2000)              powermac-NewWorld
          PowerBook G3 Lombard (1999)                     powermac-NewWorld
          * PowerBook G4 Titanium                         powermac-NewWorld
          
          Performa 4400, 54xx, 5500                       powermac-OldWorld
          Performa 6300, 6360, 6400, 6500                 powermac-OldWorld
          Power Macintosh 4400, 5400                      powermac-OldWorld
          Power Macintosh 7200, 7300, 7500, 7600          powermac-OldWorld
          Power Macintosh 8200, 8500, 8600                powermac-OldWorld
          Power Macintosh 9500, 9600                      powermac-OldWorld
          Power Macintosh (Beige) G3 Minitower            powermac-OldWorld
          Power Macintosh (Beige) Desktop, All-in-One     powermac-OldWorld
          PowerBook 2400, 3400, 3500                      powermac-OldWorld
          PowerBook G3 Wallstreet (1998)                  powermac-OldWorld
          Twentieth Anniversary Macintosh                 powermac-OldWorld
          Workgroup Server 7250, 8550, 9650, G3           powermac-OldWorld
          
          Power Computing
          PowerBase, PowerTower / Pro, PowerWave          powermac-OldWorld
          PowerCenter / Pro, PowerCurve                   powermac-OldWorld
          
          UMAX
          C500, C600, J700, S900                          powermac-OldWorld
          
          APS
          APS Tech M*Power 604e/2000                      powermac-OldWorld
          
          Motorola
          Starmax 3000, 4000, 5000, 5500                  powermac-OldWorld
          Firepower, PowerStack Series E, PowerStack II   prep
          MPC 7xx, 8xx                                    prep
          MTX, MTX+                                       prep
          MVME2300(SC)/24xx/26xx/27xx/36xx/46xx           prep
          MCP(N)750                                       prep
          
          IBM RS/6000
          40P, 43P, B50                                   prep
          Power 830/850/860 (6070, 6050)                  prep
          6030, 7025, 7043                                prep
          p640                                            prep
          
          Amiga Power-UP Systems (APUS)
          A1200, A3000, A4000                             apus
          
          chrp architecture
          (aucun testé à ce jour)

2.1.2.1. Cartes graphiques
--------------------------

     Le support qu'offre Debian pour les interfaces graphiques dépend du
     support offert par le système X11 de XFree86 sous-jacent.  Le nouvel
     emplacement vidéo AGP est en fait une modification de l'emplacement
     PCI, et la plupart des cartes AGP fonctionnent sous XFree86.  Des
     détails sur les bus graphiques supportés, les cartes, les moniteurs et
     les souris sont disponibles sur http://www.xfree86.org/.  Debian 3.0
     est fourni avec la version 4.1.0 de X11.

2.1.3. Processeurs multiples
----------------------------

     Le support multi-processeurs --- qu'on appelle aussi «
     multi-processeurs symétriques » (« symmetric multi-processing » ou
     SMP, NdT) --- est supporté pour cette architecture.  Cependant,
     l'image standard du noyau Debian 3.0 ne supporte pas SMP.  Ceci peut
     être gênant, mais ne devrait pas empêcher l'installation, puisque le
     noyau standard, non SMP, devrait démarrer sur les systèmes SMP (le
     noyau n'utilisera que le premier CPU).

     Afin de tirer profit de plusieurs processeurs, vous devrez remplacer
     le noyau Debian standard.  Vous trouverez une discussion sur la façon
     de faire dans : Section 9.5, `Compiler un nouveau noyau'.  Aujourd'hui
     (version 2.2.20 du noyau) la façon d'activer SMP est de choisir «
     symmetric multi-processing » dans la section « General » quand on
     configure le noyau.


2.2. Médium d'installation
--------------------------

     Dans beaucoup de cas, vous devrez effectuer votre premier amorçage
     depuis un lecteur de disquettes, en utilisant la disquette de secours
     (« rescue floppy »).  En général ce dont vous avez besoin est une
     disquette haute densité (1440 kilo-octets) de 3,5 pouces.  Pour CHRP,
     le support disquette est actuellement défectueux.

     L'installation à partir d'un cédérom est aussi supportée pour
     certaines architectures.  Sur les ordinateurs qui supportent de
     démarrer sur cédérom (cédérom amorçable), vous devriez pouvoir faire
     une installation entièrement sans disquettes.  Même si votre système
     ne peut pas démarrer à partir d'un cédérom, vous pouvez utiliser le
     cédérom en même temps que les autres techniques pour installer votre
     système, une fois que vous avez démarré par d'autres moyens ; voyez :
     Section 5.2, `Amorcer depuis un cédérom'.

     L'installation à partir d'un disque local est une autre option pour
     beaucoup d'architectures.  Vous pouvez aussi _démarrer_ votre système
     sur le réseau.  L'installation sans disque, en utilisant le démarrage
     par réseau et le montage par NFS de tous les systèmes de fichiers
     locaux, est une autre option --- vous aurez probablement besoin, pour
     cela de 16 Mo de mémoire.

     Après l'installation de votre système de base, vous pouvez installer
     le reste de votre système grâce à toute connexion réseau (y compris
     PPP), via FTP, HTTP ou NFS.

2.2.1. Systèmes de stockage supportés
-------------------------------------

     Les disquettes de démarrage Debian contiennent un noyau construit pour
     permettre de faire tourner un maximum de systèmes.  Malheureusement,
     ceci en fait un noyau plus grand, avec beaucoup de pilotes qui ne
     seront jamais utilisés (voyez : Section 9.5, `Compiler un nouveau
     noyau' pour apprendre à construire le vôtre).  Cependant, le support
     du plus grand nombre de périphériques possible est voulu afin de
     s'assurer que l'on puisse installer Debian sur le plus de matériel
     possible.

     Tout système de stockage supporté par le noyau Linux est aussi
     supporté par le système de démarrage.  Il faut remarquer que le noyau
     Linux actuel ne supporte pas du tout les disquettes sur les systèmes
     CHRP.


2.3. Besoins en espaces mémoire et disque
-----------------------------------------

     Vous devez posséder au moins 16 Mo de mémoire vive et 110 Mo d'espace
     disque.  Pour un système minimal en mode console (tous les paquets
     standard), 250 Mo seront nécessaires.  Si vous voulez installer un
     nombre raisonnable de logiciels, y compris le système X Window, des
     programmes et bibliothèques de développement, il vous faudra au moins
     400 Mo.  Pour une installation plus ou moins complète, vous aurez
     besoin d'environ 800 Mo.  Pour installer _tout_ ce qui est disponible
     sous Debian, vous aurez probablement besoin d'environ 2 Go.  En fait,
     tout installer n'a même pas de sens, puisque certains paquets entrent
     en conflit avec d'autres.


2.4. Matériel de connexion réseau
---------------------------------

     Toute carte réseau (NIC) supportée par le noyau Linux devrait aussi
     être supportée par les disquettes de démarrage.  Vous pourriez avoir
     besoin de charger votre pilote réseau en tant que module.


2.5. Périphériques et autres matériels
--------------------------------------

     Linux supporte une large gamme de périphériques comme les souris, les
     imprimantes, les scanners, les modems, les cartes réseaux, les
     périphériques PCMCIA et USB, etc.  Cependant aucun de ces
     périphériques n'est requis lors de l'installation du système.  Cette
     partie contient des informations à propos des périphériques
     spécifiquement _non_ supportés par le système d'installation, même
     s'ils sont supportés par Linux.


2.6. Acheter du matériel spécialement pour GNU/Linux
----------------------------------------------------

     Il y a plusieurs vendeurs, actuellement, qui livrent des systèmes en
     préinstallant Debian ou d'autres distributions de GNU/Linux.  Vous
     paierez peut-être plus cher pour avoir ce privilège, mais ça vous
     évitera des surprises, puisque vous serez certain que le matériel est
     bien supporté par GNU/Linux.

     Que vous achetiez ou non un système livré avec Linux, ou même un
     système d'occasion, il est important que vous vérifiiez que votre
     matériel est supporté par le noyau Linux.  Vérifiez si votre matériel
     est listé dans les références ci-dessus.  Indiquez à votre revendeur
     (s'il y en a un) que vous recherchez un système Linux.  Soutenez les
     revendeurs de matériel amis avec Linux.

2.6.1. Éviter les matériels propriétaires ou fermés
---------------------------------------------------

     Certains constructeurs refusent simplement de fournir les informations
     qui permettraient d'écrire des pilotes pour leurs matériels.  D'autres
     ne nous autorisent pas l'accès à la documentation sans accord de
     confidentialité, ce qui nous empêche de distribuer le code source pour
     Linux.  Le système sonore DSP pour portable d'IBM utilisé dans les
     systèmes Thinkpad récents est un exemple : certains de ces systèmes
     couplent aussi le son et le modem.  Un autre exemple est le matériel
     propriétaire dans les anciennes gammes Macintosh.

     Puisque nous n'avons pas été autorisés à accéder à la documentation
     sur ces périphériques, ils ne fonctionneront simplement pas sous
     Linux.  Vous pouvez nous aider en demandant à ces constructeurs de
     distribuer la documentation sur de tels matériels.  Si suffisamment de
     personnes font cette demande, ils réaliseront que la communauté du
     logiciel libre est un marché important.


-------------------------------------------------------------------------------


3. Avant d'installer Debian GNU/Linux
-------------------------------------


3.1. Vue générale de l'installation
-----------------------------------

     Voici la liste des étapes qui composent le processus d'installation :

     1.   libérer de l'espace pour Debian sur le disque dur ;

     2.   situer ou télécharger le noyau et les modules (sauf pour les
          utilisateurs de cédérom Debian) ;

     3.   configurer les disquettes d'installation ou placer les fichiers
          de démarrage (sauf pour la plupart des utilisateurs de cédérom
          Debian qui peuvent démarrer directement depuis un des cédéroms) ;

     4.   démarrer le processus d'installation ;

     5.   configurer le clavier ;

     6.   créer et monter les partitions Debian ;

     7.   indiquer à l'installateur l'emplacement du noyau et des modules ;

     8.   choisir les pilotes de périphériques à charger ;

     9.   configurer l'interface réseau ;

     10.  lancer le téléchargement, l'installation et la configuration du
          système de base ;

     11.  configurer le démarrage de Linux ou d'autres systèmes
          d'exploitation ;

     12.  démarrer le nouveau système et mettre la touche finale à la
          configuration ;

     13.  installer des tâches et des paquets supplémentaires, selon votre
          envie.


3.2. Sauvegardez vos données !
------------------------------

     Avant de commencer, assurez-vous d'avoir effectué une sauvegarde de
     chaque fichier qui se trouve actuellement sur votre système.  Si c'est
     la première fois que vous installez un autre système d'exploitation
     sur votre machine, il est probable que vous devrez repartitionner
     votre disque dur afin de faire de la place à Debian GNU/Linux.  À
     chaque partitionnement, il y a un risque de perdre toutes les données
     du disque, quel que soit le programme utilisé pour cette opération.
     Les programmes utilisés à l'installation sont assez fiables et la
     plupart ont été utilisés pendant des années, mais ils sont très
     puissants et un faux mouvement peut vous coûter cher.  Même après la
     sauvegarde, soyez attentif et réfléchissez à vos réponses et à vos
     actions.  Deux minutes de réflexion peuvent vous épargner des heures
     de travail inutile.

     Si vous installez un système multi-amorçage, assurez-vous que vous
     disposez du support de distribution des autres systèmes d'exploitation
     présents.  Surtout si vous repartitionnez votre disque dur d'amorçage,
     vous pourriez avoir à réinstaller le chargeur de votre système
     d'exploitation, ou dans certains cas, le système d'exploitation en
     entier et tous les fichiers sur les partitions touchées.


3.3. Informations à connaître
-----------------------------

3.3.1. Documentation
--------------------

     _Manuel d'installation :_
     install.fr.txt
     install.fr.html
     install.fr.pdf
          Le fichier que vous êtes en train de lire, au format texte, HTML
          ou PDF ;

     Didacticiel dselect (dselect-beginner.fr.html)
          Le didacticiel pour utiliser le programme `dselect', qui est un
          des moyens d'installer des paquets supplémentaires, après
          l'installation du système de base ;

     _Pages de manuel des programmes de partitionnement :_
     cfdisk.txt
     mac-fdisk.txt
          Les pages de manuel des programmes de partitionnement utilisés
          pendant le processus d'installation ;

     .../current/md5sum.txt (../../md5sum.txt)
          La liste des sommes de contrôle MD5 des fichiers binaires.  Si
          vous avez le programme `md5sum', vous pouvez vérifier que vos
          fichiers ne sont pas corrompus en exécutant `md5sum -v -c
          md5sum.txt'.

3.3.2. Trouver les sources d'informations sur le matériel
---------------------------------------------------------

     Les informations sur le matériel peuvent être trouvées à partir de
     plusieurs sources :

        * Les manuels accompagnant chaque élément ;

        * Les informations sur la configuration du BIOS de votre
          ordinateur.  Vous pouvez accéder à ces écrans pendant le
          démarrage de l'ordinateur en appuyant sur une combinaison de
          touches.  Consultez votre manuel pour connaître cette
          combinaison.  Il s'agit souvent de la touche « Suppr » ;

        * Les boîtes et cartons de chaque pièce ;

        * Les commandes système ou les outils d'un autre système
          d'exploitation, incluant les affichages d'un gestionnaire de
          fichiers.  Cette source est particulièrement utile pour trouver
          des informations sur les mémoires vive et de masse ;

        * Votre administrateur système ou votre fournisseur d'accès à
          Internet.  Ces sources peuvent vous indiquer les réglages
          nécessaires à la configuration du réseau et du courriel.

    Informations sur le matériel nécessaires pour l'installation
+---------------------------------------------------------------------+
|Matériel  |        Informations dont vous pouvez avoir besoin        |
|----------+----------------------------------------------------------|
|          |  * Leur nombre                                           |
|          |  * Leur ordre dans le système                            |
|Disques   |  * S'ils sont IDE ou SCSI (la plupart sont en IDE)       |
|durs      |  * Espace disque disponible                              |
|          |  * Partitions                                            |
|          |  * Partitions où sont installés d'autres systèmes        |
|          |    d'exploitation                                        |
|----------+----------------------------------------------------------|
|          |  * Modèle et marque                                      |
|          |  * Résolutions supportées                                |
|Moniteur  |  * Taux de rafraîchissement horizontal                   |
|          |  * Taux de rafraîchissement vertical                     |
|          |  * Profondeurs de couleurs supportées                    |
|          |  * Taille de l'écran                                     |
|----------+----------------------------------------------------------|
|          |  * Type: série, PS/2 ou USB                              |
|Souris    |  * Port                                                  |
|          |  * Marque                                                |
|          |  * Nombre de boutons                                     |
|----------+----------------------------------------------------------|
|Réseau    |  * Modèle et marque                                      |
|          |  * Type de l'interface                                   |
|----------+----------------------------------------------------------|
|Imprimante|  * Modèle et marque                                      |
|          |  * Résolutions d'impression supportées                   |
|----------+----------------------------------------------------------|
|          |  * Modèle et marque                                      |
|Carte     |  * Mémoire vidéo disponible                              |
|vidéo     |  * Résolutions et profondeurs de couleurs supportées     |
|          |    (à choisir parmi celles supportées par le moniteur)   |
+---------------------------------------------------------------------+

3.3.3. Compatibilité matérielle
-------------------------------

     Beaucoup de produits de marques marchent sans problèmes sous Linux.
     De plus, le matériel pour Linux est amélioré chaque jour.  Cependant,
     Linux ne peut pas utiliser autant de matériels que d'autres systèmes
     d'exploitation.

     Voici quelques pistes pour vérifier la compatibilité de votre matériel
     :

        * Cherchez de nouveaux pilotes sur le site web des fabricants ;

        * Cherchez des informations pour une possible émulation sur les
          sites web ou les manuels.  Des marques moins connues peuvent
          parfois fournir des pilotes ou des réglages pour des marques plus
          connues ;

        * Vérifiez les listes de matériel compatible avec Linux sur les
          sites web dédiés à votre architecture ;

        * Cherchez sur Internet l'expérience d'autres utilisateurs.

3.3.4. Configuration du réseau
------------------------------

     Si votre machine est connectée à un réseau 24h/24 (_i.e._ avec une
     connexion Ethernet ou équivalente --- pas une connexion PPP), vous
     devriez demander à votre administrateur système les informations
     suivantes.  D'un autre côté, s'il vous dit qu'un serveur DHCP est
     disponible et doit être utilisé, alors vous n'avez pas besoin de ces
     informations, car le serveur DHCP les fournira directement à votre
     ordinateur pendant le processus d'installation :

        * le nom de votre machine (vous pouvez peut-être le choisir
          vous-même) ;

        * le nom de votre domaine ;

        * l'adresse IP de votre machine ;

        * l'adresse IP de votre réseau ;

        * le masque de sous-réseau à utiliser pour votre réseau ;

        * l'adresse de multidiffusion (_broadcast address_) à utiliser sur
          votre réseau ;

        * l'adresse IP de votre passerelle par défaut, si votre réseau en
          _possède_ une ;

        * la machine de votre réseau utilisée comme serveur de noms DNS
          (_Domain Name Service_) ;

        * Si vous vous connectez à ce réseau en utilisant Ethernet ;

        * Si votre interface Ethernet est une carte PCMCIA ; et dans ce
          cas, le type du contrôleur PCMCIA utilisé.

     Si la seule connexion de votre ordinateur à un réseau se fait via une
     liaison série, en utilisant PPP ou une connexion téléphonique
     équivalente, vous ne pourrez pas installer le système de base à
     travers le réseau.  Dans ce cas, pour installer le système, vous devez
     utiliser un cédérom, pré-charger les paquets de base sur une partition
     de votre disque dur, ou préparer des disquettes contenant les paquets
     de base.  Voyez : Section 8.9, `Paramétrage de PPP' ci-dessous pour
     des informations sur la configuration de PPP avec Debian une fois le
     système installé.


3.4. Prévoir le rôle de ce système
----------------------------------

     Il est important de décider à l'avance quel type de machine vous allez
     créer.  Ceci déterminera les impératifs de place disque pour votre
     système Debian.


3.5. Satisfaire les besoins matériels
-------------------------------------

     Une fois glanées les informations sur votre matériel, vérifiez que
     votre matériel vous permet de faire le type d'installation souhaité.

     Selon vos besoins, vous pouvez continuer avec du matériel inférieur au
     matériel recommandé dans le tableau ci-dessous.  Cependant, la plupart
     des utilisateurs seront frustrés s'ils ignorent ces suggestions.
     N'importe quel PowerPC OldWorld ou NewWorld convient parfaitement pour
     une machine de bureau.  Pour un serveur, un processeur d'au moins 132
     Mhz est recommandé.

            Configuration matérielle minimale recommandée
                +----------------------------------+
                |Type d'inst.|  RAM   | Disque dur |
                |------------+--------+------------|
                |Sans X11    |  16 Mo |   450 Mo   |
                |------------+--------+------------|
                |Avec X11    |  64 Mo |     1 Go   |
                |------------+--------+------------|
                |Serveur     | 128 Mo |     4 Go   |
                +----------------------------------+

     Voici quelques exemples typiques de configuration de systèmes Debian.
     Vous pouvez aussi vous faire une idée de l'espace disque nécessaire à
     certaines tâches en lisant Section 11.4, `Ressources d'espace disque
     pour les tâches'.

     Serveur standard
          C'est un profil de petit serveur : serveur minimaliste et sans
          utilitaires sophistiqués pour les comptes utilisateur.  Il
          contient un serveur FTP, un serveur web, DNS, NIS et POP.  Pour
          ces services, 50 Mo d'espace disque devraient suffire, il faut
          ensuite compter la place nécessaire aux données ;

     Machine personnelle
          Une machine de bureau classique, comprenant l'interface graphique
          X Window, des applications multimédia, des éditeurs, etc.  La
          taille des paquets devrait être d'environ 500 Mo ;

     Travail en mode console
          Une machine de bureau minimaliste, sans interface graphique X
          Window ni applications graphiques.  Peut convenir sur un portable
          ou un ordinateur mobile.  La taille est d'environ 140 Mo ;

     Développeur
          Une configuration avec tous les paquets pour faire du
          développement, comme Perl, C, C++, etc.  La taille est d'environ
          475 Mo.  En supposant que vous installerez X11 et d'autres
          paquets supplémentaires, une taille de 800 Mo est à prévoir pour
          ce type de machine.

     Faites attention que ces tailles ne comptabilisent pas tous les
     fichiers, comme les fichiers des utilisateurs, la messagerie et les
     données.  Il vaut toujours mieux prévoir large quand il s'agit de ses
     propres fichiers et données.  En particulier, la partition `/var' dans
     Debian contient beaucoup d'informations sur l'état du système.  Les
     fichiers de `dpkg' (contenant des informations sur tous les paquets
     installés) peuvent facilement atteindre 20 Mo ; avec les journaux et
     le reste, 50 Mo devraient être attribués à `/var'.


3.6. Partitionnement préalable pour un système multi-amorçage
-------------------------------------------------------------

     Partitionner votre disque dur est simplement le fait de le diviser en
     plusieurs sections.  Chaque section est alors indépendante des autres.
     C'est en gros équivalent à ajouter des cloisons dans une maison :
     ajouter des meubles dans une pièce n'affecte pas les autres pièces.

     Si vous avez déjà un système d'exploitation sur votre machine et
     désirez placer Linux sur le même disque, vous devrez repartitionner ce
     disque.  Debian a besoin d'outils de partitionnement spécifiques.  Il
     ne peut pas être installé sur des partitions Windows ou MacOS.  Il
     peut partager des partitions avec d'autres systèmes Linux, mais ce
     point n'est pas abordé ici.  Vous devez attribuer au moins une
     partition à la racine du système Debian.

     Vous pouvez trouver des informations sur le partitionnement actuel en
     utilisant un outil approprié pour votre système d'exploitation actuel,
     tel que Drive Setup, HD Toolkit ou MacTools.  Les outils de
     partitionnement permettent toujours de montrer l'état actuel sans
     faire de changement.

     En général, modifier une partition contenant déjà un système de
     fichiers va détruire des fichiers.  Vous devriez donc toujours faire
     des sauvegardes avant tout partitionnement.  En continuant l'analogie
     avec la maison, avant d'abattre une cloison, vous voudrez certainement
     déplacer les meubles, afin de ne pas les endommager.

     Si votre ordinateur possède plus d'un disque dur, vous pouvez
     souhaiter en dédier un à Debian.  Ainsi, vous n'aurez pas besoin de
     partitionner le disque avant de commencer l'installation ; le
     programme de partitionnement inclus dans l'installateur fera très bien
     l'affaire.

     Si votre ordinateur ne possède qu'un seul disque, et si vous désirez
     remplacer complètement le système d'exploitation actuel par Debian
     GNU/Linux, vous pouvez aussi attendre d'être dans le processus
     d'installation pour partitionner le disque (Chapitre 6,
     `Partitionnement pour Debian').  Cependant, cela ne marchera que si
     vous commencez l'installation à partir de disquettes, d'un cédérom ou
     de fichiers sur une machine connectée.  En effet, si vous démarrez à
     partir de fichiers sur le disque dur, puis partitionnez ce disque dur
     pendant l'installation, vous effacerez les fichiers de démarrage, et
     il vaut alors mieux que l'installation se déroule sans accroc.  Si
     vous voulez vraiment faire ainsi, vous devez vous assurer qu'il existe
     un moyen de ressusciter la machine en cas de problème, par exemple
     avec les disquettes ou les cédéroms d'installation du système actuel.

     Si votre machine possède déjà plusieurs partitions, et si suffisamment
     de place peut être obtenue en effaçant ou remplaçant une ou plusieurs
     de ces partitions, alors vous pouvez aussi attendre et utiliser le
     programme de partitionnement de l'installateur Debian.  Vous devriez
     néanmoins continuer de lire les paragraphes suivants, car il existe
     certains cas qui obligent à effectuer la partition avant de démarrer
     l'installation.

     Dans tous les autres cas, vous aurez besoin de partitionner votre
     disque dur avant de démarrer l'installation afin de créer de l'espace
     disponible dans lequel les partitions pour Debian seront créées.  Si
     certaines de ces partitions sont attribuées à un autre système
     d'exploitation, il vaut mieux utiliser le programme de partitionnement
     de ce système d'exploitation.  Dans ce cas, nous vous recommandons de
     _ne pas_ essayer de créer des partitions Linux Debian avec ces outils.
     Il faut seulement créer les partitions dédiées à l'autre système
     d'exploitation.

     Si vous installez plus d'un système d'exploitation sur la même
     machine, vous devriez commencer par les autres OS avant d'installer
     Linux.  Windows ainsi que d'autres installateurs d'OS peuvent vous
     empêcher de démarrer Linux, ou vous encourager à reformater les
     partitions non reconnues.

     Vous pouvez annuler l'effet de ces actions, ou les éviter, mais
     commencer par installer les autres OS est le meilleur moyen d'éviter
     ces ennuis.

     Pour qu'OpenFirmware puisse démarrer automatiquement Debian GNU/Linux,
     les partitions Linux doivent apparaître avant toute autre partition
     sur le disque, en particulier avant les partitions d'amorçage de
     MacOS.  Il faut absolument garder ceci à l'esprit lorsque l'on
     partitionne le disque ; vous devez créer une place pour les partitions
     Linux _avant_ les autres partitions amorçables du disque (les petites
     partitions dédiées aux contrôleurs de disques Apple ne sont pas
     amorçables).  Vous pourrez supprimer cet espace libre avec les outils
     de partitionnement Linux durant la phase d'installation, et le
     remplacer par des partitions Linux.

     Si vous avez actuellement un disque dur avec une seule partition (ce
     qui est courant pour des ordinateurs de bureau), et si vous voulez
     pouvoir démarrer Debian ainsi que d'autres systèmes d'exploitation,
     vous aurez besoin de :

     1.   sauvegarder tout ce qui se trouve sur l'ordinateur ;

     2.   démarrer depuis le support d'installation (du système
          d'exploitation actuellement installé), par exemple un cédérom ou
          des disquettes (si vous démarrez depuis un cédérom MacOS,
          maintenez la touche c appuyée pendant le démarrage pour forcer le
          cédérom à devenir le système actif pour MacOS) ;

     3.   utiliser les outils de partitionnement natifs pour créer soit de
          nouvelles partitions, soit de l'espace libre pour Debian
          GNU/Linux ;

     4.   installer le système d'exploitation natif sur sa nouvelle
          partition ;

     5.   démarrer ce système pour vérifier que tout fonctionne, et pour
          télécharger les fichiers de démarrage pour l'installateur de
          Debian ;

     6.   démarrer l'installateur de Debian pour commencer à installer
          Debian.

3.6.1. Partitionnement sous MacOS/OSX
-------------------------------------

     L'application `Apple Drive Setup' se trouve dans le dossier
     `Utilitaires' (_`Utilities'_) sur le cédérom MacOS.  Il ne permet pas
     d'ajuster des partitions existantes ; il se contente de créer une
     partition unique occupant tout le disque, et ne montre pas les
     partitions existantes.

     N'oubliez pas de créer la place pour les partitions GNU/Linux, de
     préférence au début du disque.  Le type de cette partition importe
     peu, il sera changé pendant l'installation de Debian.

     Si vous prévoyez d'installer MacOS 9 et OS X, il vaut mieux créer des
     partitions distinctes pour les deux systèmes.  S'ils sont installés
     sur la même partition, `Startup Disk' (et redémarrer) doit être
     exécuté pour choisir entre les deux, ce choix ne peut être fait lors
     du démarrage.  Avec des partitions distinctes, des options différentes
     pour OS 9 et OS X apparaitront en appuyant sur la touche Option
     pendant le démarrage, et des options différentes peuvent aussi être
     installées dans le menu de démarrage `yaboot'.  Aussi, _Startup Disk_
     va « désacraliser» (_de-bless_) toutes les autres partitions montées,
     ce qui peut perturber le démarrage de GNU/Linux.  Les partitions d'OS
     9 et OS X seront accessibles indifféremment depuis OS 9 et OS X.

     GNU/Linux est incapable d'aller chercher les informations sur des
     partitions NFS+ (aussi appelées MacOS étendues) ou UFS.  OS X a besoin
     d'un de ces types pour sa partition de démarrage.  MacOS 9 peut être
     installé soit sur HFS (aussi appelé MacOS standard), soit sur HFS+.
     Pour partager des informations entre les systèmes MacOS et GNU/Linux,
     une partition d'échange est très pratique.  Les partitions HFS et
     MS-DOS FAT sont reconnues par les deux systèmes.


3.7. Configuration matérielle et système avant l'installation
-------------------------------------------------------------

     Cette section va parcourir les réglages matériels que vous devrez
     peut-être effectuer avant d'installer Debian.  En général, cela
     implique de vérifier, et parfois de modifier, des réglages du
     micrologiciel (BIOS, etc.) sur votre système.  Le micrologiciel est le
     logiciel de base utilisé par le matériel ; il est plus spécifiquement
     exécuté pendant le processus d'amorçage (après la mise sous tension).
     Les problèmes matériels connus qui affectent la fiabilité de Debian
     GNU/Linux sur votre système sont aussi mis en lumière.

3.7.1. Exécuter OpenFirmware
----------------------------

     Il n'y a normalement pas besoin de configurer le BIOS (appelé
     OpenFirmware) sur les systèmes PowerPC.  PReP et CHRP sont équipés
     avec OpenFirmware, mais, malheureusement, les méthodes utilisées pour
     l'invoquer varient d'un constructeur à l'autre.  Vous devrez consulter
     la documentation du matériel livrée avec votre machine.

     Pour invoquer OpenFirmware sur les Macintosh PowerPC, appuyez sur
     _Command-option-O-F_ pendant l'amorçage.  Généralement, cette
     combinaison de touches est testée après le carillon, mais le moment
     exact du test varie selon les modèles.  consultez
     http://www.netbsd.org/Ports/macppc/faq.html pour obtenir davantage de
     conseils.

     L'invite d'OpenFirmware ressemble à ceci :

          ok
          0 >

     Notez que sur les anciens modèles de Macs PowerPC, les entrées-sorties
     pour l'interaction avec OpenFirmware se font par défaut à travers un
     port série (modem).  Si vous appelez OpenFirmware depuis une de ces
     machines, vous n'aurez droit qu'à un écran noir.  Dans ce cas, un
     programme lancé sur une autre machine et se connectant sur le port
     modem est nécessaire pour interagir avec OpenFirmware.

     Sur les machines OldWorld Beige G3, les OpenFirmware versions 2.0f1 et
     2.4 sont bogués.  Ces machines ne seront certainement pas capables
     d'amorcer depuis le disque dur à moins que le microprogramme ne soit
     corrigé.  Une rustine pour le microprogramme est incluse dans
     l'utilitaire `System Disk' 2.3.1, disponible chez Apple à
     ftp://ftp.apple.com/developer/macosxserver/utilities/SystemDisk2.3.1.smi.bin.
     Après avoir désarchivé l'utilitaire sur MacOS, et l'avoir lancé,
     choisissez le bouton Save pour installer les routines pour le
     microprogramme dans la nvram.

3.7.2. Problèmes matériels à surveiller
---------------------------------------

     Beaucoup de personnes ont essayé de faire fonctionner leur processeur
     90 MHz à 100 MHz, etc.  Cela fonctionne parfois, mais le système
     devient sensible à la température et à d'autres facteurs et cela peut
     réellement l'endommager.  Un des auteurs de ce document a changé la
     fréquence de son propre système pendant un an et puis le système a
     commencé à interrompre le programme `gcc' par un signal inattendu
     pendant qu'il compilait le noyau du système d'exploitation.  Baisser
     la vitesse du processeur à sa valeur de départ a résolu le problème.

     Le compilateur `gcc' est souvent le premier à subir des
     dysfonctionnements à cause d'une mauvaise mémoire RAM (ou d'autres
     problèmes matériels qui changent les données de manière imprévisible),
     parce qu'il construit des structures de données gigantesques qu'il
     traverse plusieurs fois.  Une erreur dans ces structures de données le
     fera exécuter une instruction illégale ou accéder à une adresse
     inexistante.  Le symptôme de ceci sera la mort de `gcc' par un signal
     inattendu.


-------------------------------------------------------------------------------


4. Méthodes pour installer Debian
---------------------------------


4.1. Jeu de cédéroms Debian GNU/Linux officiels
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     La méthode la plus aisée pour installer Debian GNU/Linux est sûrement
     celle à partir du jeu de cédéroms officiels (cf.  la page des
     revendeurs de cédéroms (http://www.debian.org/CD/vendors/).  Vous
     pouvez aussi télécharger les images ISO à partir du site de Debian et
     vous fabriquer votre propre jeu, si vous avez une connexion rapide et
     un graveur.  Si vous possédez un jeu de cédéroms et que votre cédérom
     est amorçable sur votre machine, vous pouvez aller directement à
     Section 5.2, `Amorcer depuis un cédérom' ; un effort particulier a été
     apporté pour s'assurer que les fichiers dont la plupart des gens ont
     besoin sont présents sur le cédérom.

     Si votre machine ne supporte pas l'amorçage à partir du cédérom, vous
     pouvez utiliser une autre stratégie (disquettes, disque dur ou bien
     amorçage depuis le réseau) pour initialiser le système d'installation.
     Les fichiers requis pour amorcer de ces autres façons sont aussi sur
     le cédérom ; l'archive réseau de Debian et l'organisation des
     répertoires du cédérom sont identiques.  Ainsi, lorsqu'un chemin
     d'archive est demandé pour un fichier particulier requis pour amorcer,
     il est recherché dans le même répertoire ou sous-répertoire de votre
     cédérom.

     Une fois l'installateur amorcé, il est capable d'obtenir tous les
     autres fichiers nécessaires à partir du cédérom.

     Si vous n'avez pas de jeu de cédéroms, il vous sera nécessaire de
     télécharger les fichiers du système d'installation et de les placer
     soit sur votre disque dur ou sur une disquette, soit sur un ordinateur
     connecté que vous pourrez utiliser pour amorcer l'installateur.


4.2. Télécharger les fichiers depuis les miroirs Debian
-------------------------------------------------------

     Lorsque vous téléchargez les fichiers depuis un miroir Debian,
     assurez-vous de bien être en mode _binaire_ et non en mode texte ou en
     mode automatique.  C'est très important pour reproduire fidèlement la
     structure des répertoires qui se trouve sur le miroir afin de créer un
     « sous-miroir » local.  Il n'est pas vraiment nécessaire de faire cela
     si vous placez ces fichiers sur une disquette ; mais cela facilite la
     recherche des fichiers dont vous avez besoin.  Vous devrez commencer
     votre structure de répertoire local au niveau inférieur à
     `disks-powerpc', par exemple :

          current/<sous-architecture>/images-1.44/<saveur>/rescue.bin

     Il n'est pas nécessaire de télécharger tous les fichiers à partir de
     ce niveau, juste ceux qui vous concernent (vous trouverez plus loin
     comment les déterminer).  Il faut simplement que les répertoires aient
     le même nom que ceux du miroir et garder chaque fichier dans son
     répertoire d'origine.

     Si votre machine est configurée pour décompresser ou décoder
     automatiquement les fichiers téléchargés, vous devez annuler cette
     option lorsque vous téléchargez les fichiers d'installation.  Ils
     seront décompressés quand il le faudra.  Les installer décompressés
     vous ferait perdre de la place sur votre système et, si les archives
     compressées originales sont effacées par le programme de
     décompression, elles manqueront lorsque l'installateur en aura besoin.

4.2.1. Options d'installation
-----------------------------

     Les fichiers nécessaires peuvent se diviser en trois catégories

     1.   les fichiers nécessaires à l'amorçage su système d'installation
          (par exemple, `rescue.bin', `linux.bin' et `root.bin')

     2.   les fichiers que le système d'installation peut demander après
          avoir amorcé pour installer le noyau du système d'exploitation et
          les pilotes de périphérique (par exemple, `rescue.bin' et
          `drivers.tgz').

     3.   les fichiers d'installation du système de base (par exemple,
          `basedebs.tar')

     Si vous avez une connexion réseau Ethernet fonctionnelle et que votre
     carte Ethernet est une de celles incluses dans le noyau
     d'installation, vous n'aurez besoin que des fichiers d'amorçage de
     l'installation.  L'installateur est capable d'installer le noyau et
     les pilotes depuis le réseau pour les cartes Ethernet communes.

     Si vous avez une connexion Ethernet non reconnue nativement par
     l'installateur, vous aurez alors à installer à la fois les fichiers
     d'amorçage du système, le fichier noyau et les fichiers d'installation
     des pilotes de périphériques.

     Si vous installez Debian GNU/Linux sur un ordinateur sans connexion
     réseau fonctionnelle, ou bien si votre connexion réseau se réduit à
     celle de PPP (via un modem) plutôt qu'à une connexion Ethernet, il
     vous sera alors nécessaire de télécharger les trois types de fichiers
     avant de commencer l'installation.

     Si vous n'êtes pas sûr des fichiers qu'il vous faut, commencez
     simplement par les fichiers d'amorçage système.  Si votre première
     tentative pour configurer le réseau avec l'installateur échoue, vous
     pouvez tout simplement arrêter, aller chercher les fichiers manquants
     puis redémarrer l'installation.

     le fichier d'installation du système de base `basedebs.tar' fait
     aujourd'hui environ 27 Mo.  Il serait préférable d'utiliser un cédérom
     ou bien de configurer votre réseau avant d'installer le système de
     base ; dans ce cas, il n'est pas nécessaire de récupérer ce fichier.
     L'emplacement sur le réseau où vous pourrez le trouver se trouve dans
     l'annexe (Section 11.2.3.4, `Les fichiers d'installation du système de
     base de Debian').

     Pour assembler une archive `basedebs'.tar sur un système Debian à
     partir d'une archive Debian, installez en premier `debootstrap'
     (`apt-get install debootstrap').  Ensuite, tapez la commande suivante
     :

          debootstrap binary-basedebs SUITE=woody VERSION=3.0 \
            MIRROR="http://ftp.debian.org/debian" ARCHES="powerpc"

4.2.2. Choisir le jeu d'installation adéquat
--------------------------------------------

     Les fichiers d'installation comprennent des images du noyau qui sont
     disponibles sur différentes sous-architectures.  Chaque
     sous-architecture accepte un jeu différent de matériel.  Les
     sous-architectures disponibles pour PowerPC sont :

     « powermac »
          C'est le noyau à utiliser pour la plupart des ordinateurs
          Macintosh Power ; c'est une version 2.2 du noyau Linux.

     « new-powermac »
          Utilisez ces noyaux pour les ordinateurs Macintosh les plus
          récents ; ils sont basés sur la série des noyaux Linux 2.4.

     « apus »
          Utilisez ces noyaux pour les systèmes basés sur Amiga « Amiga
          Power-UP Systems ») ; c'est une version 2.2 du noyau Linux.

     « chrp »
          Utilisez ces noyaux pour les ordinateurs embarqués CHRP c'est une
          version 2.2 du noyau Linux.

     « prep »
          Utilisez ces noyaux pour les ordinateurs Motorola et IBM RS/6000
          PreP ; c'est une version 2.2 du noyau Linux.

     Les fichiers de configuration pour ces saveurs peuvent être trouvés
     dans leur répertoire respectif dans un fichier appelé `config.gz'.

4.2.3. Où trouver les fichiers d'installation
---------------------------------------------

     Le lieu où vous pouvez télécharger les fichiers d'installation est
     écrit dans l'annexe.  Ceci inclut :

     .../current/apus/images-1.44/rescue.bin
     (../../apus/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/rescue.bin
     (../../chrp/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/new-powermac/images-2.88/rescue.bin
     (../../new-powermac/images-2.88/rescue.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/rescue.bin
     (../../powermac/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/prep/images-1.44/rescue.bin
     (../../prep/images-1.44/rescue.bin)
          Image de secours

     .../current/apus/images-1.44/root.bin
     (../../apus/images-1.44/root.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/root.bin
     (../../chrp/images-1.44/root.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/root.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/root.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/root.bin
     (../../powermac/images-1.44/root.bin)
     .../current/prep/images-1.44/root.bin
     (../../prep/images-1.44/root.bin)
          Image(s) root ou archive tar

     Section 11.2.3.2, `Images de noyau Linux'
          noyau binaire

     Section 11.2.3.3, `Fichiers de pilotes'
          images des pilotes ou archive tar

     Section 11.2.3.4, `Les fichiers d'installation du système de base de
     Debian'
          Image du système de base ou archive tar

     Les deux images de disquette `boot-floppy-hfs' et `rescue.bin'
     contiennent un noyau Linux d'amorçage compressé.  La disquette
     `boot-floppy-hfs' est utilisé pour amorcer le système d'installation
     tandis que celle de `rescue.bin' sert comme source lors du processus
     d'installation du noyau sur votre machine.  La disquette `rescue.bin'
     n'est pas amorçable sur PowerPC.  Une troisième image non compressée,
     appelée simplement `linux.bin', est utilisée lors de l'amorçage de
     l'installateur depuis un disque dur ou bien un cédérom.  Elle n'est
     pas nécessaire lors de l'amorçage pour une installation par
     disquettes.

     Reportez-vous à Section 4.3, `Créer des disquettes depuis des images
     disque' pour obtenir des informations importantes sur une création
     correcte des disquettes d'amorçage à partir des images de disquettes.

     L'image de la disquette root contient un système de fichiers compressé
     sur un disque virtuel qui se charge en mémoire après le démarrage de
     l'installateur.

     Les pilotes de périphériques peuvent être téléchargés en tant
     qu'images de disquettes ou bien sous forme d'archive tar
     (`drivers.tgz').  Le système d'installation aura besoin d'accéder à
     ces pilotes durant l'installation.  Si vous avez une partition de
     disque dur ou bien un ordinateur connecté qui pourrait être accessible
     depuis l'installateur (voir plus bas), l'archive tar sera plus facile
     à manipuler.  Les fichiers d'image de disquettes ne seront nécessaires
     que si vous devez installer les pilotes à partir de disquettes.

     Lorsque vous téléchargez les fichiers, et à moins d'utiliser des
     disquettes pour le noyau et les pilotes, vous devez prendre garde au
     type de système de fichiers _sur lequel_ vous téléchargez le noyau et
     les pilotes.  L'installateur sait lire des fichiers sur un très grand
     nombre de systèmes de fichiers, notamment FAT, HFS, ext2fs et Minix.
     Lorsque vous téléchargez les fichiers depuis un système de fichier
     *nix, choisissez les fichiers les plus gros de l'archive.

     L'installateur _ne peut pas_ accéder aux fichiers placés sur un
     système de fichiers HFS+ ; les MacOS System 8.1 et au-dessus peuvent
     utiliser HFS+, et les PowerMac NewWorld l'utilisent par défaut.  Pour
     savoir si votre système de fichier en cours est HFS+, sélectionnez
     `Lire les informations' sur le volume en question.  Le système de
     fichier HFS apparaît comme `Mac OS Standard' alors que HFS+ renvoie
     `Mac OS Étendu'.

     Pendant l'installation, vous effacerez la partition sur laquelle vous
     installerez Debian, juste avant de commencer l'installation.  Tous les
     fichiers téléchargées doivent se trouver sur une _autre_ partition que
     celle sur laquelle vous avez décidé d'installer le système.

4.2.3.1. Fichiers d'installation pour MacOS NewWorld
----------------------------------------------------

     Pour l'installation sans disquette sur les Mac NewWorld, il est
     peut-être plus simple d'obtenir tous les fichiers nécessaires,
     empaquetés dans une archive Stuffit, à partir de
     http://prdownloads.sourceforge.net/debian-imac/debian-imac.sit (des
     instructions distinctes sont jointes dans l'archive).  Sinon,
     récupérez les fichiers normaux d'installation présentés précédemment.
     Déposez-les sur une partition HFS (et pas HFS+) de votre système.
     Vous aurez aussi besoin de `yaboot' et du fichier `yaboot.conf' placés
     dans le dossier archive new-powermac (../../new-powermac/) ou powermac
     (../../powermac/).


4.3. Créer des disquettes depuis des images disque
--------------------------------------------------

     Les disquettes d'amorçage sont la plupart du temps utilisées pour
     amorcer le système d'installation sur des machines qui possèdent un
     lecteur de disquettes.  On peut aussi les utiliser pour installer le
     noyau et les pilotes sur la plupart des systèmes.  On note que
     l'amorçage par disquette sur Mac échoue sur les lecteurs de disquettes
     USB.

     Les images disque sont des fichiers contenant l'ensemble du contenu
     d'une disquette en mode _raw_ (ou copie brute des secteurs physiques).
     Les images disques, comme `rescue.bin', ne peuvent pas être simplement
     copiées sur une disquette.  Un programme spécial est utilisé pour
     copier les fichiers images sur des disquettes en mode _raw_.  C'est
     obligatoire car ces images sont une représentation brute du disque ;
     il faut donc recopier les données par _copie de secteurs_ du fichier
     vers la disquette.

     Il y a différentes méthodes pour créer des disquettes à partir
     d'images disque ; elles dépendent de votre plate-forme.  Cette partie
     décrit comment le faire sur les différentes plates-formes.

     Quelque soit la manière dont vous les obtiendrez, n'oubliez pas de
     verrouiller les disquettes créées de façon à vous assurer qu'elles ne
     seront pas endommagées par mégarde.

4.3.1. Écrire des images disques depuis Linux ou un système Unix
----------------------------------------------------------------

     Pour écrire une image disque vers une disquette, vous aurez
     certainement besoin d'un accès super-utilisateur (root) sur votre
     système.  Placez une bonne disquette vierge dans le lecteur.  Ensuite,
     tapez la commande suivante :

          dd if=<fichier> of=/dev/fd0 bs=1024 conv=sync ; sync

     où <fichier> est un des fichiers images disques de disquette.
     `/dev/fd0' est généralement le nom utilisé pour le lecteur de
     disquette.  Cela peut être différent sur une station de travail (sur
     Solaris, c'est `/dev/fd/0').  Il se peut que vous récupériez la main
     avant que votre système Unix n'ait fini d'écrire la disquette, aussi,
     assurez-vous que le signal lumineux, activé lors du fonctionnement du
     lecteur, soit bien éteint, et que la disquette ne tourne plus avant de
     la sortir.  Sur certains systèmes, vous devez utiliser une commande
     pour éjecter la disquette du lecteur (sur Solaris, utilisez `eject' et
     lisez la page de manuel associée).

     Certains systèmes tentent de monter automatiquement la disquette
     lorsque vous la placer dans le lecteur.  Vous devrez désactiver cette
     option sinon la station de travail ne vous permettra pas d'écrire des
     données _brutes_ (« raw mode ») sur la disquette.  Malheureusement, la
     façon de le faire varie considérablement suivant le système
     d'exploitation.  Sur Solaris, vous pouvez configurer le gestionnaire
     de volumes pour autoriser les accès directs sur les disquettes
     (utilisez `volcheck' ou une commande équivalente dans le gestionnaire
     de fichiers).  Ensuite, utilisez la commande `dd' avec la forme donnée
     au-dessus en remplaçant simplement `/dev/fd0' par
     `/vol/rdsk/<floppy_name>', où <floppy_name> est le nom donné au
     lecteur de disquettes lors de sa création (les lecteurs non nommés ont
     un nom générique `unnamed_floppy').  Sur les autres systèmes, voyez
     avec votre administrateur système.

4.3.2. Écrire des images disques depuis DOS, Windows ou OS/2
------------------------------------------------------------

     Si vous avez accès à une machine i386, vous pouvez utiliser l'un des
     programmes suivants pour copier les images sur les disquettes.

     Les programmes FDVOL, WrtDsk ou RaWrite3 peuvent être utilisés sous
     MS-DOS.

     http://www.minix-vmd.org/pub/Minix-vmd/dosutil/

     Pour utiliser ces programmes, assurez-vous d'abord d'amorcer votre
     système sous DOS.  Essayez de les utiliser depuis une fenêtre DOS sous
     Windows, car double-cliquer dessus depuis l'explorateur de Windows ne
     devrait _pas_ les faire fonctionner.  Si vous ne savez pas amorcer
     DOS, tapez simplement sur F8 lors de l'amorçage du système.

     NTRawrite est un essai pour créer une version moderne de
     Rawrite/Rawrite3 qui serait compatible à la fois sous WinNT, Win2K et
     Win95/98.  C'est une application graphique auto-documentée ; vous
     sélectionnez le lecteur de disquettes sur lequel écrire, puis vous
     sélectionnez l'image disque que vous désirez placer à cet endroit et
     vous appuyez sur le bouton d'écriture.

     http://sourceforge.net/projects/ntrawrite/

4.3.3. Modifier la disquette de secours pour accepter les langages
nationaux
----------------------------------------------------------------------------

     Les messages affichés par la disquettes de secours (avant de charger
     le noyau Linux) peuvent être écrits dans votre langue maternelle.
     Pour ce faire, si vous n'êtes pas anglophone, après avoir écrit le
     fichier image, vous devez copier les fichiers de messages ainsi qu'une
     police sur la disquette.  Pour les utilisateurs de MS-DOS et Windows,
     il y a un fichier batch `setlang.bat' dans le répertoire `dosutils'
     pour copier les bons fichiers.  Entrez simplement dans le bon
     répertoire, _i.e._,
          cd c:\debian\dosutils
     et exécutez tout simplement après l'invite de commandes Windows
     `setlang <lang>', où <lang> est le code à deux lettres de votre langue
     en minuscule.  Par exemple, `setlang pl' sert à configurer le
     polonais.  Voici la liste des codes des langues actuellement
     disponibles :
          ca cs da de eo es fi fr gl hr hu it ko ja pl pt ru sk sv tr zh_CN

     Remarquez que les indications de ce manuel sont basées sur une
     installation en français ; sinon, les noms des menus et boutons
     différeront de ce que vous verrez sur votre écran.

4.3.4. Écrire des images disque depuis MacOS
--------------------------------------------

     Un script Apple (« AppleScript »), `Make Debian Floppy', est
     disponible pour écrire les disquettes à partir des fichiers images
     disques disponibles.  Vous pouvez le télécharger à partir de
     ftp://ftp2.sourceforge.net/pub/sourceforge/debian-imac/MakeDebianFloppy.sit.
     Pour l'utiliser, décompressez-le sur votre bureau et glissez n'importe
     quelle image dessus.  AppleScript doit être installé et configuré dans
     votre gestionnaire d'extensions.  « Disk Copy » vous demandera une
     confirmation si vous désirez écraser le contenu de la disquette et
     écrire le fichier image dessus.

     Vous pouvez aussi utiliser l'utilitaire MacOS `Disk Copy' directement
     ou bien le graticiel `suntar'.  Le fichier `root.bin' est un exemple
     d'image de disquette.  Utilisez une des méthodes suivantes pour créer
     une disquette à partir des images de disquettes avec l'un de ces
     utilitaires.

4.3.4.1. Écrire des images disque avec `Disk Copy'
--------------------------------------------------

     1.   Si vous êtes en train de créer l'image de la disquette à partir
          des fichiers placés sur le cédérom officiel de Debian GNU/Linux
          alors le « Type » et le « Creator » sont déjà ajustés
          correctement.  Ces étapes `Creator-Changer' ne sont nécessaires
          que si vous téléchargez les images depuis un miroir Debian.

          1.   Téléchargez Creator-Changer
               (ftp://uiarchive.uiuc.edu/mirrors/ftp/ftp.info-mac.org/info-mac/disk/creator-changer-284.hqx)
               et utilisez-le pour ouvrir le fichier `root.bin'.

          2.   Changer le « Creator » en `ddsk' (_Disk copy_) et le « Type
               » en `DDim' (image de disquette binaire).  Ces champs sont
               sensibles à la casse.

          3.   _Important :_ Dans le Finder, utilisez `Obtenir des
               informations' pour afficher les informations du Finder au
               sujet des images de disquettes et utilisez « X » dans la
               boîte de dialogue `Fichiers bloqués' sinon MacOS ne sera pas
               capable de retirer les secteurs d'amorçage si l'image est
               montée par accident.

     2.   Téléchargez `Copie disque' ; si vous avez un système MAcOS ou un
          cédérom, il devrait déjà être présent, sinon essayez
          http://download.info.apple.com/Apple_Support_Area/Apple_Software_Updates/English-North_American/Macintosh/Utilities/Disk_Copy/Disk_Copy_6.3.3.smi.bin.

     3.   Lancez `Copie disque' puis sélectionnez « Fabriquer une disquette
          » dans le menu `Utilités'.  Sélectionnez ensuite le fichier
          images _bloqué_ à partir de la fenêtre résultante.  Il vous sera
          demandé ensuite d'insérer une disquette puis si vous voulez
          l'effacer.  Lorsque l'opération est terminée, la disquette sera
          éjectée.

4.3.4.2. Écrire des images disque avec `suntar'
-----------------------------------------------

     1.   Téléchargez `suntar' à partir de
          http://hyperarchive.lcs.mit.edu/HyperArchive/Archive/cmp/suntar-223.hqx.
          Lancez ensuite le programme `suntar' et sélectionnez « Réécrire
          sur les secteurs...  » à partir du menu `Spécial'.

     2.   Insérez ensuite la disquette comme demandé puis tapez sur la
          touche Entrée (cela commence au secteur 0).

     3.   Sélectionnez le fichier `root.bin' dans la boîte de dialogue de
          sélection des fichiers.

     4.   Après que les disquettes ont été créées avec succès, cliquez sur
          « éjection » dans le menu `Fichier'.  S'il y a des erreurs lors
          de la copie de la disquette, jetez-la et essayez avec une autre.

     Avant d'utiliser la disquette que vous venez de créer, assurez-vous de
     _bien la protéger contre écriture_ !  Sinon, si vous la montez
     accidentellement sous MacOS, ce dernier l'abîmera irrémédiablement.


4.4. Préparer les fichiers pour amorcer depuis un disque dur
------------------------------------------------------------

     L'installateur peut être amorcé depuis les fichiers d'amorçage placés
     sur une partition existante de votre disque dur, ou bien lancé depuis
     un autre système d'exploitation ou en invoquant un chargeur d'amorçage
     depuis le BIOS.

     L'installateur ne peut amorcer depuis ces fichiers à partir d'un
     système de fichiers HFS+.  Ce système de fichiers peut être utilisé
     par le système MacOS 8.1 et suivants ; les PowerMac NewWolrd utilisent
     tous HFS+.  Pour savoir quel type de système de fichiers est présent
     sur votre système, sélectionnez `Lire les informations' sur le volume
     en question.  Les systèmes de fichiers HFS apparaissent alors comme
     `Mac OS Standard' tandis que ceux en HFS+ renvoient `Mac OS Étendu'.
     Vous devez avoir une partition HFS pour échanger des fichiers entre
     MacOS et Linux, en particulier les fichiers d'installation que vous
     avez téléchargés.

     On utilise différents programmes pour l'installation sur disque dur
     suivant que votre système est un modèle « NewWorld » ou un modèle «
     OldWorld ».

4.4.1. Amorçage de l'installateur sur disque dur pour les Mac OldWorld.
-----------------------------------------------------------------------

     la disquette `boot-floppy-hfs' utilise le programme `miBoot' pour
     lancer l'installation de Linux mais on ne peut pas l'utiliser
     facilement pour amorcer depuis le disque dur.  Le programme `BootX'
     (http://penguinppc.org/projects/bootx/) lancé depuis MacOS accepte
     l'amorçage depuis des fichiers situés sur un disque dur.  On peut
     aussi utiliser `BootX' pour charger au choix MacOS et Linux après que
     votre installation de Debian a été terminée.

     Téléchargez et décompactez la distribution `BootX' que vous pouvez
     obtenir à partir de http://penguinppc.org/projects/bootx/ ou bien dans
     le répertoire `dists/woody/main/disks-powerpc/current/powermac' sur un
     des miroirs http/ftp ou sur les cédéroms officiels de Debian.
     Utilisez `Stuffit Expander' pour l'extraire de son archive.  À
     l'intérieur de ce paquet, vous trouverez un dossier vide appelé `Linux
     Kernels'.  Téléchargez `linux.bin' et `ramdisk.image.gz' depuis le
     dossier `disks-powerpc/current/powermac' et placez-les dans le dossier
     `Linux Kernels'.  Placez ensuite le dossier `Linux Kernels' dans le
     dossier système actif.

4.4.2. Amorçage de l'installateur sur disque dur pour les Mac NewWorld.
-----------------------------------------------------------------------

     Les PowerMac NewWolrd acceptent l'amorçage depuis le réseau ou bien
     depuis un cédérom ISO9660 aussi bien que depuis le chargement de
     binaires au format ELF depuis le disque dur.  Ces machines amorceront
     Linux directement depuis `yaboot' qui accepte le chargement du noyau
     et du ramsdik directement depuis une partition ext2 aussi bien qu'un
     amorçage multiple avec MacOS.  La possibilité de démarrer
     l'installateur depuis un disque dur est particulièrement approprié
     pour les nouvelles machines dépourvues de lecteur de
     disquettes.`BootX' n'est pas supporté et ne doit pas être utilisé pour
     les PowerMac NewWorld.

     _Copiez_ (et non pas déplacez) les quatre fichiers que vous avez
     téléchargés depuis les archives Debian à la racine de votre disque dur
     (ceci peut se faire par glisser de chaque fichier sur l'icône du
     disque dur) :

        * `linux.bin'

        * `root.bin' (depuis le dossier images-1.44 folder)

        * `yaboot'

        * `yaboot.conf'

     Notez quelque part le numéro de partition MacOS sur laquelle vous avez
     placé ces fichiers.  Si vous possédez le programme MAcOS `pdisk', vous
     pouvez utiliser la commande L pour vérifier le numéro de partition.
     Vous aurez besoin de taper ce numéro à l'invite de Open Firmware
     lorsque vous amorcerez l'installateur.

     Pour amorcer l'installateur, procédez comme suit Section 5.4.3,
     `Amorcer les MAc NewWolrd depuis le microprogramme Open Firmware'.


4.5. Préparer les fichiers pour amorcer depuis le réseau en TFTP.
-----------------------------------------------------------------

     Si votre machine est connecté à un réseau local, vous pouvez l'amorcer
     directement à travers le réseau à partir d'une autre machine en
     utilisant TFTP.  Si vous décidez de le faire, les fichiers d'amorçage
     doivent être placés à un endroit spécifique sur cette machine et elle
     doit être configurée pour supporter l'amorçage de votre propre
     machine.

     Vous devez configurer un serveur TFTP et pour les machines CATS, un
     serveur BOOTP ou un serveur DHCP.

     BOOTP est un protocole IP qui informe un ordinateur de ses adresses IP
     et lui dit où obtenir sur le réseau une image d'amorçage.  Le
     protocole DHCP (« Dynamic Host Configuration Protocole » ou Protocole
     de configuration dynamique des hôtes, NdT) est bien plus flexible,
     avec une extension compatible ascendante avec BOOTP.  Certains système
     ne peuvent être configurés que via DHCP.

     Pour les PowerPC, si vous avez une machine Macintosh Power NewWorld,
     il vaut mieux utiliser DHCP à la place de BOOTP.  Certaines de ces
     dernières sont incapables d'amorcer en utilisant BOOTP.

     Le protocole de transfert de fichiers trivial (« Trivial Transfert
     File Protocol » ou TFTP, NdT) est utilisé pour transférer l'image
     d'amorçage au client.  Théoriquement, n'importe quel serveur sur
     n'importe quelle plate-forme qui implémente ces protocoles peut être
     utilisé.  Dans les exemples qui vont suivre dans cette partie, on
     donnera les commandes pour SunOS 4.x, SunOS 5.x (mieux connu sous le
     nom de Solaris) et GNU/Linux.

4.5.1. Configurer un serveur BOOTP
----------------------------------

     Il y a deux serveurs BOOTP disponibles pour GNU/Linux, bootpd CMU et
     l'autre est vraiment un serveur DHCP, dhcpd ISC, que l'on peut trouver
     dans les paquets `bootp' et `dhcp' dans Debian GNU/Linux.

     Pour utiliser `bootpd' CMU, vous devez commencer par décommenter (ou
     ajouter) la ligne adéquate dans `/etc/inetd.conf'.  Dans Debian
     GNU/Linux, vous pouvez tout simplement lancer `update-inetd --enable
     bootps' suivi de `/etc/init.d/inetd reload' pour le faire.  Sinon, la
     ligne en question devrait ressembler à

          bootps  dgram udp wait root /usr/sbin/bootpd  bootpd -i -t 120

     Maintenant, vous devez créer le fichier `/etc/bootptab'.  C'est le
     même genre de format familier et cryptique que ceux des bons vieux
     fichiers BSD printcap(5), termcap(5) et disktab(5).  Allez voir la
     page de manuel bootptab(5) pour avoir plus d'informations.  Pour
     bootpd CMU, il vous sera nécessaire d'obtenir l'adresse matériel (MAC)
     du client.  Voici un exemple :

          client:\
                  hd=/tftpboot:\
                  bf=tftpboot.img:\
                  ip=192.168.1.90:\
                  sm=255.255.255.0:\
                  sa=192.168.1.1:\
                  ha=0123456789AB:

     Vous devrez changer au moins l'option « ha » qui spécifie l'adresse
     matériel du client.  L'option « bf » spécifie le fichier que le client
     devra récupérer via TFTP ; cf.  Section 4.5.4, `Mettre les images TFTP
     en place' pour plus de détails.

     À l'opposé, configurer BOOTP avec`dhcpd' ISC est très facile parce
     qu'il traite les clients BOOTP comme des clients DHCP légèrement
     spéciaux.  Quelques architectures requièrent une configuration
     complexe pour amorcer des clients via BOOTP.  Si la vôtre en fait
     partie, lisez la partie Section 4.5.2, `Configurer un serveur DHCP'.
     Sinon, vous devriez être capable de vous en sortir en ajoutant
     simplement la directive `allow bootp' au bloc de configuration pour le
     sous-réseau contenant le client puis de redémarrer `dhcpd' avec
     `/etc/init.d/dhcpd restart'.

4.5.2. Configurer un serveur DHCP
---------------------------------

     À l'heure où ces lignes sont écrites, il n'existe qu'un seul serveur
     DHCP libre appelé `dhcpd' ISC.  Dans Debian GNU/Linux, il est
     disponible dans le paquet `dhcp'.  Voici un extrait du fichier de
     configuration (habituellement `/etc/dhcpd.conf') :

          option domain-name "example.com";
          option domain-name-servers ns1.example.com;
          option subnet-mask 255.255.255.0;
          default-lease-time 600;
          max-lease-time 7200;
          server-name "servername";
          
          subnet 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 {
            range 192.168.1.200 192.168.1.253;
            option routers 192.168.1.1;
          }
          
          host clientname {
            filename "/tftpboot/tftpboot.img";
            server-name "servername";
            next-server servername;
            hardware ethernet 01:23:45:67:89:AB;
            fixed-address 192.168.1.90;
          }

     Dans cet exemple, il y a un serveur « servername » qui joue le rôle de
     serveur, serveur DHCP, serveur TFTP et passerelle réseau.  Vous devrez
     certainement changer les options de domain-name ainsi que le nom du
     serveur et les adresses matérielles du client.  L'option « filename »
     devrait être le nom du fichier extrait via TFTP.  Après avoir édité le
     fichier de configuration de dhcpd, relancez `dhcpd' avec with
     `/etc/init.d/dhcpd restart'.

4.5.3. Activer le serveur TFTP.
-------------------------------

     Pour s'assurer du bon fonctionnement du serveur TFTP, vous devez vous
     assurer au préalable que `tftpd' est activé.  Ce dernier est
     généralement activé grâce à la ligne suivante dans `/etc/inetd.conf' :

          tftp dgram udp wait root /usr/etc/in.tftpd in.tftpd /tftpboot

     Jetez un oeil dans ce fichier et rappelez-vous le répertoire passé en
     argument de `in.tftpd' ; vous en aurez besoin ultérieurement.
     L'option `-l' autorise certaines versions de `in.tftpd' à journaliser
     toutes les requêtes vers le journal du système ; c'est extrêmement
     pratique en cas d'erreur d'amorçage.  Si vous devez changer
     `/etc/inetd.conf', vous devrez le signaler au processus `inetd'.  Sur
     une machine Debian, lancez `/etc/init.d/netbase reload' (pour une
     Potato 2.2 et système plus récent, utilisez `/etc/init.d/inetd
     reload') ; sur les autres machines, retrouvez le numéro de processus
     de `inetd' et tuez-le avec la commande `kill -HUP <inetd-pid>'.

4.5.4. Mettre les images TFTP en place
--------------------------------------

     Ensuite, placez les images TFTP dont vous avez besoin (décrites dans
     la Section 11.2.3, `Description des fichiers du système
     d'installation') dans le répertoire des images d'amorce de `tftpd'.
     Généralement, ce répertoire s'appelle `/tftpboot'.  Vous aurez à faire
     un lien depuis ce fichier vers le fichier que `tftpd' utilisera pour
     amorcer un client particulier.  Malheureusement, le nom du fichier est
     déterminé par le client TFTP et il n'y a pas vraiment de standard.

     Sur les machines Macintosh Power NewWorld, vous devrez configurer le
     chargeur d'amorçage « yaboot » comme une image d'amorçage TFTP.
     Yaboot chargera les images du noyau et du disque virtuel à travers
     TFTP.  Pour amorcer à travers le réseau, utilisez
     `yaboot-netboot.conf'.  Renommez-le simplement en `yaboot.conf' dans
     le répertoire tftp.

     _NOT YET WRITTEN_

4.5.5. Installation avec une racine TFTP et NFS
-----------------------------------------------

     C'est très proche de l'installation pour système avec peu de mémoire
     parce que vous ne voulez pas charger le disque virtuel mais amorcer
     depuis le système de fichier nfs-root créé il y a peu.  Vous n'avez
     qu'à remplacer le lien vers l'image tftpboot par un lien vers l'image
     du noyau (_i.e_ linux-a.out).  Mon expérience de l'amorçage à travers
     le réseau est basée exclusivement sur RARP/TFTP qui requièrent que
     tous les démons tournent sur le même serveur (la station de travail
     SPARC envoie une requête TFTP en retour au serveur qui répondait à sa
     précédente requête RARP).  Dans tous les cas, Linux reconnaît aussi le
     protocole BOOTP mais je ne sais pas comment le configurer :-(( Est-ce
     que cela doit être documenté dans ce manuel ?

     Pour amorcer la machine cliente, allez à Section 5.5, `Amorcer depuis
     TFTP'.


4.6. Installation automatisée
-----------------------------

     Pour installer sur de nombreux ordinateurs, il est possible de
     d'utiliser l'installation complètement automatisée appelée `FAI' (pour
     « Fully Automatic Installlation », NdT).  Le paquet Debian `fai' doit
     être installé sur un ordinateur appelé le serveur d'installation.
     Ensuite, tous les clients à installer s'amorcent depuis leur carte
     réseau ou une disquette et installent Debian sur leur disque local.


-------------------------------------------------------------------------------


5. Amorçage du système d'installation
-------------------------------------

     Avec des limitations dans certains cas, vous pouvez amorcer le système
     d'installation à partir d'un cédérom Debian GNU/Linux, de disquettes,
     d'une partition de disque dur ou d'une autre machine à travers un
     réseau local.


5.1. Arguments des paramètres d'amorçage
----------------------------------------

     Les paramètres d'amorçage sont ceux du noyau Linux et sont utilisés
     généralement pour s'assurer que ces périphériques seront traités
     correctement.  Dans la plupart des cas, le noyau peut auto-détecter
     l'information sur vos périphériques.  Parfois, dans certains cas, vous
     aurez à l'aider un petit peu.

     Toutes les informations nécessaires sur les paramètres d'amorçage sont
     disponibles dans le HOWTO Linux BootPrompt
     (http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/BootPrompt-HOWTO.html) ; la
     présente section contient seulement un résumé des paramètres les plus
     utilisés.

     Si vous installez le système pour la première fois, utilisez les
     paramètres par défaut (c'est-à-dire, n'ajoutez aucun paramètre) et
     voyez si cela fonctionne correctement.  Cela sera vraisemblablement le
     cas.  Sinon, vous pourrez redémarrer ultérieurement avec les
     paramètres appropriés à votre matériel.

     Lorsque le noyau démarre, un message
          Memory:
                <avail>k/<total>k available
     doit être affiché assez tôt durant le processus.  <total> doit
     correspondre à la quantité de mémoire vive (exprimée en kilo-octets)
     que contient votre machine.  Si la quantité de mémoire vive détectée
     ne correspond pas à la quantité de mémoire contenue dans votre
     machine, vous devrez utiliser le paramètre `mem=<ram>', où <ram> est
     la taille mémoire de votre machine, suivie par « k » pour kilo-octets
     ou « m » pour méga-octets.  Par exemple, `mem=65536k' et `mem=64m'
     sont équivalents pour forcer l'utilisation de 64 Mo de mémoire vive.

     Si vous avez un PowerMac avec un disque IDE et si vous recevez des
     messages d'erreurs mystérieux du noyau lors de l'accès au disque, vous
     êtes en droit de penser qu'il s'agit d'un bogue du noyau lors de
     l'utilisation des pilotes IDE sur votre matériel.  Essayez d'utiliser
     l'argument d'amorçage suivant, en supposant que votre lecteur IDE est
     `/dev/hda' : `hda=noautotune'.

     Si votre moniteur est noir & blanc, utilisez le paramètre `mono'.
     Sinon, votre installation se fera en couleur, ce qui est l'option par
     défaut.

     Si vous démarrez à travers la console série, en général, le noyau la
     détecte automatiquement.  Si vous avez une carte vidéo (« framebuffer
     ») et un clavier également connectés à l'ordinateur que vous voulez
     démarrer à l'aide de la console série, vous devrez peut-être passer
     l'option `console=<device>' au noyau, où <device> est votre interface
     série, c'est-à-dire quelque chose comme « ttyS0 ».

     De nouveau, tous les détails sur les paramètres d'amorçage peuvent
     être trouvés dans le HOWTO Linux BootPrompt
     (http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/BootPrompt-HOWTO.html), y
     compris les astuces pour le matériel peu courant.  Quelques pièges
     courants sont inclus ci-dessous dans la section : Section 5.6,
     `Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation'.

5.1.1. Arguments de `dbootstrap'
--------------------------------

     Le système d'installation reconnaît quelques arguments qui peuvent
     s'avérer utiles.  Les effets de `quiet' et `verbose' sont décrits dans
     : Section 11.5, `Effets des modes verbeux et silencieux'.

     quiet (silencieux)
          Oblige le système d'installation à supprimer les messages de
          confirmation et à essayer de faire les choses correctement sans
          faire d'histoires.  Si vous êtes familier et à l'aise avec ce que
          le système d'installation va faire alors c'est une option
          intéressante pour rendre silencieux le processus ;

     verbose (verbeux)
          Pose encore plus de questions qu'habituellement ;

     debug (déboguer)
          Émet des messages de débogage supplémentaires dans le journal du
          système d'installation (consultez : Section 5.8.1, `Utiliser le
          shell et visualiser les fichiers-journaux'), incluant toutes les
          commandes exécutées ;

     bootkbd=<...>
          Présélectionne le clavier que vous voulez utiliser, par exemple
          `bootkbd=qwerty/us' ;

     mono
          Utilise le mode monochrome plutôt que couleur.

     nolangchooser
          Certaines architectures utilisent le _framebuffer_ du noyau afin
          d'offrir l'installation en un certain nombre de langues.  Si le
          _framebuffer_ provoque des problèmes sur votre système, vous
          pouvez utiliser cette option pour le désactiver.


5.2. Amorcer depuis un cédérom
------------------------------

     La manière la plus facile pour la plupart des gens est d'utiliser le
     jeu de cédéroms Debian (http://www.debian.org/CD/vendors/).  Si vous
     avez un jeu de cédéroms, et si votre machine supporte l'amorçage
     depuis un cédérom, ce sera parfait !  insérez simplement votre
     cédérom, réamorcez et sautez au chapitre suivant.  Aujourd'hui, les
     seules sous-architectures PowerPC qui supportent l'amorçage depuis le
     cédérom sont les PReP et les PowerMac NewWorld.  Sur les PowerMAc,
     appuyez sur la touche « c » lors de l'amorçage pour amorcer sur le
     cédérom.

     Si votre système ne s'amorce pas à partir d'un cédérom, vous pouvez
     quand même l'utiliser pour installer votre système.  Vous pouvez aussi
     utiliser une commande du microprogramme pour amorcer le cédérom
     manuellement.  Suivez les instructions deSection 5.4.3, `Amorcer les
     MAc NewWolrd depuis le microprogramme Open Firmware' pour amorcer
     depuis le disque dur à l'exception de l'utilisation du chemin vers
     `yaboot' sur le cédérom à l'invite de OF, commme :

          0 > boot cd:,install\powermac\yaboot

     Notez que certains lecteurs de cédéroms peuvent demander des pilotes
     particuliers, et sont donc inaccessibles au tout début de
     l'installation.  Si cette façon d'installer, en amorçant depuis un
     cédérom échoue, veuillez relire ce chapitre et la partie sur les
     autres noyaux et sur d'autres méthodes d'installation susceptibles de
     fonctionner chez vous.

     Même si vous ne pouvez amorcer depuis un cédérom, vous pouvez
     probablement installer les composants du système Debian et n'importe
     quels paquets à partir du cédérom.  Amorcez simplement à partir d'un
     autre support, comme les disquettes.  Lorsqu'arrivera le moment
     d'installer le système d'exploitation, le système de base et n'importe
     quel paquet supplémentaire, faites pointer le système d'installation
     sur le lecteur de cédérom.

     Si vous avez des problèmes lors de l'amorçage, voyez : Section 5.6,
     `Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation'.


5.3. Amorcer depuis des disquettes
----------------------------------

     Amorcer depuis des disquettes est supporté pour PowerPC, bien que cela
     ne soit généralement appliqué que pour les systèmes OldWorld.  Les
     systèmes NewWorld ne sont habituellement pas équipés de lecteurs de
     disquettes.

     Vous aurez besoin d'avoir déjà téléchargé les images de disquettes
     dont vous aurez besoin à partir des images présentes dans Section 4.3,
     `Créer des disquettes depuis des images disque'.

     Pour amorcer à partir de la disquette boot-floppy-hfs, placez-la dans
     le lecteur de disquettes après avoir coupé le système et avant d'avoir
     pressé le bouton de mise en route.

     Après l'amorçage, la disquette root.bin est requise.  Insérez la
     disquette Root et pressez _Entrée_.  Le programme d'installation
     `dbootstrap' est automatiquement lancé à la suite du chargement en
     mémoire du système de root.

     Si vous avez des problèmes d'amorçage, voyez : Section 5.6,
     `Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation'.


5.4. Amorçage depuis un disque dur
----------------------------------

     Dans certains cas, vous pourriez avoir envie de démarrer le système à
     partir d'un autre système d'exploitation existant.  Sur certains
     systèmes, c'est même la seule méthode d'installation.

     Pour amorcer l'installateur depuis un disque dur, vous devrez avoir
     déjà téléchargé complètement et déposé les fichiers nécessaires dans :
     Section 4.4, `Préparer les fichiers pour amorcer depuis un disque
     dur'.

5.4.1. Amorcer CHRP à partir d'OpenFirmware (OF)
------------------------------------------------

     _Not yet written._

5.4.2. Amorcer les PowerMAC OldWorld à partir de MacOS
------------------------------------------------------

     Si vous configurez BootX dans Section 4.4.1, `Amorçage de
     l'installateur sur disque dur pour les Mac OldWorld.', vous pouvez
     l'utiliser pour amorcer le système d'installation.  Double-cliquez sur
     l'icône de l'application `BootX'.  Cliquez sur le bouton de l'option «
     Options » et sélectionnez « Utiliser un disque virtuel spécifié ».
     Cela vous laissera la possibilité de sélectionner le fichier
     `ramdisk.image.gz'.  Il se peut que, suivant votre matériel, vous ayez
     à sélectionner l'option « Pas de pilote vidéo ».  Ensuite, cliquez sur
     le bouton « Linux » pour éteindre MacOS et lancer l'installateur.

5.4.3. Amorcer les MAc NewWolrd depuis le microprogramme Open Firmware
----------------------------------------------------------------------

     Vous devez déjà avoir placé les fichiers linux.bin, yaboot,
     yaboot.conf et root.bin de Section 4.4.2, `Amorçage de l'installateur
     sur disque dur pour les Mac NewWorld.'  à la racine de votre partition
     HFS.  Redémarrer votre ordinateur et immédiatement après le carillon,
     appuyez simultanément sur les touches « Option », « Command » (touche
     trèfle/Apple), « o » et « f ».  Vous aurez l'invite du microprogramme
     Open Firmware au bout de quelques secondes :

          0 >

     À l'invite, tapez

          0 > boot hd:x,yaboot

     en remplaçant x par la numéro de la partition HFS où se trouvent le
     noyau et les fichiers de yaboot, le tout suivi par _Entrée_.  Après
     quelques secondes, vous devriez voir apparaître l'invite de yaboot.

          boot:

     À l'invite `boot:' de yaboot, tapez soit `install' soit `install-safe'
     suivi d'un retour chariot.  L'option « safe » utilise l'argument
     `video=ofonly' pour une compatibilité maximale ; vous pouvez l'essayer
     si l'argument `install' échoue.

5.4.4. Amorcer PReP à partir d'OpenBug
--------------------------------------

     _Not yet written._


5.5. Amorcer depuis TFTP
------------------------

     Amorcer depuis un réseau suppose que vous ayez une fonction de
     connexion réseau supporté par les disquettes d'amorçage, à la fois
     pour une adresse réseau statique ou un serveur DHCP, un serveur DHCP
     et un serveur TFTP.  Aujourd'hui, les systèmes PReP et PowerMac
     NewWorld supportent l'amorçage depuis le réseau.  La méthode
     d'installation pour supporter l'amorçage depuis TFTP est décrite dans
     : Section 4.5, `Préparer les fichiers pour amorcer depuis le réseau en
     TFTP.'.  Sur les machines avec Open Firmware, comme les Macs NewWorld
     Power, entrez simplement dans le moniteur d'amorçage (_cf._ Section
     3.7.1, `Exécuter OpenFirmware') et utilisez la commande
          boot enet:0
     .  Les boîtes PReP et CHRP peuvent avoir une façon différente
     d'adresser le réseau.  De plus amples informations de la part des
     utilisateurs de ces machines est nécessaire.  Sur une machine PReP,
     vous pouvez essayer `boot <server_ipaddr>,<file>,<client_ipaddr>'.


5.6. Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation
----------------------------------------------------------

5.6.1. Fiabilité des disquettes
-------------------------------

     Le plus gros problème pour les gens qui installent Debian pour la
     première fois semble être la fiabilité des disquettes.

     La disquette de secours est celle qui pose le plus de problème car
     c'est elle qui accède directement au matériel avant que Linux ne se
     charge.  Souvent, le matériel n'est pas détecté aussi sûrement qu'avec
     un lecteur de disquette Linux et peut s'arrêter sans message d'erreur
     quand il lit des données incorrectes.  Il peut aussi y avoir des
     erreurs dans les disquettes de pilotes et la plupart d'entre elles
     peuvent se deviner à cause d'erreurs disque d'entrées/sorties.

     Si vous êtes bloqué pendant l'installation avec une disquette
     particulière, la première chose à faire est de télécharger à nouveau
     l'image de la disquette et de la réécrire sur une _nouvelle_
     disquette.  Reformater simplement l'ancienne disquette peut être
     insuffisant, même si la disquette est reformatée et écrite sans
     erreur.  Il est parfois utile d'écrire les disquette sur un autre
     système.

     Un utilisateur a rapporté une fois qu'il a dû réécrire les images sur
     la disquette _trois_ fois avant qu'elle fonctionne ; ensuite, tout
     s'est bien déroulé avec cette troisième disquette.

5.6.2. Configuration d'amorçage
-------------------------------

     Si vous avez des problèmes et que le noyau se bloque pendant la phase
     d'amorçage, qu'il ne reconnaisse pas vos périphériques ou bien que les
     pilotes ne soit pas parfaitement fonctionnels, la première chose à
     faire est de vérifier les paramètres d'amorçage, ainsi qu'il a été
     discuté dans : Section 5.1, `Arguments des paramètres d'amorçage'.

     Si vous amorcez avec votre propre noyau plutôt que celui fourni par
     l'installateur, assurez-vous que `CONFIG_DEVFS' ne soit pas dans le
     noyau.  L'installateur n'est pas compatible avec `CONFIG_DEVFS'.

     Les problèmes peuvent être souvent résolus en retirant périphériques
     et rajouts et en essayant d'amorcer de nouveau.

     Il existe en tout état de cause des limitations dans notre jeu de
     disquettes d'amorçage en ce qui concerne le matériel.  Certaines
     plateformes supportées par Linux ne le seront pas directement par nos
     disquettes.  Si c'est le cas, vous aurez à créer votre propre
     disquette de secours (voir : Section 10.3, `Remplacer le noyau de la
     disquette de secours') ou rechercher vers une installation en réseau.

     Si vous avez une machine avec beaucoup de mémoire, plus de 512 Mo, et
     si l'installateur se bloque lors de l'amorçage du noyau, vous serez
     amené à inclure comme argument d'amorçage la limite du total de la
     mémoire que le noyau devra voir, comme `mem=512m'.


5.7. Comprendre les messages de démarrage du noyau
--------------------------------------------------

     Durant la séquence de démarrage, vous pourriez voir beaucoup de
     messages du genre `can't find something', ou `something not present',
     `can't initialize something', ou même `this device driver depends on
     something'.  La plupart de ces messages sont sans conséquence.  Vous
     les voyez parce que le noyau du système d'installation est conçu pour
     tourner sur des ordinateurs avec un grand nombre de périphériques très
     différents.  Évidemment, aucun ordinateur ne possède tous les
     périphériques possibles, et le système d'exploitation pourrait se
     plaindre parce qu'il recherche un périphérique que vous ne possédez
     pas.  Vous pourriez également voir le système s'arrêter pendant un
     moment.  Cela arrive quand il attend une réponse d'un périphérique qui
     n'est pas présent sur votre système.  Si vous trouvez le temps de
     démarrage du système exagérément long, vous pourrez créer un noyau
     personnalisé plus tard (voyez : Section 9.5, `Compiler un nouveau
     noyau').

5.7.1. `dbootstrap' : rapport de problèmes
------------------------------------------

     Si vous parvenez à la fin de la phase d'amorçage mais que vous ne
     parveniez pas à la fin de l'installation complète, le menu « Rapport
     de problèmes » de `dbootstrap' peut vous aider.  Il crée un fichier
     `dbg_log.tgz' sur une disquette, un disque dur ou un système de
     fichier monté.  `dbg_log.tgz' détaille l'état du système
     (`/var/log/messages', `/proc/cpuinfo' etc.).  `dbg_log.tgz' peut
     fournir des indications sur ce qui s'est mal déroulé et comment le
     résoudre.  Si vous soumettez un rapport de bogue, vous devrez attacher
     ce fichier au rapport.

5.7.2. Soumettre un rapport de bogue
------------------------------------

     Si vous avez toujours des ennuis, veuillez soumettre un rapport de
     bogue.  Envoyez un courriel à <submit@bugs.debian.org>.  Vous _devez_
     inclure les lignes suivantes en tête de votre message :

          Package: boot-floppies
          Version: <version>

     Assurez-vous que le champ <version> soit bien identique à la version
     des disquettes d'amorçage que vous utilisez.  Si vous ne connaissez
     pas la _version_, donnez la date du téléchargement des disquettes et
     indiquez la distribution à partir de laquelle vous les avez obtenues
     (par exemple, « stable », « frozen » ou « woody »).

     Vous devrez aussi inclure les informations suivantes dans votre
     rapport de bogue :

architecture:  powerpc
model:         <votre modèle et fabricant de matériel>
memory:        <quantité de RAM>
scsi:          <adapteur SCSI, s'il y en a>
cd-rom:        <modèle de cédérom et type d'interface, par exemple atapi>
network card:  <carte d'interface réseau, si nécessaire>
pcmcia:        <détails des périphériques PCMCIA>

     Suivant la nature du bogue, il peut être souhaitable d'indiquer si
     vous installiez sur des disques IDE ou SCSI ou bien les autres
     périphériques comme l'audio, la taille des disques et le modèle des
     cartes vidéo.

     Dans le rapport de bogue, décrivez le problème en incluant les
     derniers messages visibles du noyau dans le cas d'un gel du noyau.
     Décrivez les étapes que vous avez effectuées pour arriver dans cet
     état.

     Veuillez _dans la mesure du possible_ rédigez le rapport de bogue en
     anglais.


5.8. Introduction à `dbootstrap'
--------------------------------

     `dbootstrap' est le nom du programme qui est lancé après que vous êtes
     entré dans l'installation du système.  Il est responsable de la
     configuration initiale du système et de l'installation du « système de
     base ».

     Le principal travail de `dbootstrap' et l'objectif principal de la
     configuration initiale de votre système est d'en configurer les
     éléments essentiels.  Par exemple, il se peut que vous ayez à utiliser
     certains modules du noyau, alors même que ces pilotes sont liés dans
     le noyau.  Ces modules comptent parmi les pilotes de matériel de
     stockage, les pilotes de réseau, le support d'un langage donné et le
     support pour d'autres périphériques qui ne sont pas automatiquement
     inclus dans le noyau que vous utilisez.

     Le formatage et le partitionnement du disque, ainsi que la
     configuration du réseau, sont facilités par `dbootstrap'.  Ce réglage
     fondamental est fait en premier car il est souvent nécessaire au bon
     fonctionnement de votre système.

     `dbootstrap' est une application simple, orientée caractères et conçue
     pour offrir un maximum de compatibilité dans toutes les situations
     (comme une installation depuis une ligne série).  Il est très facile à
     utiliser.  Il vous guidera pas à pas dans chaque étape du processus
     d'installation.  Vous pouvez aussi revenir en arrière et répéter des
     étapes si vous pensez avoir fait une erreur.

     Pour vous déplacer à l'intérieur de `dbootstrap', utilisez :

        * La flèche de droite ou la touche de tabulation pour avancer en
          avant et la flèche gauche ou la touche Shift-tab pour vous
          déplacer en arrière entre les boutons et les sélections dans
          l'écran courant ;

        * Les flèches haut et bas permettent de sélectionner différents
          éléments dans une liste à défilement et de faire défiler la liste
          elle-même ;

        * La barre d'espacement permet la sélection d'articles comme dans
          une boîte de sélection ;

        * La touche _Entrée_ sert à valider les choix.

5.8.1. Utiliser le shell et visualiser les fichiers-journaux
------------------------------------------------------------

     Si vous êtes un utilisateur expérimenté d'Unix ou de Linux, pressez
     _Left Alt-F2_ pour obtenir une seconde _console virtuelle_.  C'est la
     touche _Alt_ placée à gauche de la barre d'espacement et la touche de
     fonction _F2_, pressées en même temps.  C'est une fenêtre distincte
     dans laquelle tourne un clone de shell Bourne appelé `ash'.  À ce
     moment, vous avez amorcé à l'intérieur du disque virtuel et vous avez
     à disposition un nombre limité d'outils Unix.  Vous pouvez connaître
     les programmes disponibles en tapant `ls /bin /sbin /usr/bin
     /usr/sbin'.  Utilisez les menus pour exécuter une tâche qui est prévue
     pour --- l'interpréteur de commandes et les applications ne sont là
     qu'au cas où quelque chose tournerait mal.  En particulier, vous devez
     toujours utiliser le menu, et non pas le shell, pour activer une
     partition d'échange parce que le logiciel sous le menu n'est pas
     capable de détecter que vous l'avez fait depuis l'interpréteur de
     commandes.  Pressez _Left Alt-F1_ pour revenir aux menus.  Linux
     fournit jusqu'à 64 consoles virtuelles mais la disquette de secours
     n'en utilise qu'une partie.

     Les messages d'erreur sont redirigés vers la troisième console (connue
     comme _tty3_).  Vous pouvez y accéder en pressant _Left Alt-F3_
     (gardez la touche _Alt_ enfoncé pendant que vous appuyez sur la touche
     de fonction_F3_).  Revenez en arrière sur `dbootstrap' avec _Left
     Alt-F1_.

     Ces messages se retrouvent aussi dans `/var/log/messages'.  Après
     l'installation, ce fichier-journal est copié dans
     `/var/log/installer.log' sur votre système.

     Pendant l'installation de base, les messages de dépaquetage des
     paquets et de configuration sont redirigés vers `tty4'.  Vous pouvez y
     accéder en tapant _Left Alt-F4_Revenez en arrière sur `dbootstrap'
     avec _Left Alt-F1_.

     Ces messages sont ensuite sauvegardés par debootstrap dans
     `/target/tmp/debootstrap.log' lorsque l'installation est achevé depuis
     une console série.


5.9. Choisir la langue
----------------------

     Votre architecture peut être _internationalisée_.  Ainsi, comme
     première étape de l'installation, sélectionnez la langue dans laquelle
     le processus d'installation va se dérouler.

     Certaines langues ont des variantes disponibles et vous verrez
     apparaître l'invite « Choisir la variante de langue » après avoir
     sélectionné votre langue.  Sélectionnez la variante adéquate à votre
     région géographique.

     Les réponses que vous avez données aux deux questions précédentes vont
     être utilisées pour sélectionner la langue que l'installateur
     utilisera, pour installer un bon clavier et, plus tard dans le
     processus, pour sélectionner le serveur miroir Debian par défaut en
     fonction de votre situation géographique.  Dans tous les cas, vous
     pouvez passer outre ces réglages si vous le désirez.


5.10. Notes sur cette version
-----------------------------

     Le premier écran après « Choisir la langue » que `dbootstrap' vous
     présentera est les « Notes sur cette version ».  Cet écran donne la
     version du logiciel `boot-floppies' que vous utilisez et fournit une
     brève introduction sur les développeurs Debian.


5.11. Menu principal d'installation - Debian GNU-Linux
------------------------------------------------------

     Il se peut que vous voyiez une boîte de dialogue indiquant : « Le
     programme d'installation est en train de déterminer l'état actuel de
     votre système et la prochaine étape de l'installation qui doit être
     effectuée.  ».  Sur certains systèmes, cela passe trop rapidement pour
     être lisible.  Vous verrez cette boîte de dialogue entre chaque étape
     dans le menu principal.  Le programme d'installation, `dbootstrap',
     vérifiera l'état du système à chaque étape.  Ces vérifications vous
     permettent de redémarrer votre machine sans perdre le travail que vous
     avez déjà fait au cas où vous auriez à arrêter votre système en cours
     d'installation.  Si vous avez à redémarrer votre système, vous aurez à
     relancer l'installation, à configurer votre clavier, réactiver la
     partition d'échange et remonter les disques qui ont été initialisés.
     Tout ce que vous avez déjà fait avec le système d'installation a été
     sauvegardé.

     Pendant tout le processus d'installation, vous verrez dans le menu
     principal : « Menu principal d'installation - Debian GNU-Linux ».  Les
     choix en haut du menu changeront pour indiquer la progression dans
     l'installation du système.  Phil Hughes écrivait dans le Linux Journal
     (http://www.linuxjournal.com/) qu'un _poussin_ bien éduqué pourrait
     installer Debian !  Il voulait dire que l'installation se résume la
     plupart du temps à appuyer _machinalement_ sur la touche _Entrée_ Le
     premier choix dans le menu d'installation représente l'action suivante
     car le système détecte ce que vous avez déjà fait.  Il devrait dire «
     Suivant » et à ce moment, l'étape suivante d'installation sera
     choisie.


5.12. Configurer le clavier
---------------------------

     Assurez-vous que la mise en relief est sur l'élément « Suivant » et
     pressez sur _Entrée_ pour aller dans le menu de configuration du
     clavier.  Sélectionnez un clavier conforme à l'usage de votre langue
     nationale ou bien sélectionnez quelque chose d'approchant s'il
     n'existe rien d'exactement conforme.  Une fois l'installation du
     système terminée, il vous sera proposé une disposition de clavier à
     partir d'un choix très large (lancez `kbdconfig' en tant que root
     lorsque vous avez terminé l'installation).

     Déplacez la mise en relief vers la sélection de clavier qui vous
     convient et pressez sur _Entrée_.  Utilisez les flèches du clavier
     pour déplacer la mise en relief ; elles sont à la même place pour
     toutes les dispositions de clavier et sont donc indépendantes de sa
     configuration.  Un clavier « étendu » est un clavier possédant les
     touches F1 à F10 sur la rangée du haut.

     Il y a deux dispositifs de clavier pour les claviers US ; le
     dispositif qwerty/mac-usb-us (Apple USB) positionne la fonction ALT
     sur la touche Command/Apple (dans le dispositif du clavier, c'est
     juste après la barre d'espacement, comme la touche ALT des claviers de
     PC) alors que le dispositif qwerty/us (Standard) positionne la
     fonction ALT sur la touche Option (surgravé par « alt » sur la plupart
     des Mac).  Sur les autres aspects, les deux dispositions sont
     similaires.

     Si vous installez un poste de travail sans disque, les deux étapes
     suivantes seront supprimées car il n'y a pas de disque local à
     partitionner.  Dans ce cas, votre étape suivante sera : Section 7.7,
     `Configurer le réseau'.  Après cela, on vous demandera de monter votre
     partition NFS racine, voyez : Section 6.9, `Monter une partition Linux
     déjà initialisée'.


5.13. Dernière chance !
-----------------------

     Avons-nous dit que vous deviez sauvegarder vos disques ?  C'est la
     dernière occasion de le faire.  Si vous n'avez pas sauvegardé tous vos
     diques, retirez la disquette du lecteur, remettez à zéro le système et
     lancez vos sauvegardes.


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6. Partitionnement pour Debian
------------------------------

     Le menu « Partitionner un disque dur » vous présente la liste des
     lecteurs que vous pouvez partitionner et exécute un logiciel de
     partitionnement.  Vous devez créer au moins une partition « Linux
     native » (type 83) et vous voudrez probablement au moins une partition
     « Linux Swap » (type 82).


6.1. Décider des partitions et de leurs tailles pour Debian
-----------------------------------------------------------

     Au strict minimum, GNU/Linux a besoin d'une partition pour lui-même.
     Vous pouvez avoir une seule partition contenant le système entier, les
     applications et vos fichiers personnels.  La plupart des gens pensent
     qu'une partition d'échange (swap) est nécessaire, bien que ce ne soit
     pas tout à fait vrai.  Le « Swap » est l'espace de travail du système
     d'exploitation ; il lui permet d'utiliser de l'espace disque comme «
     mémoire virtuelle ».  En le plaçant sur une partition séparée, Linux
     peut en faire un usage bien plus efficace.  Il est possible de forcer
     Linux à utiliser un fichier normal comme espace d'échange, mais ce
     n'est pas recommandé.

     La plupart des gens choisissent d'utiliser plus de partitions que le
     minimum requis pour GNU/Linux.  Il y a deux raisons pour que vous ayez
     envie de diviser le système de fichiers en de nombreuses petites
     partitions.  La première concerne la sécurité.  Si le système de
     fichiers est corrompu, en général une seule partition est affectée.
     Donc, vous n'avez à remplacer (à partir des sauvegardes que vous avez
     soigneusement conservées) qu'une partie de votre système.  Au minimum,
     vous devriez envisager la création de ce qui est communément appelée
     la « partition racine ».  Elle contient les composants les plus
     essentiels du système.  Si une autre partition est corrompue, vous
     pourrez toujours amorcer Linux pour réparer le système.  Cela peut
     vous épargner le désagrément d'avoir à réinstaller le système entier.

     La seconde raison est généralement plus importante pour une
     entreprise, mais cela dépend vraiment de l'utilisation de votre
     machine.  Supposons que quelque chose commence à consommer de l'espace
     disque de façon incontrôlée.  Si le processus à l'origine du problème
     possède des droits de super-utilisateur (le système interdit un
     pourcentage du disque aux utilisateurs), vous pourriez soudainement
     vous trouver à court d'espace disque.  Ce n'est pas bon car l'OS a
     besoin d'utiliser des fichiers réels (en dehors de l'espace d'échange)
     pour de nombreuses tâches.  Cela pourrait même ne pas être un problème
     provenant de votre machine locale.  Par exemple, recevoir des envois
     en nombre de messages électroniques peut facilement remplir une
     partition.  En utilisant plusieurs partitions, vous protégez le
     système de beaucoup de ces problèmes.  Pour reprendre encore l'exemple
     du courrier, en plaçant `/var/mail' sur sa propre partition, la
     majeure partie du système marchera même si vous êtes submergé de
     courrier non sollicité (_spam_).

     Le seul inconvénient qu'il y a à utiliser plusieurs partitions est
     qu'il est souvent difficile de connaître ses besoins à l'avance.  Si
     vous faites une partition trop petite, vous aurez soit à réinstaller
     le système soit à déplacer constamment des fichiers pour faire de la
     place sur la partition trop petite.  D'un autre côté, si vous faites
     une partition trop grande, vous aurez perdu de l'espace pouvant être
     utile ailleurs.  L'espace disque est bon marché de nos jours, mais
     pourquoi jeter votre argent par les fenêtres ?


6.2. L'arborescence des fichiers
--------------------------------

     Debian GNU/Linux adhère à la norme sur la hiérarchie du système de
     fichiers (http://www.pathname.com/fhs/) pour le nommage des fichiers
     et des répertoires.  Cette norme permet aux utilisateurs et aux
     logiciels de prévoir l'emplacement des fichiers et des répertoires.
     Le répertoire racine est simplement représenté par la barre oblique
     `/'.  Au niveau de la racine, tous les systèmes Debian incluent ces
     répertoires :

       bin       Binaires (exécutables) des commandes essentielles
       boot      Fichiers statiques pour le chargeur d'amorçage (boot)
       dev       Fichiers des pilotes de périphériques
       etc       Configuration système propre à la machine
       home      Répertoires personnels des utilisateurs
       lib       Bibliothèques partagées et modules noyaux essentiels
       mnt       Point de montage pour les montages temporaires
       proc      Répertoire virtuel pour les informations systèmes
       root      Répertoire personnel de l'utilisateur root
       sbin      Exécutables système essentiels
       tmp       Fichiers temporaires
       usr       Hiérarchie secondaire
       var       Données variables
       opt       Suites applicatives additionnelles

     La liste suivante décrit quelques caractéristiques importantes des
     répertoires et des partitions :

        * La partition racine `/' doit toujours contenir les répertoires :
          `/etc', `/bin', `/sbin', `/lib' et `/dev', sinon votre système ne
          pourra pas démarrer.  En général, 100 Mo sont nécessaires, mais
          cela peut varier ;

        * `/usr' : tous les programmes utilisateurs (`/usr/bin'), les
          bibliothèques (`/usr/lib'), la documentation
          (`/usr/share/doc')...  sont dans ce répertoire.  C'est cette
          partie du système de fichiers qui a besoin du plus d'espace.
          Vous devriez disposer d'au moins 500 Mo d'espace disque.  Si vous
          voulez installer plus de paquets, vous devriez augmenter l'espace
          disque attribué à ce répertoire ;

        * `/home' : chaque utilisateur mettra ses données dans un
          sous-répertoire de ce répertoire.  La place nécessaire dépend du
          nombre d'utilisateurs sur le système, et du genre de fichiers
          qu'ils devront stocker.  Selon l'utilisation du système, vous
          devriez réserver environ 100 Mo par utilisateur, à adapter selon
          vos besoins ;

        * `/var' : toutes les données variables comme les articles des
          forums usenet, les messages électroniques, les sites web, le
          cache d'APT, etc.  seront placées dans ce répertoire.  La place
          nécessaire dépend énormément de l'usage que vous faites de votre
          ordinateur, mais pour la plupart des administrateurs, elle sera
          dictée par la charge due aux outils de gestion des paquets.  Si
          vous envisagez de faire une installation complète de tout ce que
          Debian peut vous offrir en une seule fois, réserver 2 ou 3 Go
          d'espace pour `/var' devrait suffire.  Si vous préférez installer
          le tout en plusieurs étapes (p.  ex., d'abord les services et
          utilitaires, puis les outils texte, puis X11...), vous pouvez
          vous contenter de 300 Mo pour `/var'.  Si l'espace disque est une
          contrainte majeure et que vous ne voulez pas utiliser APT, ou du
          moins pas pour des mises à jour majeures, vous pouvez vous en
          tirer avec 30 à 40 Mo dans `/var' ;

        * `/tmp' : si un programme crée des données temporaires, elles
          seront probablement placées dans `/tmp'.  20 à 50 Mo devraient
          suffire.


6.3. Schéma de partitionnement recommandé
-----------------------------------------

     Pour les nouveaux utilisateurs, les machines Debian personnelles ou
     familiales, et autres systèmes mono-utilisateurs, une simple partition
     `/' (plus celle d'échange) est sans doute la solution la plus simple.
     Cette idée peut cependant poser problème avec les plus gros disques
     (20 Go).  À cause des limitations d'ext2fs, mieux vaut éviter de créer
     une partition supérieure à 6 Go environ.

     Pour les systèmes multi-utilisateurs, il vaut mieux placer les
     répertoires `/usr', `/var', `/tmp', et `/home' chacun sur une
     partition distincte de la partition `/'.

     Dans certains cas, vous pourriez avoir besoin d'une partition
     `/usr/local' distincte si vous prévoyez d'installer beaucoup de
     programmes qui ne font pas partie de la distribution Debian.  Si votre
     machine est destinée à être un serveur de courrier, vous pourriez
     avoir besoin de mettre `/var/mail' sur une partition distincte.
     Parfois, mettre `/tmp' sur sa propre partition, par exemple 20 à 50 Mo
     est une bonne idée.  Si vous mettez sur pied un serveur avec beaucoup
     de comptes utilisateurs, il est généralement intéressant d'avoir une
     grande partition distincte pour `/home'.  En général, la méthode de
     partitionnement varie d'un ordinateur à l'autre, en fonction de son
     usage.

     Pour des systèmes très complexes, consultez le HOWTO Multi Disk
     (http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/Multi-Disk-HOWTO.html).  Il
     contient des informations très précises qui intéresseront les
     fournisseurs d'accès à Internet et les personnes installant des
     serveurs.

     En ce qui concerne la taille de la partition d'échange (swap), les
     avis sont partagés.  Une règle traditionnelle, qui fonctionne bien,
     est d'utiliser autant d'espace d'échange que de RAM.  Dans la plupart
     des cas, cette taille ne devrait pas être inférieure à 16 Mo.  Bien
     sûr, il y a des exceptions.  Si vous essayez de résoudre 10000
     équations simultanément sur une machine avec 256 Mo de RAM, vous
     pourriez avoir besoin d'un giga octet (ou plus) d'échange.

     Sur les architectures 32 bits (i386, m68k, SPARC 32 bits et PowerPC),
     la taille maximale d'une partition d'échange est de 2 Go (sur les
     Alpha et les Sparc 64, elle est si grande qu'elle est virtuellement
     infinie).  Cela devrait suffire pour presque tous les systèmes.  De
     toute façon, si vos besoins en espace d'échange sont aussi importants,
     vous devriez probablement essayer de disperser les partitions
     d'échange sur des disques différents (appelés aussi « spindles ») et,
     si possible, sur des canaux IDE ou SCSI différents.  Le noyau
     équilibrera l'utilisation de l'espace d'échange entre les différentes
     partitions, afin d'obtenir de meilleures performances.

     Comme exemple, la machine de l'un des auteurs possède 32 Mo de RAM et
     un disque IDE de 1.7 Go sur `/dev/hda'.  Il y a une partition de 500
     Mo pour un autre système sur `/dev/hda1' (qui aurait dû être créée de
     200 Mo puisqu'elle n'est jamais utilisée).  Une partition d'échange de
     32 Mo est utilisée sur `/dev/hda3' et le reste (environ 1,2 Go sur
     `/dev/hda2') est la partition Linux.

     Pour d'autres exemples, reportez-vous à un exemple de partitionnement
     (http://www.tldp.org/HOWTO/mini/Partition/partition-5.html#SUBMITTED).
     Pour avoir une idée de la place nécessaire pour les tâches que vous
     pourriez avoir envie de rajouter à la fin de votre installation,
     consultez : Section 11.4, `Ressources d'espace disque pour les
     tâches'.


6.4. Nommage des périphériques sous Linux
-----------------------------------------

     Le nom des disques et des partitions sous Linux est différent des
     autres systèmes d'exploitation.  Vous devez connaître les noms
     utilisés lors de la création et du montage de partitions.  Voici les
     principales conventions de nommage :

        * Le premier lecteur de disquette est nommé « /dev/fd0 » ;

        * Le second lecteur de disquette est nommé « /dev/fd1 » ;

        * Le premier disque SCSI (selon l'ID SCSI) est nommé « /dev/sda » ;

        * Le deuxième disque SCSI (selon l'ID) est nommé « /dev/sdb »,
          ainsi de suite ;

        * Le premier cédérom SCSI est nommé « /dev/scd0 », ou encore «
          /dev/sr0 » ;

        * Le disque maître sur le contrôleur IDE primaire est nommé «
          /dev/hda » ;

        * Le disque esclave sur le contrôleur IDE primaire est nommé «
          /dev/hdb » ;

        * Les disques maître et esclave sur le deuxième contrôleur sont
          nommés respectivement « /dev/hdc » et « /dev/hdd ».  Les nouveaux
          contrôleurs IDE peuvent avoir deux canaux fonctionnant comme deux
          contrôleurs distincts ;

     Les partitions sur chaque disque sont représentées en ajoutant un
     numéro au nom du disque : « sda1 » et « sda2 » représentent la
     première et la seconde partition du premier disque SCSI du système.

     Voici un exemple concret.  Supposons que vous ayez deux disques SCSI,
     l'un à l'adresse SCSI 2 et l'autre à l'adresse 4.  Le premier disque
     (à l'adresse 2) est nommé « sda », et le second « sdb ».  Si le disque
     « sda » a 3 partitions, elles s'appelleront « sda1 », « sda2 » et «
     sda3 ».  La même convention s'applique au disque « sdb » et ses
     partitions.

     Notez que si vous avez deux adaptateurs SCSI (c.-à-d.  des
     contrôleurs), l'ordre de nommage des disques peut-être embrouillé.  La
     meilleure solution est de regarder les messages au démarrage, en
     supposant que vous connaissiez les modèles ou les tailles des disques.


6.5. Programmes de partitionnement de Debian
--------------------------------------------

     Plusieurs sortes d'utilitaires de partitionnement ont été adaptés par
     les développeurs Debian pour tourner sur différents types de disques
     et d'architectures matérielles.  Voici les programmes qui sont
     disponibles sur votre architecture :

     `cfdisk'
          Un partitionneur simple à utiliser, fonctionnant en mode plein
          écran, pour nous autres.  Lisez la page de manuel de cfdisk
          (cfdisk.txt).

          Remarquez que `cfdisk' ne comprend pas du tout les partitions
          FreeBSD et, de nouveau, les noms de périphériques peuvent varier.

     `mac-fdisk'
          Version de `fdisk' pour Mac.  Lisez la page de manuel de
          mac-fdisk (mac-fdisk.txt)

     L'un de ces programmes sera lancé par défaut quand vous sélectionnerez
     : « Partitionner un disque dur ».  Si ce n'est pas celui que vous
     souhaitez utiliser, quittez le programme de partitionnement, allez à
     la console 2 (tty2) en appuyant simultanément sur les touches `Alt' et
     `F2', et tapez manuellement dans le shell le nom du programme que vous
     voulez utiliser (et ses arguments, si nécessaire).  Ensuite, sautez
     l'étape : « Partitionner un disque dur » de `dbootstrap' et continuez
     à l'étape suivante.

     Lisez la page de manuel de mac-fdisk (mac-fdisk.txt) pour savoir
     comment créer des partitions.  Un point important est que la partition
     d'échange (_swap_) est identifiée sur les disques de type Mac par son
     nom : ce doit être « swap ».  Veuillez lire le manuel approprié.  Nous
     vous suggérons aussi de lire le guide d'initiation à mac-fdisk
     (http://penguinppc.org/projects/yaboot/doc/mac-fdisk-basics.shtml),
     qui décrit les étapes que vous devez suivre si vous voulez partager
     votre disque avec MacOS.


6.6. Partitionnement des nouveaux PowerMacs
-------------------------------------------

     Si vous faites l'installation sur un PowerMac NewWorld, vous devez
     créer une partition bootstrap spéciale pour contenir le chargeur de
     démarrage.  Sa taille doit être de 800 Ko et son type de partition,
     _Apple_Bootstrap_.  Si la partition n'est pas créée avec ce type
     précis, votre machine ne pourra pas démarrer à partir du disque dur.
     Cette partition peut facilement être créée dans `mac-fdisk' avec la
     commande `b'.

     Le type spécial de partition Apple_Bootstrap est nécessaire pour
     empêcher MacOS de monter et d'endommager la partition bootstrap, car
     elle contient des modifications spécialement faites pour permettre à
     Open Firmware de la démarrer automatiquement.

     Notez que cette partition bootstrap n'est supposée contenir que 3
     petits fichiers : le binaire `yaboot', son fichier de configuration
     `yaboot.conf', et un premier niveau du chargeur OpenFirmware,
     `ofboot.b'.  Il est inutile de la monter dans votre système de
     fichiers (et elle ne doit pas l'être), ni d'y copier un noyau ou quoi
     que ce soit d'autre.  Les utilitaires `ybin' et `mkofboot' servent à
     manipuler cette partition.

     Afin qu'Open Firmware démarre automatiquement Debian GNU/Linux, la
     partition bootstrap doit apparaître sur le disque avant toute autre
     partition, et surtout, avant les partitions de démarrage de MacOS.
     Vous devriez créer en premier la partition bootstrap.  Cependant, si
     vous ajoutez une partition dbootstrap plus tard, vous pouvez utilisez
     la commande `r' de `mac-disk' pour ré-ordonner les partitions, de
     sorte que celle de dbootstrap suive immédiatement la table (qui est
     toujours la première partition).  C'est l'ordre logique de la table
     qui compte, pas l'ordre des adresses physiques sur le disque.

     Les disques Apple ont habituellement plusieurs petites partitions pour
     les pilotes.  Si vous envisagez un double boot sur votre machine MacOS
     X, vous devriez garder ces partitions et une petite partition HFS (800
     Ko au minimum).  Ceci parce que MacOS X, à chaque démarrage, vous
     propose d'initialiser chaque disque qui n'a pas de partition MacOS
     active ou pas de partition pour les pilotes.


6.7. Initialiser et activer une partition d'échange
---------------------------------------------------

     Cette action sera l'étape suivante, une fois créées les partitions sur
     le disque.  Vous avez le choix entre initialiser et activer une
     nouvelle partition d'échange, activer une partition précédemment
     initialisée, ou continuer sans partition d'échange.  Il est toujours
     permis de réinitialiser une partition d'échange, choisissez donc : «
     Initialiser et activer une partition d'échange » à moins que vous ne
     soyez sûr de ce que vous faites.

     Ce menu doit d'abord vous présenter la boîte de dialogue indiquant : «
     Veuillez choisir la partition à activer comme périphérique d'échange.
     ».  Le périphérique présenté par défaut devrait être la partition
     d'échange préalablement définie ; si c'est bien le cas, pressez
     simplement _Entrée_.

     Ensuite, il y a une demande de confirmation puisque l'initialisation
     détruira toutes les données déjà présentes sur la partition.  Si vous
     êtes sûr de vous, choisissez : « Oui ».  L'écran va changer pendant
     que le programme d'initialisation s'exécute.

     Une partition d'échange est fortement recommandée, mais vous pouvez
     faire sans si vous êtes sûr de ce que vous faites, et si votre machine
     a au moins 16 Mo de RAM.  Si c'est vraiment ce que vous voulez,
     sélectionnez l'entrée : « Continuer sans partition d'échange (swap) »
     du menu.


6.8. Initialiser une partition Linux
------------------------------------

     A cette étape l'option suivante du menu devrait être : « Initialiser
     une partition Linux ».  Si ce n'est pas le cas, c'est parce que vous
     n'avez pas terminé la phase de partitionnement du disque ou que vous
     n'avez pas choisi l'une des options du menu concernant votre partition
     d'échange.

     Vous pouvez initialiser une partition Linux, ou bien en monter une
     déjà initialisée.  Notez que `dbootstrap' _ne_ mettra _pas_ à jour un
     ancien système sans le détruire.  Pour une mise à jour, Debian dispose
     d'autres moyens et n'utilise pas `dbootstrap'.  Pour des instructions
     sur la mise à jour vers un système Debian 3.0, voyez les instructions
     de mise à jour
     (http://www.debian.org/releases/woody/powerpc/release-notes/).

     Donc, si vous utilisez d'anciennes partitions qui ne sont pas vides,
     c.-à-d.  si vous acceptez de perdre ce qu'il y a dessus, vous devez
     les initialiser maintenant (ce qui supprime tous les fichiers).  Vous
     devez initialiser toutes les partitions créées lors de l'étape de
     création des partitions.  Une des seules raisons qui justifierait le
     montage d'une partition sans l'initialiser serait le montage d'une
     partition sur laquelle une partie de la procédure d'installation
     aurait été effectuée, avec le même jeu de disquettes d'installation.

     Choisissez l'option : « Initialiser une partition Linux » du menu pour
     initialiser et monter la partition `/'.  La première partition que
     vous montez ou initialisez sera celle montée sous `/', la « racine ».

     Il vous sera proposé de conserver la Compatibilité avec les noyaux
     antérieurs à 2.2 ?, c.-à-d.  la compatibilité avec les noyaux
     antérieurs à 2.2.  Répondre Non signifie que vous ne pourrez pas faire
     tourner de noyau plus ancien que 2.2 sur votre système, puisque le
     système de fichiers ajoute quelques fonctionnalités qui ne sont pas
     supportées dans le noyau 2.0.  Si vous savez que vous n'aurez jamais
     besoin de faire tourner un noyau 2.0 ou antérieur, vous pouvez
     profiter de quelques améliorations mineures en répondant Non.

     Il vous sera également proposé de vérifier la présence de blocs disque
     défectueux.  La réponse par défaut est de passer outre ce test, car il
     peut prendre un certain temps, et d'autre part, les contrôleurs de
     disques modernes possèdent des systèmes internes de contrôle et de
     gestion des blocs défectueux.  Par contre, si vous n'êtes pas certain
     de la qualité de votre disque dur, ou que vous possédez un système un
     peu vieux, il vaut peut-être mieux faire ce test des blocs défectueux.

     Les questions suivantes sont simplement des points de confirmation.
     Il sera demandé de confirmer chaque action, étant donné que
     l'initialisation est destructive pour les données sur la partition, et
     vous serez informé que la partition est montée en tant que `/', la
     partition racine [1].

     Une fois que vous avez monté la partition `/', si vous avez des
     systèmes de fichiers supplémentaires que vous voulez initialiser et
     monter, vous devrez utiliser l'option de menu : Autre choix.  C'est
     nécessaire à ceux qui ont créé des partitions distinctes pour `/var',
     `/usr' ou d'autres systèmes de fichiers : elles devraient être
     initialisées et montées maintenant.

[1]  Techniquement, elle est montée en tant que `/target'.  Quand vous
     redémarrez le système en lui-même, elle devient `/'.


6.9. Monter une partition Linux déjà initialisée
------------------------------------------------

     Une alternative à Section 6.8, `Initialiser une partition Linux' est
     l'étape : « Monter une partition Linux déjà initialisée ».  Utilisez
     celle-ci si vous reprenez une installation qui a planté, ou si vous
     voulez monter des partitions qui ont déjà été initialisées, ou qui
     contiennent des données que vous voulez préserver.

     Si vous installez un poste de travail sans disque, vous devez
     maintenant monter en NFS votre partition racine, à partir du serveur
     NFS.  Spécifiez le chemin du serveur NFS en suivant la syntaxe NFS
     standard, c'est-à-dire `<nom-ou-IP-du-serveur>:<répertoire-partagé>'.
     Si vous voulez monter des systèmes de fichiers supplémentaires, vous
     pouvez le faire maintenant.

     Si vous n'avez pas encore configuré votre réseau comme décrit dans :
     Section 7.7, `Configurer le réseau', le choix d'une installation NFS
     vous le proposera.


6.10. Monter des partitions non gérées par `dbootstrap'
-------------------------------------------------------

     Dans certains cas particuliers, `dbootstrap' pourrait ne pas savoir
     comment monter votre système de fichiers (que ce soit la racine ou un
     autre).  Il vous est possible, si vous êtes un utilisateur expérimenté
     de Linux, de passer en `tty2', en appuyant simultanément sur les
     touches `Alt' et `F2', et d'exécuter manuellement les commandes
     nécessaires pour monter la partition en question.

     Si vous désirez monter la partition racine de votre nouveau système,
     montez-la sur `/target', retournez sur `dbootstrap', et reprenez le
     processus (éventuellement en lançant l'étape : « Regarder la table des
     partitions », qui permet à `dbootstrap' de se recaler dans le
     processus d'installation.

     Pour les partitions autres que la racine, vous devez vous rappeler que
     vous devez modifier manuellement votre nouveau fichier `fstab' de
     manière à ce que vos partitions soient montées au démarrage.  Attendez
     bien sûr que le fichier `/target/etc/fstab' soit écrit par
     `dbootstrap' avant de l'éditer.


-------------------------------------------------------------------------------


7. Installation du noyau et du système d'exploitation de base
-------------------------------------------------------------


7.1. Installer le noyau et les modules des pilotes
--------------------------------------------------

     L'étape suivante est l'installation d'un noyau et de ses modules sur
     votre système.

     On vous proposera une liste de périphériques à partir desquels vous
     pourrez installer le noyau ; vous avez aussi la possibilité d'utiliser
     le réseau.  Vous pouvez utiliser tous les périphériques auxquels vous
     avez accès, vous n'êtes pas restreint à utiliser les supports que vous
     avez l'habitude de monter (lisez : Chapitre 4, `Méthodes pour
     installer Debian').

     Remarquez que les options qui vous sont présentées varient en fonction
     du matériel (_hardware_) que `dbootstrap' a détecté.  Si vous procédez
     à une installation à partir d'un cédérom officiel, le programme
     s'acquittera de cette tâche automatiquement, sans même vous demander
     le périphérique d'installation (à moins de démarrer avec l'option
     `verbose').  Lorsqu'on vous demandera le cédérom, assurez-vous
     d'insérer le premier cédérom dans le lecteur.

     Si vous procédez à une installation à partir d'un système de fichiers
     local, vous avez le choix entre 2 options : sélectionnez « harddisk »
     (disque dur) si ce périphérique n'est pas monté, ou « mounted »
     (monté) s'il est d'ores et déjà monté.  Dans les deux cas, le système
     tentera de localiser certains fichiers dans
     `dists/woody/main/disks-powerpc/current'.  Si le système ne trouve pas
     ces fichiers, il vous demandera : « Sélectionnez le chemin de
     l'archive Debian » --- il s'agit du répertoire sur le disque dur où
     vous avez placé les fichiers nécessaires à l'installation.  Si vous
     avez une archive Debian en miroir local, vous pouvez l'utiliser à
     condition d'indiquer le répertoire où elle se trouve, souvent
     `/archive/debian'.  Ce genre d'archive est caractérisée par une
     structure de répertoire du genre
     `debian/dists/woody/main/disks-powerpc/current'.  Vous pouvez taper le
     chemin à la main, ou utiliser le bouton `<...>' pour naviguer à
     travers l'arborescence du système de fichiers.

     Pour continuer la discussion sur l'installation à partir d'un disque
     local ou d'un support similaire (tel que NFS), il vous est demandé
     ensuite d'indiquer le chemin où sont installés les fichiers
     nécessaires (il peut dépendre de votre _sous-architecture_).  Notez
     que le système peut insister sur le fait que les fichiers apparaissent
     bien à l'endroit indiqué, y compris les sous-répertoires.  Lisez les
     fichiers-journaux sur tty3 (voir : Section 5.8.1, `Utiliser le shell
     et visualiser les fichiers-journaux') où `dbootstrap' note l'endroit
     où il recherche les fichiers dont il a besoin.

     Si l'option « default » apparaît, alors vous devriez l'utiliser.  Dans
     le cas contraire, essayez l'option « list » pour permettre à
     `dbootstrap' d'essayer de retrouver les fichiers par lui-même (mais il
     faut signaler que cela peut être très lent si vous utilisez un montage
     en NFS).  En dernier ressort, utilisez l'option « manual » pour
     spécifier le répertoire manuellement.

     Si vous installez à partir de disquettes, vous aurez à fournir la
     disquette de secours (qui est probablement déjà dans le lecteur),
     suivie des disquettes des périphériques.

     Si vous installez le noyau et les modules via le réseau, vous pouvez
     le faire en utilisant les options « network » (HTTP) ou « NFS ».  Vos
     interfaces réseau doivent être supportées par le noyau standard (voir
     : Section 2.5, `Périphériques et autres matériels').  Si les options «
     NFS » n'apparaissent pas, vous devez sélectionner l'étape : « Annuler
     », puis retourner en arrière et sélectionner l'étape : « Configurer le
     réseau » (voir : Section 7.7, `Configurer le réseau'), et ensuite
     relancer cette étape-ci.


7.2. NFS
--------

     Sélectionnez l'option « NFS », et indiquez à `dbootstrap' le nom de
     votre serveur NFS et le chemin à utiliser.  Si vous avez placé les
     images de la disquette de secours et des disquettes de modules sur le
     serveur NFS au bon endroit, ces fichiers devraient être disponibles
     pour installer le noyau et les modules.  Le système de fichier NFS
     sera monté sous `/instmnt'.  Sélectionnez l'emplacement des fichiers
     de la même façon que pour « harddisk » et « mounted ».


7.3. Réseau
-----------

     Sélectionnez l'option « réseau », et ensuite indiquez à `dbootstrap'
     l'URL et le chemin de l'archive Debian.  La valeur par défaut
     fonctionnera en général et, de toute façon, la partie concernant le
     chemin est probablement correcte pour n'importe quel miroir Debian
     officiel, même si vous modifiez la partie d'identification se
     rapportant au serveur (l'URL).  Vous pouvez choisir de récupérer les
     fichiers à travers un serveur mandataire (_proxy_) ; entrez simplement
     l'adresse du serveur _...cette phrase est à compléter..._


7.4. Racine NFS (_NFS Root_)
----------------------------

     Si vous installez un poste de travail sans disque, vous devrez déjà
     avoir configuré votre réseau comme indiqué dans : Section 7.7,
     `Configurer le réseau'.  On devrait vous proposer comme option
     d'installer le noyau et les modules à partir de NFS.  Procédez comme
     décrit plus haut avec l'option « NFS ».

     D'autres étapes peuvent être nécessaires, si on utilise d'autres
     supports d'installation.


7.5. Configurer le support PCMCIA
---------------------------------

     Ceci est une étape optionnelle, à choisir _avant_ le menu : «
     Configurer les modules des pilotes matériels », appelée : « Configurer
     le support PCMCIA ».  Ce menu sert au support PCMCIA.

     Si vous avez un contrôleur PCMCIA, mais que vous ne l'utilisez pas
     pour installer votre système Debian (ce qui serait le cas pour une
     installation à partir d'une carte Ethernet PCMCIA), alors vous n'avez
     pas besoin de configurer le support PCMCIA à ce stade.  Vous pourrez
     facilement configurer et activer le support PCMCIA ultérieurement, une
     fois l'installation terminée.  Mais, si vous installez le système par
     le biais d'un périphérique réseau PCMCIA, cette option doit être
     sélectionnée et le support PCMCIA doit être activé avant de configurer
     le réseau.

     Si vous avez besoin d'installer le support PCMCIA, sélectionnez
     l'option : « Configurer les modules des pilotes matériels ».  Il vous
     sera demandé quel contrôleur PCMCIA est disponible dans votre système.
     Dans la plupart des cas, ce sera le `i82365'.  Dans certains cas, ce
     sera le `tcic' ; les spécifications fournies par le fabricant de votre
     portable devraient donner cette information en cas de doute.  Les
     options suivantes peuvent généralement être laissées vides.  Là
     encore, certains matériels ont des besoins particuliers ; le HOWTO
     Linux PCMCIA (http://www.tldp.org/HOWTO/PCMCIA-HOWTO.html) contient
     une mine d'informations au cas où le choix par défaut ne
     fonctionnerait pas.

     Dans certains cas inhabituels, vous devrez lire et modifier le fichier
     `/etc/pcmcia/config.opts'.  Vous pouvez ouvrir votre second terminal
     virtuel (_LeftAlt-F2_), modifier le fichier, puis reconfigurer votre
     contrôleur PCMCIA, ou manuellement forcer un rechargement des modules
     en utilisant `insmod' et `rmmod'.

     Une fois le support PCMCIA correctement configuré et installé, vous
     devrez revenir en arrière et configurer les pilotes de périphériques
     comme décrit dans le chapitre suivant.


7.6. Configurer les modules des pilotes matériels
-------------------------------------------------

     Sélectionnez l'option du menu : « Configurer les modules des pilotes
     matériels » pour configurer les pilotes de périphériques qui sont
     présents sur votre système, c.-à-d.  les modules du noyau.

     On vous demandera en premier lieu si vous voulez charger des « modules
     » additionnels depuis une disquette de fournisseur.  La plupart
     d'entre vous sauteront cette étape, dans la mesure où elle n'est
     indispensable que dans le cas où vous auriez besoin d'un pilote
     propriétaire ou non standard pour votre matériel (par exemple, un
     contrôleur SCSI spécifique).  Le programme recherchera les modules sur
     la disquette dans des répertoires tels que `/lib/modules/misc' (où
     <misc> représente l'emplacement dans un noyau classique).  Ces
     fichiers seront copiés sur le disque où l'installation se déroule, et
     ils pourront donc être paramétrés à l'étape suivante.

     Ensuite, le programme `modconf' sera exécuté.  C'est un programme très
     simple qui affiche tous les modules du noyau et les dispose en
     plusieurs sections : vous pouvez ainsi sélectionner ceux que vous
     voulez installer.

     Nous vous recommandons de _sélectionner uniquement_ les modules,
     nécessaires à l'installation, mais qui n'ont pas été préalablement
     détectés par le noyau.  La plupart des gens n'ont pas du tout besoin
     de s'occuper des modules.

     Par exemple, vous pouvez avoir besoin de charger explicitement un
     pilote de carte réseau depuis la section `net', le pilote d'un disque
     SCSI depuis la section `scsi', ou un pilote propriétaire pour cédérom
     depuis la section `cdrom'.  Les périphériques que vous déclarez seront
     automatiquement activés pendant le démarrage de votre système.

     Certains modules peuvent nécessiter des paramètres.  Pour savoir quels
     paramètres appliquer à un module, vous devrez consulter la
     documentation relative à son pilote.

     Une fois l'installation du système terminée, vous pourrez à tout
     moment reconfigurer vos modules à l'aide du programme `modconf'.

     Pour les powerpc, certains modules, tirés de la liste des modules du
     noyau 2.4, sont très pratiques (quelques modules pour les noyaux 2.2
     le sont aussi).  La plupart de ces modules ne nécessitent pas de
     paramètres.

        * kernel/net/appletalk (partage de fichiers avec des Macintoshes
          utilisant MacOS)

        * kernel/fs/smbfs (communication LAN avec des réseaux de PC)

        * kernel/drivers/usb/hid (support de claviers USB)

        * kernel/drivers/usb/storage (disques dur USB)

        * kernel/drivers/dmasound/dmasound_core (module sonore principal)

        * kernel/drivers/dmasound/dmasound_pmac (module sonore des
          Powermac)

        * kernel/drivers/pcmcia/pcmcia_core (module principal pour le PC
          Card des ordinateurs portables)

        * kernel/drivers/pcmcia/yenta_socket (PC Card des ordinateurs
          portables)

        * kernel/drivers/net/wireless/net/airport (ordinateurs portables
          Airport)

        * kernel/drivers/macintosh/macserial (ports série Powermac)

        * kernel/drivers/macintosh/rtc (horloge temps réel)

        * kernel/drivers/input/joydev (joystick)


7.7. Configurer le réseau
-------------------------

     Si le système d'installation ne détecte pas le périphérique réseau que
     vous avez, il vous présentera la boîte de dialogue : « Choisir un nom
     pour la machine ».  Même si vous n'avez pas de réseau, ou si votre
     connexion est temporaire (_i.e._ vous passez par une ligne
     téléphonique), votre machine doit avoir un nom propre.

     Si le système d'installation détecte bien un périphérique réseau, il
     vous affichera la boîte de dialogue : « Configurer le réseau ».  Si le
     système ne vous permet pas d'exécuter cette étape, cela signifie qu'il
     ne parvient pas à localiser de périphérique réseau.  Si vous disposez
     bel et bien d'un périphérique réseau, cela signifie que vous avez
     probablement échoué dans le paramétrage du périphérique concerné,
     voyez : Section 7.6, `Configurer les modules des pilotes matériels'.
     Revenez en arrière et cherchez dans les périphériques `net'.

     Dans l'étape : « Configurer le réseau », si le système détecte plus
     d'une interface réseau, vous serez invité à choisir celle que vous
     désirez initialiser.  Vous n'avez besoin que d'en configurer une
     seule.  Après l'installation, vous pourrez vous occuper des autres
     interfaces, pour cela lisez la page de manuel interfaces(5).

     Si `dbootstrap' détecte que vous avez configuré PCMCIA (Section 7.5,
     `Configurer le support PCMCIA'), il vous demandera de confirmer que
     votre carte réseau est une carte PCMCIA.  Ceci définit où et comment
     l'initialisation réseau est effectuée.

     le programme `dbootstrap' vous demandera ensuite si vous préférez
     utiliser un serveur DHCP ou un serveur BOOTP pour paramétrer votre
     réseau.  Si vous le pouvez, choisissez Oui : cela vous permet
     d'échapper aux questions suivantes.  Avec un peu de chance, vous
     devriez avoir la réponse : Le réseau a été configuré avec succès par
     DHCP/BOOTP..  Passez dans ce cas-là à : Section 7.8, `Installer le
     système de base'.  S'il y a échec, vérifiez votre câblage et les
     messages sur `tty3', ou continuez et paramétrez votre réseau
     manuellement.

     Pour paramétrer votre réseau manuellement, `dbootstrap' va vous poser
     un ensemble de questions en rapport avec votre réseau ; complétez les
     réponses en vous aidant de : Section 3.3, `Informations à connaître'.
     Le système va également résumer les paramètres de votre réseau et vous
     demandera de confirmer.  Puis, vous devrez spécifier le périphérique
     réseau utilisé par votre connexion principale.  Typiquement, il s'agit
     de « eth0 », à savoir le premier périphérique Ethernet.

     Quelques détails techniques, qui peuvent s'avérer utiles : le
     programme considère que l'adresse IP du réseau est le résultat d'un «
     ET logique bit à bit » de l'adresse IP de votre système et du masque
     de réseau (_netmask_).  Il supposera que l'adresse de diffusion
     (_broadcast_) est un « OU logique bit à bit » entre votre adresse IP
     et un « NON logique bit a bit » du masque de réseau.  Il supposera que
     votre routeur par défaut est également votre serveur de noms (_DNS_).
     Si vous ne savez pas répondre à ce genre de questions, laissez les
     valeurs par défaut du système ; vous pourrez les modifier une fois
     l'installation terminée, en modifiant le fichier
     `/etc/network/interfaces'.  Alternativement, vous pouvez installer
     `etherconf', qui vous aidera à mettre en place votre configuration
     réseau.


7.8. Installer le système de base
---------------------------------

     La prochaine étape est l'installation du système de base.  Le système
     de base est le plus petit ensemble de paquets nécessaires au
     fonctionnement d'un système élémentaire et mono-bloc.  Sa taille est
     inférieure à 70 Mo.

     Au cours de l'étape : « Installer le système de base », si vous ne
     procédez pas à une installation à partir d'un cédérom, on vous
     proposera une liste de supports pour installer le système de base.
     Vous devrez sélectionner le support approprié.  Si vous procédez à une
     installation à partir d'un cédérom officiel, on vous demandera tout
     simplement de l'insérer dans le lecteur.

     Si vous installez le système de base via le réseau, il est à noter que
     certaines étapes peuvent s'avérer longues et que la progression ne
     sera peut-être pas décelable.  En particulier, la récupération du
     fichier `Packages.gz', ainsi que l'installation du système de base et
     des paquets essentiels, tout cela pourrait sembler bloquée ; soyez
     patients.  Vous pouvez utiliser `df -h' dans le second terminal pour
     vous assurer que le contenu de votre disque est effectivement en train
     de changer.

     Cependant, si l'installation échoue directement après avoir récupéré
     un fichier appelé `Release', vous pouvez en déduire que l'archive
     réseau n'a pas été trouvée ou qu'elle pose problème.

     Si vous installez le système de base depuis votre disque dur, indiquez
     au programme d'installation l'emplacement du fichier `basedebs.tar',
     comme vous avez pu le faire pour l'installation du noyau et des
     modules.


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8. Démarrez votre nouveau système Debian
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8.1. Rendre le système amorçable
--------------------------------

8.1.1. PowerMacs « OldWorld »
-----------------------------

     Le chargeur d'amorçage pour les machines Power Macintosh d'antan est
     `quick'.  Vous pouvez également l'utiliser avec CHRP.  Le programme
     d'installation essayera de configurer `quick' automatiquement au
     moment de l'étape : « Rendre le système amorçable » Cette
     configuration fonctionne sans problème sur les Powermacs 7200, 7300 et
     les 7600, et sur certains clones Power Computing.  Il est sûr et
     certain que cette installation échouera sur les G3 beiges.  Pour tous
     les autres vieux PowerPC, tel qu'Apsus, Be-Box, MBX et PReP, il faudra
     utiliser un chargeur d'amorçage générique.

     Si la machine ne démarre pas quand l'installation est terminée et
     s'arrête avec un invite du type « boot: », tapez `linux' suivi de la
     touche _Entrée_ (la configuration de démarrage par défaut contenue
     dans `quik.conf' est étiquetée linux).  Les étiquettes définies dans
     `quik.conf' seront affichées si vous pressez la touche `Tab' à
     l'invite « boot: ».  Vous pouvez aussi essayer de démarrer sur le
     programme d 'installation et modifier le fichier
     `/targer/etc/quick.conf' qui aura été placé à cet endroit au cours de
     l'étape précédentes : « Rendre le système amorçable » Des informations
     pour travailler avec `quick' sont disponibles à
     http://penguinppc.org/projects/quik/.

     Pour démarrer de nouveau sous MacOS sans réinitialiser la nvram, tapez
     « bye » à l'invite de l'Open Firmware (en supposant que MacOS n'a pas
     été enlevé de la machine).  Pour obtenir une invite OpenFirmware,
     appuyez simultanément sur les touches « command option o f » lors d'un
     démarrage à froid de la machine.  Si vous devez réinitialiser les
     changements de l'OpenFirmware en nvram, appuyez simultanément sur les
     touches « command option p r » lors d'un démarrage à froid de la
     machine.

8.1.2. PowerMacs « NewWorld »
-----------------------------

     Les PowerMacs récents (à partir de 1998) utilisent `yaboot' comme
     chargeur d'amorçage.  Le programme d'installation configurera `yaboo'
     automatiquement ; aussi, tout ce que vous avez à faire, c'est
     d'exécuter l'étape : « Rendre le système amorçable ».  Si elle
     s'achève avec succès, votre système devrait alors être capable de
     démarrer et l'OpenFirmware sera configuré pour lancer Debian
     GNU/Linux.

     Sur les machines de type G4 et iBooks, vous pouvez maintenir la touche
     « option » enfoncée pour obtenir un écran graphique, avec un bouton
     pour chaque système d'exploitation bootable ; pour Debian GNU/Linux il
     s'agit d'un bouton avec une icône de petit pingouin.

     Si vous avez conservé MacOS et qu'à un moment ou à un autre la
     variable de l'OpenFirmware qui détermine le périphérique de démarrage
     a été modifiée, vous devrez restaurer sa configuration.  Pour cela,
     maintenez enfoncées les touches « command option p r » lors du
     démarrage à froid de la machine.

     Les étiquettes définies dans `yaboot.conf' seront affichées si vous
     appuyez sur la touche `Tab' à l'invite « boot: ».

     La ré-initialisation de l'OpenFirmware sur les matériels G3 et G4 les
     fera démarrer par défaut sur Debian GNU/Linux (à condition d'avoir
     effectué un partitionnement correct et d'avoir placé la partition
     Apple_Bootstrap en premier).  Si Debian GNU/Linux se trouve sur un
     disque SCSI et que MacOS se trouve sur un disque IDE, il est possible
     que cela ne fonctionne pas et que vous devez lancer l'OpenFirmware et
     déclarer le périphérique de démarrage manuellement ; en principe,
     `ybin' le fait automatiquement).

     Après avoir lancé Debian GNU/Linux pour la première fois, vous pourrez
     ajouter autant d'options que vous le souhaitez (telles que les options
     de démarrage double) dans le fichier `/etc/yaboot.conf' et démarrer
     `ybin' pour mettre à jour votre partition de démarrage avec la
     nouvelle configuration.  S'il vous plaît, lisez le HOWTO yaboot
     (http://penguinppc.org/projects/yaboot/doc/yaboot-howto.shtml/) pour
     plus d'informations.

     Si vous installez un poste de travail sans disque, démarrer depuis le
     disque local n'a évidement pas de sens, et cette étape sera sautée.


8.2. Le moment de vérité
------------------------

     Voici ce que les ingénieurs en électronique appellent le _test de la
     fumée_ : c'est ce qui se passe lorsque l'on démarre un nouveau système
     pour la première fois.  Si une disquette se trouve dans votre lecteur
     de disquette, enlevez-la et sélectionnez ensuite l'option : «
     Réamorcer le système » dans le menu.

     Si vous démarrez directement sur Debian, et que le système ne démarre
     pas, utilisez le support d'installation d'origine (par exemple la
     disquette de secours), ou insérez la disquette « Démarrage
     personnalisé » si vous l'avez créée, puis relancez votre système.  Si
     vous _n'utilisez pas_ la disquette « Démarrage personnalisé », il est
     probable que vous deviez ajouter quelques arguments de démarrage : si
     vous démarrez à partir de la disquette de secours ou que vous utilisez
     une technique similaire, vous devrez spécifier `rescue root=<root>',
     où <root> est votre partition racine, par exemple : `/dev/sda1'.

     Debian devrait démarrer, et vous devriez voir défiler les mêmes
     messages que lorsque vous avez démarré pour la première fois votre
     système, suivis de quelques nouveaux messages.


8.3. Paramétrage post-démarrage de Debian (Base)
------------------------------------------------

     Après le démarrage, on vous demandera de terminer la configuration de
     votre système de base, et ensuite de sélectionner les paquets
     supplémentaires que vous souhaitez installer.  L'application qui vous
     guidera au cours de cette étape est appelée `base-config'.  Si vous
     souhaitez relancer le programme `base-config' une fois l'installation
     terminée, lancez `base-config' en tant qu'utilisateur _root_.


8.4. Configuration du fuseau horaire
------------------------------------

     On vous demandera en premier lieu de configurer votre fuseau horaire.
     Après avoir décidé entre une configuration d'horloge GMT ou locale,
     vous devrez sélectionner une région puis une ville de cette région qui
     se trouve dans le même fuseau horaire que vous.  Lorsque vous
     sélectionnez dans la liste, vous pouvez taper simplement la première
     lettre de la section qui vous intéresse.


8.5. Mots de passe MD5
----------------------

     On vous demandera d'abord si vous souhaitez installer les mots de
     passe MD5.  C'est une méthode alternative de stockage des mots de
     passe sur votre système ; elle est plus sûre que la méthode standard
     (appelée « crypt »).

     La configuration par défaut est « Non », mais si vous n'avez pas
     besoin de NIS et que vous êtes très préoccupé par la sécurité, vous
     devriez répondre « Oui ».


8.6. Mots de passe « Shadow »
-----------------------------

     À moins que vous ayez répondu « Oui » à la section Mots de passe MD5,
     le système vous demandera si vous souhaitez activer les mots de passe
     « shadow ».  C'est un système qui rend votre système GNU/Linux plus
     sûr.  Dans un système dépourvu de mots de passe « shadow », les mots
     de passe sont stockés (chiffrés) dans un fichier lisible par tous les
     utilisateurs :`/etc/passwd'.  Ce fichier doit être lisible par toutes
     les personnes qui peuvent se connecter sur le système, car il contient
     des informations vitales pour ces utilisateurs, par exemple, comment
     associer des identifiants numériques d'utilisateur et des noms
     d'utilisateur.  Partant de là, quelqu'un pourrait raisonnablement
     récupérer votre fichier `/etc/passwd/' et lancer une attaque brutale
     (c'est-à-dire tester systématiquement toutes les combinaisons
     possibles de mots de passe pour essayer de les retrouver).

     Si vous avez activé les mots de passe « shadow », les mots de passe
     seront stockés dans `/etc/shadow', qui ne peut être lu et modifié que
     par l'utilisateur root, et n'est lisible que par le groupe `shadow'.
     Par conséquent, nous vous recommandons d'activer les mots de passe «
     shadow ».

     Une reconfiguration des mots de passe « shadow » peut être effectuée à
     tout moment à l'aide du programme `shadowconfig'.  Après
     l'installation, lisez le fichier
     `/usr/share/doc/passwd/README.debian.gz' pour de plus amples
     informations.


8.7. Mise en place du mot de passe de _root_
--------------------------------------------

     Le compte _root_ est aussi appelé _super-utilisateur_; c'est un compte
     qui contourne toutes les protections de sécurité présentes sur votre
     système.  Le compte _root_ doit être uniquement utilisé pour
     administrer le système, et pour une durée aussi courte que possible.

     Chaque mot de passe que vous créez devrait contenir de 6 à 8
     caractères et devrait aussi combiner des lettres majuscules et des
     lettres minuscules ainsi que des caractères de ponctuation.  Portez
     une extrême attention au choix de votre mot de passe _root_, étant
     donné qu'il s'agit d'un compte puissant.  Évitez les mots du
     dictionnaire ou des informations personnelles qui pourraient être
     facilement devinées.

     Si quelqu'un vous dit qu'il a besoin du mot de passe _root_, soyez
     extrêmement prudent.  Vous ne devriez normalement jamais donner votre
     mot de passe à quiconque, à moins que vous n'administriez une machine
     qui a plus d'un administrateur système.


8.8. Créer un utilisateur ordinaire
-----------------------------------

     Le système vous demandera si vous souhaitez aussi créer un utilisateur
     ordinaire.  Ce compte devrait être votre principal accès personnel.
     Vous ne devriez _pas_ utiliser le compte _root_ pour une utilisation
     quotidienne ou comme compte personnel.

     Pourquoi ?  Et bien, une des raisons pour éviter d'utiliser les
     privilèges de _root_ est qu'il est très facile de causer des dommages
     irréparables.  Une autre raison est que vous pourriez lancer, sans le
     savoir, un programme _cheval de Troie_--- programme qui tire profit
     des avantages du super-utilisateur pour compromettre à votre insu la
     sécurité du système.  N'importe quel livre sur l'administration
     système UNIX traite de ce sujet de manière plus détaillée--- si ce
     sujet est inconnu pour vous, envisagez d'en lire un.

     Nommez le compte utilisateur comme vous voulez.  Par exemple, si votre
     nom est Jean Dupont, vous pouvez utiliser « dupont », « jdupont » ou «
     jd ».  On vous demandera aussi le nom de l'utilisateur, et, comme
     précédemment, un mot de passe.

     Si, après l'installation, vous souhaitez créer un nouveau compte
     utilisateur, utilisez la commande `adduser'.


8.9. Paramétrage de PPP
-----------------------

     On vous demandera si vous souhaitez installer le reste du système au
     moyen de PPP.  Si vous faites une installation à partir d'un cédérom
     ou si vous êtes connectés à un réseau, vous pouvez en toute sécurité
     répondre « Non » et sauter cette section.

     Si vous choisissez de configurer PPP, un programme nommé `pppconfig'
     sera lancé.  Ce programme vous aidera à configurer votre connexion
     PPP.  _Assurez-vous, quand on vous demandera le nom de votre
     connexion, de l'appeler « provider »._

     Le programme `pppconfig' vous guidera et facilitera la configuration
     de PPP.  Néanmoins, si cela ne marche pas, regardez ci-dessous pour
     des instructions détaillées.

     Pour configurer PPP, vous devez connaître les bases de l'affichage et
     de l'édition de fichiers sous GNU/Linux.  Pour afficher les fichiers,
     vous pouvez utiliser le programme `more', et le programme `zmore' pour
     les fichiers compressés dont l'extension est `.gz'.  Par exemple, pour
     afficher le fichier `README.debian.gz', tapez `zmore
     README.debian.gz'.  Le système de base est fourni avec un éditeur
     nommé `nano', très simple d'utilisation mais qui possède peu de
     fonctions.  Vous souhaiterez probablement installer des éditeurs et
     des afficheurs plus complets, comme `jed', `nvi', `less' et `emacs'.

     Éditez le fichier `/etc/ppp/peers/provider' et remplacez `/dev/modem'
     par `/dev/ttyS<#>' où <#> correspond au numéro de votre port série.
     Sous Linux, les ports série sont dénombrés à partir de 0 ; votre
     premier port série est `/dev/ttyS0' sous Linux.  L'étape suivante
     consiste à éditer le fichier `/etc/chatscripts/provider' et d'y
     ajouter le numéro de téléphone de votre fournisseur d'accès, votre
     identifiant de connexion et votre mot de passe.  S'il vous plaît,
     n'effacez pas le « \q » qui précède le mot de passe.  Il évite que le
     mot de passe n'apparaisse dans les journaux de connexion.

     De nombreux fournisseurs d'accès utilisent PAP ou CHAP pour la
     séquence de connexion, à la place d'une authentification en mode
     texte.  D'autres utilisent les deux.  Si votre fournisseur requiert
     PAP ou CHAP, vous devrez suivre des procédures différentes.  Commentez
     tout ce qui se trouve après la chaîne de numérotation (celle qui
     débute par « ATDT ») dans le fichier `/etc/chatscripts/provider',
     modifiez le fichier `/etc/ppp/peers/provider' tel que décrit plus
     haut, et ajoutez `user <nom>' où <nom> correspond à l'identifiant que
     vous utilisez pour vous connecter à votre fournisseur d'accès.  Éditez
     ensuite `/etc/ppp/pap-secrets' ou `/etc/ppp/chap-secrets' et insérez
     votre mot de passe.

     Vous aurez aussi besoin de modifier le fichier `/etc/resolv.conf' et
     d'y ajouter les adresses IP des serveurs de noms (DNS) de votre
     fournisseur d'accès.  Les lignes de `/etc/resolv.conf' sont dans le
     format suivant : `nameserver <xxx.xxx.xxx.xxx>' où un <x> est un
     chiffre de l'adresse IP.  Vous pouvez éventuellement ajouter l'option
     `usepeerdns' au fichier `/etc/ppp/peers/provider', ce qui permettra de
     choisir automatiquement les serveurs DNS appropriés, et d'utilisez les
     réglages normalement fournis par la machine distante.

     À moins que votre fournisseur d'accès n'utilise une séquence de
     connexion différente de la majorité des autres FAI, l'affaire est
     réglée !  Lancez la connexion PPP en tapant `pon' en tant que root et
     suivez l'exécution avec la commande `plog'.  Pour déconnecter,
     utilisez `poff', aussi en tant que root.

     Lisez le fichier `/usr/share/doc/ppp/README.Debian.gz' pour de plus
     amples informations sur l'utilisation de PPP sous Debian.

     Pour les connexions SLIP statiques, vous devez ajouter la commande
     `slattach' (depuis le paquet `net-tools') dans le fichier
     `/etc/init.d/network'.  Les connexions SLIP dynamiques nécessitent
     l'utilisation du paquet `gnudip'.


8.10. Enlever PCMCIA
--------------------

     Si vous n'avez pas besoin du PCMCIA, vous pouvez choisir de l'enlever
     à ce point.  Ceci permettra un meilleur démarrage ; de plus, il sera
     plus facile de remplacer votre noyau (PCMCIA nécessite de nombreuses
     corrélations entre les versions des pilotes PCMCIA, les modules du
     noyau, et le noyau lui-même).


8.11. Configuration d'APT
-------------------------

     Le principal outil utilisé pour installer des paquets sur les systèmes
     Debian est un programme appelé `apt-get', il est inclus dans le paquet
     `apt' [1].  APT doit cependant être configuré, pour qu'il sache où
     récupérer les paquets.  L'application qui vous aidera dans cette tâche
     s'appelle `apt-setup'.

     L'étape suivante dans le processus d'installation consiste à indiquer
     où trouver les autres paquets Debian.  Remarquez que vous pouvez
     exécuter à nouveau cet outil à n'importe quel moment une fois que
     l'installation est finie, en tapant `apt-setup' ou en modifiant
     manuellement le fichier `/etc/apt/source.list'.

     Si vous démarrez depuis un cédérom officiel, alors ce cédérom sera
     automatiquement défini comme une source APT.  Vous le saurez en voyant
     que ce cédérom est lu ; puis on vous demandera si vous avez d'autres
     cédéroms à déclarer.  Si vous possédez un jeu de plusieurs cédéroms
     --- c'est le cas pour la plupart des gens --- vous devez les faire
     explorer un par un.

     Pour les utilisateurs qui ne disposent pas d'un cédérom officiel, un
     ensemble de choix sur la manière d'accéder aux paquets Debian leur
     sera proposé : HTTP, FTP, cédérom, ou système de fichiers local.  Les
     utilisateurs de cédéroms, pourront accéder à cette étape en demandant
     explicitement l'ajout d'une autre source.

     Vous devriez savoir qu'il est parfaitement acceptable d'avoir
     plusieurs sources APT, y compris pour une même archive Debian.
     `apt-get' ira chercher automatiquement le paquet portant le numéro de
     version le plus élevé parmi les sources disponibles.  Ou, par exemple,
     si vous possédez à la fois une source HTTP et une source cédérom,
     `apt-get' utilisera automatiquement le cédérom local lorsque c'est
     possible, et n'utilisera la source HTTP que si une nouvelle version y
     est disponible.  Néanmoins, il n'est pas judicieux d'ajouter des
     sources inutiles, dans la mesure où cela aura tendance à ralentir le
     processus de sélection des nouvelles versions sur le réseau.

[1]  Notez que le programme réellement utilisé pour installer les paquets
     est `dpkg'.  Néanmoins, ce paquet est plutôt un outil de bas-niveau.
     `apt-get' utilise `dpkg' quand il en a besoin ; il s'agit d'un outil
     de haut niveau car il sait aussi bien installer les paquets
     nécessaires à l'installation du paquet que vous voulez installer, que
     récupérer le paquet à partir de votre cédérom, du réseau, ou
     d'ailleurs.

8.11.1. Configurer les sources de paquets réseau
------------------------------------------------

     Si vous prévoyez d'installer le reste de votre système via le réseau,
     l'option la plus commune est de sélectionner la source « http ».  La
     source « FTP » est aussi acceptable, mais a tendance à être légèrement
     plus lente dans l'établissement des connexions.

     Ensuite, on vous demandera si vous voulez utiliser des logiciels qui
     ne sont pas libres.  Ceci englobe des logiciels commerciaux ou
     d'autres logiciels qui ne répondent pas aux critères définis dans les
     principes du logiciel libre selon Debian
     (http://www.debian.org/social_contract#guidelines).  Il est
     intéressant de répondre : « Oui », mais prenez garde en installant de
     tels logiciels, car vous devrez vous assurer que vous respectez leurs
     licences.

     L'étape suivante, dans la configuration des sources réseau, consiste à
     dire à `apt-setup' dans quel pays vous vivez.  Ceci configure le
     miroir réseau Debian officiel que vous allez utiliser.  En fonction du
     lieu sélectionné, une liste des machines disponibles vous sera
     proposée.  Il suffit généralement de choisir celle qui se situe en
     haut de la liste, mais n'importe laquelle devrait fonctionner.

     Si vous êtes en train de procéder à une installation via HTTP, on vous
     demandera de configurer votre serveur mandataire (« proxy »).  C'est
     parfois nécessaire pour les personnes qui se trouvent derrière des
     pare-feux, ou des réseaux d'entreprise, etc.

     Enfin, votre nouvelle source de paquets va être testée.  Si tout va
     bien, on vous demandera si vous souhaitez ou non recommencer
     l'opération pour une autre source.


8.12. Installation de paquets : simple ou avancée
-------------------------------------------------

     On vous demandera ensuite si vous voulez ou non installer les paquets
     par une méthode simple ou par une méthode avancée, plus fine.  Nous
     vous recommandons de commencer par la méthode simple, dans la mesure
     où vous pourrez toujours recourir à la méthode avancée ultérieurement.

     Sachez que pour une installation simple, `base-config' utilise
     principalement le programme `tasksel'.  Pour une installation de
     paquets avancée, c'est le programme `dselect' qui sera exécuté.
     Chacun de ces programmes peut être utilisé, à tout moment une fois
     l'installation terminée, pour installer davantage de paquets.  Une
     fois que l'installation est finie, si vous voulez un paquet
     particulier, tapez simplement `apt-get install <paquet>', où <paquet>
     est le nom du paquet désiré.


8.13. Sélection simple des paquets --- l'installateur de tâche
--------------------------------------------------------------

     Si vous choisissez une installation « simple », vous serez dirigé sur
     l'installateur de tâche (`tasksel').  À travers cette technique,
     Debian propose un ensemble de configurations logicielles prêtes à
     l'emploi.  En outre, vous pouvez toujours choisir de procéder à une
     installation de paquet au cas par cas.  C'est le rôle du programme
     `dselect', décrit plus bas.  Mais, avec près de 8000 paquets
     disponibles, cela peut être long !

     C'est aussi pour cette raison que vous pouvez d'abord choisir les
     _tâches_, et, par la suite ajouter des paquets au cas par cas.  Ces
     tâches représentent, approximativement, les diverses choses qu'on peut
     faire avec un ordinateur, par exemple, « bureautique » , «
     développement en C » ou « serveur de fichiers ».

     Chaque tâche peut être mise en surbrillance et grâce à « Task Info »
     vous pouvez obtenir plus d'informations.  Une description détaillée
     ainsi que les listes de paquets qui seront installés sont affichées.
     Un tableau répertoriant la taille approximative de l'ensemble des
     tâches proposées se trouve dans : Section 11.4, `Ressources d'espace
     disque pour les tâches'.

     Une fois que vous avez choisi les tâches, sélectionnez « Finish ».  A
     ce moment là, `apt-get' installera les paquets que vous avez
     sélectionnés.  Notez que si vous n'avez sélectionné aucune tâche, tous
     les paquets standards, importants ou nécessaires qui ne sont pas
     encore installés seront installés.  Cette fonctionnalité est la même
     que celle qui est réalisée par la commande tasksel -s en ligne de
     commande, et qui représente pour le moment 37 Mo d'archives.  On vous
     montrera le nombre de paquets qui seront installés, ainsi que, si
     besoin est, la quantité de paquets en kilo-octet, qui devra être
     téléchargée.

     Des 8000 paquets disponibles dans Debian, seule une petite minorité
     est traitée par les tâches proposées dans l'installateur de tâches.
     Pour obtenir des informations sur les paquets supplémentaires,
     utilisez soit `apt-cache search <chaîne-de-recherche>' pour une chaîne
     de caractères donnée (regardez le page de manuel apt-cache(8)) ou bien
     le programme `dselect' comme décrit ci-dessous.


8.14. Sélection « avancée » de paquets avec `deselect'
------------------------------------------------------

     Si vous avez choisi la sélection avancée des paquets, vous allez être
     dirigé sur le programme `dselect'.  Il est nécessaire d'avoir lu le
     guide de dselect (dselect-beginner.fr.html) avant de lancer `dselect'.
     `dselect' permet de sélectionner les _paquets_ à installer sur votre
     système.  Vous devez être le super-utilisateur (_root_) pour exécuter
     `dselect'.


8.15. Affichages lors de l'installation des logiciels
-----------------------------------------------------

     Chaque paquet que vous avez sélectionné soit avec `tasksel' et/ou
     `dselect' est dépaqueté et installé au moyen des programmes `apt-get'
     et `dpkg'.  Si un programme particulier requiert plus d'information de
     l'utilisateur, il vous le demandera.  Vous pourrez aussi garder un
     oeil sur ce qui se passe lors du processus d'installation, pour voir
     des éventuelles erreurs d'installation (dans ce cas, on vous demandera
     d'acquiter les erreurs pour éviter l'installation d'un paquet)

8.15.1. Paramètres pour le serveur X
------------------------------------

     Sur les iMacs et aussi sur quelques vieux Macintoshs, le logiciel X
     server ne parvient pas à calculer les paramètres d'affichage adéquats.
     Vous devrez sélectionner l'option « Avancée » pendant la configuration
     de vos paramètres vidéo.  Pour la fréquence horizontable de votre
     moniteur (_monitor's horizontal sync range_), entrez 59-63.  Vous
     pouvez conserver la fréquence verticale (_vertical refresh range_) par
     défaut.

     La souris se trouve sur `/dev/input/mice'.


8.16. Se connecter
------------------

     Après avoir installé les paquets, vous vous retrouvez face à l'invite
     de connexion (login).  Connectez-vous en utilisant le nom
     d'utilisateur et le mot de passe que vous avez choisi.  Votre système
     est maintenant prêt à être utilisé.

     Si vous êtes un nouvel utilisateur, vous voudrez peut-être parcourir
     la documentation qui sera installée sur votre système quand vous
     commencerez à l'exploiter.  Il existe plusieurs systèmes de
     documentation ; un travail est actuellement en cours afin de les
     intégrer dans un tout cohérent.  Vous trouverez ci-dessous quelques
     points de départ.

     La documentation qui accompagne les programmes que vous avez installés
     se trouve dans le répertoire `/usr/share/doc/', dans un
     sous-répertoire qui porte le nom du programme.  Par exemple, le Guide
     de l'utilisateur d'apt, programme qui installe d'autres programmes sur
     votre système, se situe dans le fichier
     `/usr/share/doc/apt/guide.html/index.html'.

     De plus, il y a quelques répertoires particuliers dans la hiérarchie
     `/usr/share/doc/'.  Les HOWTOs Linux sont installés au format .gz dans
     les répertoires `/usr/share/doc/HOWTO/en-txt/' et
     `/usr/share/doc/HOWTO/en-txt/mini/'.  Le fichier
     `/usr/share/doc/HTML/index.html' contient des index, que l'on peut
     parcourir, sur le contenu de la documentation installée par `dhelp'.

     Un moyen facile de consulter ces documents est d'exécuter `cd
     /usr/share/doc/', puis de taper `lynx' suivi d'un espace et d'un point
     (le point représente le répertoire courant).

     Vous pouvez aussi taper `info (commande)' ou `man (commande)' pour
     obtenir des informations sur la plupart des commandes disponibles
     depuis l'interpréteur de commandes.  En tapant `help', vous afficherez
     l'aide sur les commandes de l'interpréteur de commandes.  Et si vous
     tapez une commande suivie par `--help', un court résumé sur l'usage de
     cette commande sera affiché.  Si le résultat d'une commande défile
     au-delà du haut de l'écran, tapez `| more' après la commande de façon
     à provoquer une pause entre chaque écran.  Pour voir une liste de
     toutes les commandes disponibles qui commencent par une lettre donnée,
     tapez cette lettre, suivie de deux fois la touche de tabulation.

     Pour une introduction plus complète sur Debian et GNU/Linux, regardez
     `/usr/share/doc/debian-guide/html/noframes/index.html'.  Notez que
     cette documentation existe aussi en français.


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9. Étapes suivantes et où aller à partir de maintenant
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9.1. Si vous êtes nouveau sous Unix
-----------------------------------

     Si vous êtes nouveau sous Unix, vous devriez probablement acheter et
     lire quelques livres sur le sujet.  La Foire Aux Questions UNIX
     (ftp://rtfm.mit.edu/pub/usenet/news.answers/unix-faq/faq/) contient un
     certain nombre de références à des livres et à des groupes de
     discussion Usenet qui pourront vous aider.  Vous pouvez également
     regarder la FAQ User-Friendly Unix
     (http://www.camelcity.com/~noel/usenet/cuuf-FAQ.htm).

     Linux est une implémentation d'Unix.  Le projet de documentation Linux
     (LDP) (http://www.freenix.org/unix/linux/) rassemble un certain nombre
     de _HOWTO_ et de livres en ligne relatifs à Linux.  La plupart de ces
     documents peuvent être installés sur votre machine ; il suffit
     d'installer le paquet `doc-linux-fr', et de consulter les
     documentations disponibles dans le répertoire
     `/usr/share/doc/LANG/fr/HOWTO'.  La version originale en anglais des
     HOWTOs du LDP est également disponible dans les paquets
     `doc-linux-html' (documentation au format HTML) et `doc-linux-text'
     (documentation au format ASCII), et s'installe dans
     `/usr/share/doc/HOWTO'.  D'autres versions traduites des HOWTOs du LDP
     sont également disponibles sous forme de paquets Debian.

     Les informations spécifiques à Debian se trouvent ci-dessous.


9.2. Arrêter le système
-----------------------

     Pour arrêter un système Linux en marche, vous ne devez pas redémarrer
     en appuyant sur le bouton-poussoir « reset » sur le devant de votre
     ordinateur, ni simplement arrêter l'ordinateur.  Linux doit être
     arrêté de la bonne manière, sinon des fichiers pourraient être perdus
     et le disque pourrait être endommagé.  Vous pouvez appuyer sur la
     combinaison de touches Ctrl-Alt-Suppr.  Vous pouvez aussi si vous le
     préférez vous connecter en tant qu'utilisateur privilégié, et taper
     `shutdown -h now', `reboot', ou `halt'.


9.3. S'orienter à travers Debian
--------------------------------

     Debian est un peu différente des autres distributions.  Même si vous
     êtes habitué à travailler avec d'autres distributions Linux, il y a
     quelques détails que vous devez connaître à propos de Debian pour
     garder votre système en bon état.  Le contenu de ce chapitre vous
     aidera à vous orienter ; ce n'est pas un didacticiel sur l'utilisation
     de Debian, mais un bref coup d'oeil sur le système, pour les gens
     pressés.

     Le concept le plus important à assimiler est le système de gestion des
     paquets Debian.  La plus grande partie de votre système est sous le
     contrôle du système de gestion des paquets.  Cela inclut :

        * `/usr' (à l'exception de `/usr/local')

        * `/var' (vous pouvez créer un `/var/local' et l'utiliser en toute
          tranquillité)

        * `/bin'

        * `/sbin'

        * `/lib'

     Par exemple, si vous remplacez `/usr/bin/perl', cela fonctionnera,
     mais lors de la prochaine mise à jour du paquet `perl', le fichier que
     vous avez modifié sera remplacé.  Les experts évitent cela en marquant
     le paquet comme suspendu (_hold_) avec l'application `dselect'.

     L'une des meilleures méthodes d'installation est la méthode apt.  Vous
     pouvez l'utiliser depuis `dselect', ou en version ligne de commande
     (lire la documentation sur `apt-get').  Notez qu'apt vous permet de
     fusionner plusieurs sources d'approvisionnement pour les paquets :
     main, contrib et non-free, si bien que vous avez accès aussi bien aux
     paquets soumis à des restrictions d'export qu'aux versions standard.

9.3.1. Gestion des versions des applications
--------------------------------------------

     Les différentes versions des applications sont gérées par
     `update-alternatives'.  Si vous utilisez plusieurs versions de vos
     applications, lisez les pages de manuel de `update-alternatives'.

9.3.2. Gestion des tâches récurrentes
-------------------------------------

     Les actions répétées à heure ou à date fixe sont appelées en anglais
     des _cron jobs_.  Celles dont l'administrateur a la responsabilité
     devraient se trouver dans le répertoire `/etc', car ce sont des
     fichiers de configuration.  Si un travail doit être répété chaque
     jour, semaine ou mois, mettez simplement un script ou une application
     exécutant cette action respectivement dans `/etc/cron.daily'.
     `/etc/cron.weekly' et `/etc/cron.monthly'.  Ils seront appelés depuis
     `/etc/crontab', et lancés consécutivement par ordre alphabétique.

     D'un autre côté, si vous avez une tâche qui doit être lancée par un
     utilisateur particulier, ou à une heure ou à une fréquence bien
     précise, vous pouvez utiliser `/etc/crontab', ou, mieux encore,
     `/etc/cron.d/votre_choix'.  Ces fichiers possèdent aussi un champ
     supplémentaire qui permet de spécifier sous quelle identité l'action
     sera exécutée.

     Dans tous les cas, vous n'avez qu'à modifier les fichiers, et `cron'
     le remarquera automatiquement.  Vous n'avez pas à lancer de commandes
     spéciales.  Pour plus d'informations, lisez cron(8) et crontab(5),
     ainsi que `/usr/share/doc/cron/README.Debian'.


9.4. Pour aller plus loin
-------------------------

     Si vous avez besoin d'informations à propos d'un programme
     particulier, vous devriez d'abord essayer `man <programme>' ou `info
     <programme>'.

     Vous pourrez également trouver beaucoup de documentation utile dans
     `/usr/share/doc'.  En particulier, `/usr/share/doc/HOWTO' et
     `/usr/share/doc/FAQ' contiennent beaucoup d'informations
     intéressantes.  Pour signaler des bogues, regardez les fichiers
     `/usr/share/doc/debian/bug*'.  Pour connaître des informations
     spécifiques à Debian pour un programme particulier, lisez
     `/usr/share/doc/(nom du paquet)/README.Debian'.

     Le site web Debian (http://www.debian.org/) contient beaucoup de
     documentation sur Debian.  Plus spécialement, consultez la FAQ Debian
     (http://www.debian.org/doc/FAQ/) et les archives des listes de
     diffusion Debian (http://lists.debian.org/).  La communauté Debian
     s'entraide ; pour vous abonner à une ou plusieurs listes de diffusion
     Debian, voyez la page d'abonnement aux listes de diffusion
     (http://www.debian.org/MailingLists/subscribe).


9.5. Compiler un nouveau noyau
------------------------------

     Pourquoi un utilisateur voudrait-il compiler un nouveau noyau ?  Ce
     n'est en général pas nécessaire, étant donné que le noyau par défaut
     de Debian reconnaît la plupart des configurations.  Cependant, il peut
     être utile de compiler un nouveau noyau dans les cas suivants :

        * gérer des périphériques spéciaux, ou des conflits de
          périphériques dans les noyaux par défaut ;

        * gérer des périphériques ou activer des options qui ne sont pas
          incluses dans le noyau par défaut, tel que l'APM ou le SMP ;

        * optimiser le noyau en enlevant les pilotes inutiles, ce qui peut
          accélérer le démarrage de la machine ;

        * utiliser des options du noyau qui ne sont pas supportées par le
          noyau par défaut, telles que les pare-feux (_firewall_) réseau ;

        * utiliser une version de développement du noyau ;

        * impressionner vos ami(e)s, essayer de nouvelles choses.

9.5.1. Gestion des images du noyau
----------------------------------

     N'ayez pas peur de compiler un nouveau noyau.  C'est amusant et vous
     apprendrez de nouvelles choses.

     Pour compiler un noyau « façon Debian », vous avez besoin des paquets
     suivants : `kernel-package', `kernel-source-2.2.20' (la version la
     plus récente lors de la rédaction de ce document), `fakeroot' et
     quelques autres qui sont probablement déjà installés sur votre machine
     (pour la liste complète, voir
     `/usr/share/doc/kernel-package/README.gz').

     Cette méthode va créer un .deb à partir des sources de votre noyau, et
     si vous utilisez des modules non standard, va aussi incorporer ces
     dépendances dans le .deb.  C'est une bonne solution pour gérer les
     images du noyau ; le répertoire `/boot' va contenir le noyau, le
     System.map, et une sauvegarde du fichier de configuration utilisé pour
     ce paquet.

     Il faut remarquer qu'il n'est pas _obligatoire_ de compiler votre
     noyau « à la Debian »; mais vous vous rendrez compte qu'utiliser le
     système de gestion des paquets pour gérer les noyaux rend leur
     installation plus simple et plus sûre.  En fait, vous pouvez utiliser
     directement les sources de Linus et ne pas utiliser
     `kernel-source-2.2.20', tout en utilisant la méthode de compilation
     `kernel-package'.  Bien que le noyau 2.2.20 est toujours utilisé pour
     l'installation de Woody, des noyaux de la série 2.4 plus récente sont
     disponibles sous la forme de paquets kernel-images.

     Notez que vous trouverez une documentation complète sur l'utilisation
     de `kernel-package' dans le répertoire
     `/usr/share/doc/kernel-package'.  Cette section-ci ne contient qu'un
     bref didactitiel.

     Dans ce qui suit, nous supposerons que les sources de votre noyau sont
     situées dans `/usr/local/src/' et qu'il s'agit du noyau version
     2.2.20.  En tant que super-utilisateur, créez un répertoire dans
     `/usr/local/src' et changez le propriétaire de ce répertoire en votre
     compte utilisateur non-root habituel.  En utilisant ce compte, allez
     dans le répertoire où vous voulez désarchiver les sources (`cd
     /usr/local/src') et désarchivez-les (`tar xIf
     /usr/src/kernel-source-2.2.20.tar.bz2'), et déplacez-vous dans ce
     répertoire (`cd kernel-source-2.2.20').  Maintenant, vous pouvez
     configurer votre noyau.  Exécutez `make xconfig' si X11 est installé,
     configuré et lancé, `make menuconfig' dans le cas contraire (vous
     aurez alors besoin de `ncurses-dev' installé).  Prenez le temps de
     lire l'aide en ligne et de choisir judicieusement les options à
     activer.  En cas de doute, il est souvent préférable d'inclure les
     pilotes de périphériques (tels que les contrôleurs SCSI, cartes
     Ethernet, etc...) que vous ne connaissez pas bien.  Faites attention :
     les autres options, non spécifiques au matériel, doivent être laissées
     à leur valeur par défaut si vous ne les comprenez pas.  N'oubliez pas
     de sélectionner « Kernel module loader » dans la section « Loadable
     module support » (elle n'est pas sélectionnée par défaut) sinon votre
     système Debian risque d'avoir des problèmes.

     Nettoyez l'arborescence des sources et réinitialisez les paramètres de
     `kernel-package'.  Pour ce faire, tapez `make-kpkg clean'.

     Maintenant, compilez votre noyau : `fakeroot make-kpkg
     --revision=custom.1.0 kernel_image'.  Bien sûr, le numéro de version «
     1.0 » peut être changé ; il s'agit juste d'un moyen de suivre vos
     différentes versions du noyau.  De la même façon, vous pouvez
     remplacer le mot « custom » par ce que vous voulez (par exemple le nom
     d'une machine).  La compilation d'un noyau peut être assez longue
     selon la puissance de votre machine.

     Si vous avez besoin du support PCMCIA, vous devrez installer le paquet
     `pcmcia-source'.  Désarchivez le fichier tar comprimé, en tant que
     super-utilisateur, dans le répertoire `/usr/src' (il est important que
     les modules soient à l'endroit où ils sont supposés être, c'est-à-dire
     dans `/usr/src/modules').  Ensuite, en étant super-utilisateur, tapez
     `make-kpkg modules_image'.

     Une fois la compilation terminée, vous pouvez installer votre noyau
     personnalisé comme n'importe quel autre paquet.  En étant
     super-utilisateur, tapez `dpkg -i
     ../kernel-image-2.2.20-<subarchitecture>_custom.1.0_powerpc.deb'.  La
     partie <subarchitecture> est une sous-architecture optionnelle,
     suivant les options de compilation que vous avez définies.  `dpkg -i
     kernel-image...'  installera votre noyau ainsi que les autres fichiers
     qui lui seront nécessaires.  Par exemple, le fichier `System.map' sera
     installé correctement (très utile pour le débogage des problèmes de
     noyau) et un fichier `/boot/config-2.2.20' sera installé, qui
     contiendra votre configuration noyau.  Votre nouveau paquet
     `kernel-image-2.2.20' est tellement malin qu'il utilise
     automatiquement le chargeur de boot de votre plateforme pour mettre à
     jour l'information sur l'image de noyau utilisée pendant le démarrage,
     sans qu'il soit nécessaire de re-exécuter le chargeur de boot.  Si
     vous avez créé un paquet pour les modules, par exemple PCMCIA, vous
     devrez installer celui-ci également.

     Vous devez maintenant redémarrer votre système : lisez attentivement
     les éventuels avertissements durant les étapes précédentes, puis tapez
     `shutdown -r now'.

     Pour plus d'informations sur `kernel-package', lisez la documentation
     dans `/usr/share/doc/kernel-package'.


-------------------------------------------------------------------------------


10. Informations techniques sur les disquettes d'amorçage
---------------------------------------------------------


10.1. Le code source
--------------------

     Le paquet `boot-floppies' contient le code source et la documentation
     des disquettes d'installation.


10.2. La disquette de secours
-----------------------------

     La disquette de secours possède un système de fichiers ext2 (ou FAT,
     en fonction de votre architecture) et vous devriez pouvoir y accéder à
     partir de tout système capable de monter des disques ext2 ou FAT.  Le
     noyau Linux est dans le fichier `linux.bin'.  Le fichier `root.bin'
     est une image compressée par `gzip' d'un système de fichiers Minix
     1.4MB ou ext2 ; elle est chargée sur un disque virtuel (_RAM disk_) et
     utilisée comme système de fichiers racine.


10.3. Remplacer le noyau de la disquette de secours
---------------------------------------------------

     S'il vous paraît nécessaire de remplacer le noyau qui se trouve sur la
     disquette de secours, vous devez configurer votre nouveau noyau en
     incluant les options suivantes dans le nouveau noyau, et non sous
     forme de modules :

        * Disque virtuel (RAM disk support) (`CONFIG_BLK_DEV_RAM') ;

        * Disque virtuel de démarrage (initrd) (`CONFIG_BLK_DEV_INITRD') ;

        * Exécutables ELF (`CONFIG_BINFMT_ELF') ;

        * « Loop device » (`CONFIG_BLK_DEV_LOOP') ;

        * Systèmes de fichiers FAT, Minix et ext2 (certaines architectures
          n'ont pas besoin de système de fichiers FAT ou Minix --- voyez
          les sources).  Pour PowerPC, le système de fichiers Minix n'est
          pas nécessaire, mais les systèmes HFS et ext2 le sont ;

        * « Socket filtering » pour DHCP (`CONFIG_FILTER') ;

        * « Packet socket », aussi pour DHCP (`CONFIG_PACKET') ;

        * « Unix domain sockets » pour syslogging (`CONFIG_UNIX').

     Assurez-vous que le noyau choisi _n'utilise pas_ l'option
     `CONFIG_DEVFS'.  Elle n'est pas compatible avec le programme
     d'installation.

     Récupérez un jeu des disquettes de démarrage, disquette racine,
     disquette de secours et disquette de pilotes.  Vous avez besoin du
     paquet `hfsutils'.

     Vous appellerez votre noyau quelque chose comme vmlinux, quand la
     compilation sera terminée.  Vous devrez le compresser avec gzip -9.

     Mettez à jour l'image disque boot-floppy-hfs.img pour le premier
     démarrage.

          hmount boot-floppy-hfs.img
          hcopy -r vmlinux.gz :zImage
          humount

     Mettez à jour la disquette de secours puisque l'installation se fait à
     partir d'elle.  Montez l'image de la disquette de secours,

                  mount -t auto -o loop rescue.bin /mnt

     et, en supposant que vous utilisez le répertoire `/mnt' comme point de
     montage, copiez votre nouveau noyau dans le fichier `/mnt/linux.bin'.

     Pour être tout à fait complet, on peut compresser le System.map du
     nouveau noyau et le mettre dans `/mnt/sys_map.gz', et compresser
     .config et le placer dans `/mnt/config.gz'.

     Vous pouvez maintenant démonter votre image disque et copier les
     disquettes.  Vous passerez sans doute à l'étape : « Installer le noyau
     et les modules des pilotes » en utilisant les disquettes créées pour
     mettre le noyau personnalisé sur le disque dur.

     Vous pourrez également remplacer le fichier `modules.tgz' sur la
     disquette de pilotes.  Ce fichier contient une image tar compressée
     par gzip des répertoires `/lib/modules/<kernel-version>'; Créez le
     nouveau fichier depuis le répertoire racine, afin que tous les chemins
     de répertoires se retrouvent dans le fichier tar également.


-------------------------------------------------------------------------------


11. Annexe
----------


11.1. Plus d'informations
-------------------------

11.1.1. Plus d'informations
---------------------------

     Une source d'information générale sur Linux est le projet de
     documentation Linux (http://www.freenix.org/unix/linux/).  Vous
     trouverez là les HOWTO et des liens vers d'autres documentations
     utiles sur les différentes parties d'un système GNU/Linux.


11.2. Obtenir Debian GNU/Linux
------------------------------

11.2.1. Jeu de cédéroms officiels Debian GNU/Linux
--------------------------------------------------

     Si vous voulez acheter un jeu de cédéroms d'installation de Debian
     GNU/Linux, jetez un oeil à la page des revendeurs de cédéroms
     (http://www.debian.org/CD/vendors/).  Vous y trouverez une liste
     d'adresses de revendeurs de cédéroms.  La liste est triée par pays ;
     vous ne devriez donc pas avoir de problèmes pour trouver un vendeur
     proche de chez vous.

11.2.2. Miroirs Debian
----------------------

     Si vous vivez hors des États-Unis et si vous voulez télécharger des
     paquets Debian, vous pouvez également utiliser un des nombreux sites
     miroir qui se trouvent ailleurs.  Une liste des pays et des miroirs se
     trouve sur le site web des serveurs FTP Debian
     (http://www.debian.org/distrib/ftplist).

11.2.3. Description des fichiers du système d'installation
----------------------------------------------------------

     Cette section contient une liste annotée des fichiers que vous
     trouverez dans le répertoire `disks-powerpc'.  Vous n'aurez pas
     forcément besoin de tous les charger ; tout dépend du support de
     démarrage et d'installation du système de base que vous avez choisi.

     La plupart des fichiers sont des images de disquettes, c'est-à-dire un
     fichier unique que l'on transfère vers une disquette pour en faire une
     disquette complète.  Ces images, évidemment, dépendent de la taille de
     la disquette cible.  Par exemple, 1,44 Mo est la taille normale pour
     les disquettes standards de 3,5 pouces.  C'est la seule taille de
     disquette supportée par votre architecture.  Les images des disquettes
     1,44 Mo se trouvent dans le répertoire `images-1.44'.

     Si vous utilisez un navigateur web sur un ordinateur en réseau pour
     lire ce document, vous pouvez probablement récupérer les fichiers en
     sélectionnant leur nom dans votre navigateur web.  En fonction de
     votre navigateur, vous aurez peut-être à effectuer une manipulation
     spécifique pour télécharger directement vers un fichier en mode
     binaire.  Par exemple, avec Netscape, vous devez maintenir la touche
     MAJ.  (_Shift_) enfoncée quand vous cliquez sur l'adresse pour
     récupérer le fichier.  Les fichiers peuvent être téléchargés depuis
     les liens de ce document, vous pouvez aussi les récupérer depuis le
     répertoire .../current
     (http://http.us.debian.org/debian/dists/woody/main/disks-powerpc/current/),
     ou par ftp depuis
     ftp://ftp.debian.org/debian/dists/woody/main/disks-powerpc/current/.
     Vous pouvez également utiliser le répertoire adéquat d'un des nombreux
     miroirs Debian (http://www.debian.org/distrib/ftplist).

11.2.3.1. Fichiers pour le démarrage initial du système
-------------------------------------------------------

     _Images de la disquette de secours :_
     .../current/apus/images-1.44/rescue.bin
     (../../apus/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/rescue.bin
     (../../chrp/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/new-powermac/images-2.88/rescue.bin
     (../../new-powermac/images-2.88/rescue.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/rescue.bin
     (../../powermac/images-1.44/rescue.bin)
     .../current/prep/images-1.44/rescue.bin
     (../../prep/images-1.44/rescue.bin)
          Ce sont les images de la disquette de secours (_Rescue Floppy_).
          Celle-ci est utilisée pour l'installation initiale et, ensuite,
          en cas d'urgence, si, pour une raison ou pour une autre, votre
          système ne s'amorce pas.  Ainsi il est vivement recommandé de
          créer cette disquette même si vous n'utilisez pas de disquettes
          pour l'installation du système.

     _Image(s) racine :_
     .../current/apus/images-1.44/root.bin
     (../../apus/images-1.44/root.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/root.bin
     (../../chrp/images-1.44/root.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/root.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/root.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/root.bin
     (../../powermac/images-1.44/root.bin)
     .../current/prep/images-1.44/root.bin
     (../../prep/images-1.44/root.bin)
          Ce fichier contient une image du système de fichiers temporaire
          qui est chargé en mémoire lorsque vous amorcez la disquette de
          secours.  Il est utilisé pour les installations à partir d'un
          cédérom, d'un disque dur et de disquettes.

     _Images de démarrage TFTP :_
     .../current/prep/images-1.44/boot.bin
     (../../prep/images-1.44/boot.bin)
          Images de démarrage utilisées pour démarrer par le réseau ;
          consultez : Section 4.5, `Préparer les fichiers pour amorcer
          depuis le réseau en TFTP.'.  En général, elles contiennent le
          noyau Linux et le système de fichiers racine `root.bin'.

11.2.3.2. Images de noyau Linux
-------------------------------

     C'est l'image du noyau Linux à utiliser pour l'installation à partir
     d'un disque dur.  Vous n'en avez pas besoin si vous utilisez des
     disquettes.

     .../current/apus/linux.bin (../../apus/linux.bin)
     .../current/chrp/linux.bin (../../chrp/linux.bin)
     .../current/new-powermac/linux.bin (../../new-powermac/linux.bin)
     .../current/powermac/linux.bin (../../powermac/linux.bin)
     .../current/prep/linux.bin (../../prep/linux.bin)
          Fichiers de noyau Linux.

11.2.3.3. Fichiers de pilotes
-----------------------------

     Ces fichiers contiennent les modules du noyau ou les pilotes, pour
     tous les types d'équipements qui ne sont pas nécessaires à l'amorçage
     initial du système.  L'installation des pilotes dont vous avez besoin
     se fait en deux étapes : d'abord vous identifiez l'archive de pilotes
     que vous souhaitez utiliser, puis vous sélectionnez les pilotes que
     vous voulez.

     Les disquettes de pilotes ne sont pas utilisées avant que le disque
     dur n'ait été repartitionné et que le noyau ait été installé.  Si vous
     avez besoin d'un pilote spécifique pour le démarrage initial de la
     machine, pour votre sous-architecture ou pour pouvoir accéder au
     disque dur, choisissez un noyau qui inclut déjà le pilote nécessaire
     et passez-lui les paramètres corrects au démarrage.  Reportez-vous à :
     Section 5.1, `Arguments des paramètres d'amorçage'.

     Rappelez-vous que votre archive de pilotes doit être cohérente avec le
     choix de votre noyau initial.

     _Images des disquettes de pilotes :_
     .../current/apus/images-1.44/driver-1.bin
     (../../apus/images-1.44/driver-1.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/driver-1.bin
     (../../chrp/images-1.44/driver-1.bin)
     .../current/chrp/images-1.44/driver-2.bin
     (../../chrp/images-1.44/driver-2.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/driver-1.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/driver-1.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/driver-2.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/driver-2.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/driver-3.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/driver-3.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/driver-4.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/driver-4.bin)
     .../current/new-powermac/images-1.44/driver-5.bin
     (../../new-powermac/images-1.44/driver-5.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/driver-1.bin
     (../../powermac/images-1.44/driver-1.bin)
     .../current/powermac/images-1.44/driver-2.bin
     (../../powermac/images-1.44/driver-2.bin)
     .../current/prep/images-1.44/driver-1.bin
     (../../prep/images-1.44/driver-1.bin)
          Ce sont les images des disquettes de pilotes

     _Archive des disquettes de pilotes_
     .../current/apus/drivers.tgz (../../apus/drivers.tgz)
     .../current/chrp/drivers.tgz (../../chrp/drivers.tgz)
     .../current/new-powermac/drivers.tgz (../../new-powermac/drivers.tgz)
     .../current/powermac/drivers.tgz (../../powermac/drivers.tgz)
     .../current/prep/drivers.tgz (../../prep/drivers.tgz)
          Si vous n'êtes pas restreint à l'emploi de disquettes, choisissez
          l'un de ces fichiers.

11.2.3.4. Les fichiers d'installation du système de base de Debian
------------------------------------------------------------------

     Ces fichiers ne sont nécessaires que pour les ordinateurs sans
     connexion à un réseau fonctionnel ou ceux qui n'en ont pas les
     ressources matérielles.  Ils contiennent les programmes nécessaires
     pour le système GNU/Linux le plus basique.  La plupart du temps, le
     contenu de ces fichiers peut être obtenu automatiquement par le
     programme d'installation à travers une connexion réseau en état de
     marche.

     _Archive _tar_ du système de base :_
     .../base-images-current/basedebs.tar
     (http://http.us.debian.org/debian/dists/woody/main
     /disks-powerpc/base-images-current/basedebs.tar)
          Si vous n'êtes pas restreint à l'emploi de disquettes, choisissez
          ce fichier.


11.3. Périphériques Linux
-------------------------

     Sous Linux, vous disposez de fichiers spéciaux dans `/dev'.  Ces
     fichiers sont appelés fichiers de périphériques (_devices files_).
     Dans le monde Unix, l'accès au matériel se fait de façon différente.
     En effet, vous utilisez un fichier qui commande un pilote, qui à son
     tour accède au matériel.  Le fichier de périphérique est une interface
     au composant système.  Les fichiers sous `/dev' se comportent
     différemment des fichiers ordinaires.  Ci-dessous sont repris les
     fichiers périphériques les plus importants.

          fd0	1er lecteur de disquette
          fd1	2e lecteur de disquette

          hda	Disque dur IDE ou cédérom sur le premier port IDE (maître)
          hdb	Disque dur IDE ou cédérom sur le premier port IDE (esclave)
          hdc	Disque dur IDE ou cédérom sur le second port IDE (maître)
          hdd	Disque dur IDE ou cédérom sur le second port IDE (esclave)
          hda1	1re partition sur le premier disque dur IDE
          hdd15	15e partition sur le quatrième disque dur IDE

          sda	Disque SCSI avec l'identificateur SCSI le plus bas (par ex., 0)
          sdb	Disque SCSI avec l'identificateur suivant (par ex., 1)
          sdc	Disque SCSI avec l'identificateur suivant (par ex., 2)
          sda1	1re partition du premier disque SCSI
          sdd10	10e partition du quatrième disque SCSI

          sr0	cédérom SCSI avec l'identificateur SCSI le plus bas
          sr1	cédérom SCSI avec l'identificateur SCSI suivant

          ttyS0	Port série 0 (COM1: sous DOS)
          ttyS1	Port série 1 (COM2: sous DOS)
          psaux 	port souris PS/2
          gpmdata	pseudo-périphérique, répétiteur du démon GPM de souris

          cdrom	Lien symbolique vers le lecteur de cédérom
          mouse	Lien symbolique vers le fichier de périphérique de la souris

          null	tout ce qui pointe vers ce fichier disparaît
          zero	fichier qui fabrique continuellement des zéros

11.3.1. Régler la souris
------------------------

     La souris peut être utilisée aussi bien dans une console Linux (avec
     gpm) qu'en environnement X Window.  Les deux modes sont compatibles
     entre eux si le répétiteur gpm est utilisé afin de permettre au signal
     de suivre le parcours suivant :

          souris => /dev/psaux => gpm => /dev/gpmdata => /dev/mouse => X
                    /dev/ttyS0           (répétiteur)    (lien symbolique)
          	  /dev/ttyS1

     Ajustez le protocole de répétition sur « raw » (dans `/etc/gpm.conf')
     tandis que vous réglerez X pour utiliser le protocole original de la
     souris dans `/etc/X11/XF86Config' ou `/etc/X11/XF86Config-4'.

     Cette approche qui préconise l'utilisation de gpm même sous X a des
     avantages, si par exemple vous déconnectez la souris non
     intentionnellement.  Il suffit de redémarrer gpm par

          user@debian:# /etc/init.d/gpm restart

     et la souris recommencera à fonctionner sous X sans qu'il y ait besoin
     de redémarrer le serveur.

     Si gpm est désactivé ou n'est pas installé, assurez-vous que X est
     réglé de façon à lire directement la souris à travers par exemple
     /dev/psaux.  Pour plus de détails, reportez-vous au mini-Howto «
     Souris Série 3 Boutons » dans
     `/usr/share/doc/LANG/fr/HOWTO/mini/3-Button-Mouse.html' (la version
     originale se trouve dans
     `/usr/share/doc/HOWTO/en-txt/mini/3-Button-Mouse.gz'), `man gpm',
     `/usr/share/doc/gpm/FAQ.gz', et README.mouse
     (http://www.xfree86.org/current/mouse.html).

     Pour les PowerPC, dans `/etc/X11/XF86Config' ou
     `/etc/X11/XF86Config-4', réglez le périphérique de souris sur
     `/dev/input/mice'.

     Les noyaux modernes vous offrent la possibilité d'émuler une souris 3
     boutons quand votre souris n'en a qu'un.  Ajoutez simplement les
     lignes suivantes au fichier `/etc/sysctl.conf' :

          # Émulation souris 3 boutons
          # Activer l'émulation
          /dev/mac_hid/mouse_button_emulation = 1
          # Envoyer le signal de bouton du milieu avec la touche F11
          /dev/mac_hid/mouse_button2_keycode = 87
          # Envoyer le signal de bouton de droite avec la touche F12
          /dev/mac_hid/mouse_button3_keycode = 88
          # Pour des touches différentes, utilisez showkey pour en connaitre
          # le code.


11.4. Ressources d'espace disque pour les tâches
------------------------------------------------

     L'installation de base de Woody sur votre ordinateur demandera 117 Mo.
     La quantité d'espace pour tous les paquets de base est de 123 Mo avec
     un téléchargement de 38 Mo ; il est ainsi nécessaire d'avoir au moins
     278 Mo pour installer le système de base ainsi que les paquets
     standard.

     Le tableau suivant montre les tailles rapportées par `aptitude' (un
     très sympathique programme, cela dit en passant) pour les tâches
     affichées dans tasksel.  Tous les paquets standard ont été installés
     sur le système pour lequel ces chiffres sont rapportés.  Remarquez que
     certaines tâches ont des constituants redondants, et donc la taille
     totale affichée pour ces deux tâches peut être moindre que le total
     obtenu en additionnant les deux tailles.

Tâche                          Installé    Téléchargé   Espace requis
                              taille (Mo)  taille (Mo)  pour installer (Mo)

environnement bureautique           345        118         463
système X Window                     78         36         114
jeux                                 49         14          63
Debian Jr.                          340        124         464
système connexion                    28          8          36
système portable                      3          1           4
applications scientifiques          110         30         140

C et C++                             32         15          47
Python                              103         30         133
Tcl/Tk                               37         11          48
fortran                              10          4          14

serveur de fichiers                   1          -           1
serveur de courriels                  4          3           7
serveur de news Usenet                6          2           8
serveur d'impression                 48         18          66
serveur conventionnel Unix           55         19          74
serveur web                           4          1           5

environnement TeX/LaTeX             171         64         235

environnement chinois simplifié      80         29         109
environnement chinois traditionnel  166         68         234
environnement cyrillique             29         13          42
environnement francisé               60         18          78
environnement allemand               31          9          40
environnement japonais              110         53         163
environnement coréen                178         72         250
environnement polonais               58         27          85
environnement russe                  12          6          18
environnement espagnol               15          4          19


11.5. Effets des modes verbeux et silencieux
--------------------------------------------

     Les effets de l'argument `verbose' lors de l'amorçage de Woody sont :

        * Pour cédérom, autorise le choix d'un autre médium d'installation
          ;

        * Lors du montage des volumes, demande toujours quel est le point
          de montage ;

        * Prévient lorsque les noyaux précédents ne supportent les nouveaux
          systèmes de fichiers ;

        * Prévient lorsque le noyau pre-2.4.1 ne supporte pas ReiserFS 3.6
          ;

        * Confirme le chemin des fichiers d'installation même en cas de
          chemin unique.

     Les effets de l'argument `quiet' lors de l'amorçage de Woody sont :

        * Suppression de la demande de confirmation avant d'écrire sur le
          chargeur d'amorçage ;

        * Suppression de la demande de confirmation avant d'écraser le MBR
          ;

        * Suppression de l'« information importante au sujet du MBR » ;

        * Pas de proposition pour installer des modules additionnels depuis
          la disquette ;

        * Ne mentionne pas que le réamorçage des s390 n'est pas supporté ;

        * Suppression de la confirmation que l'interface détectée est une
          PCMCIA ;

        * Suppression du message du succès de la configuration de DHCP ;

        * Suppression du long message sur lilo et le support des grands
          disques ;

        * Suppression du long message sur PALO et le support des grands
          disques ;

        * Suppression de la remarque sur le label des disques SGI de la
          part de Dvhtool ;

        * Ne parle pas de la quantité d'espace disque que requiert ReiserFS
          ;

        * N'explique pas ce qu'est Apple_Bootstrap ;

        * Monte la première partition initialisée sur `/' sans rien
          demander ;

        * Ne propose pas d'examiner les blocs défecteux ;

        * Ne demande rien avant d'initialiser la zone d'échange, XFS,
          ext2/3 et ReiserFS ;

        * Évite de persuader qu'une zone d'échange est nécessaire ;

        * Ne fait pas de sermon avant de réamorcer.


-------------------------------------------------------------------------------


12. Administrivia
-----------------


12.1. À propos de ce document
-----------------------------

     Ce document est écrit en SGML, à l'aide de la DTD « DebianDoc ».  Les
     formats de sortie sont fabriqués par les programmes du paquet
     `debiandoc-sgml'.

     Afin d'augmenter la facilité de maintien à jour de ce document, nous
     utilisons un certain nombre de fonctionnalités SGML, telles qu'entités
     et sections marquées.  Celles-ci jouent le même rôle que les variables
     et les conditions dans les langages de programmation.  La source SGML
     de ce document contient des informations pour chaque architecture
     différente --- les sections marquées sont utilisées afin d'isoler
     certaines parties du texte qui sont spécifiques à une architecture
     donnée.


12.2. Pour contribuer à ce document
-----------------------------------

     Si vous avez des problèmes ou suggestions à propos de ce document,
     vous devez soumettre un rapport de bogue concernant le paquet
     `boot-floppies'.  Voyez le paquet `bug' ou le paquet `reportbug' ou
     lisez la documentation en ligne disponible dans le système de suivi
     des bogues Debian (http://bugs.debian.org/).  Ce serait bien si vous
     pouviez vérifier dans les bogues ouverts à propos des boot-floppies
     (http://bugs.debian.org/boot-floppies) que votre problème n'a pas déja
     été rapporté.  Si c'est le cas, vous pouvez confirmer le bogue ou
     soumettre des informations complémentaires à l'adresse
     <XXXX@bugs.debian.org>, où <XXXX> est le numéro du bogue en question.

     Encore mieux, procurez-vous une copie des sources SGML de ce document
     et fabriquez une rustine.  Les sources SGML sont disponibles avec les
     `boot-floppies' ; essayez de trouver la version la plus récente dans
     la distribution unstable
     (ftp://ftp.debian.org/debian/dists/unstable/).  Vous pouvez également
     consulter les sources via CVSweb
     (http://cvs.debian.org/boot-floppies/) ; pour des informations sur la
     façon de se procurer les sources via CVS, voyez le README-CVS
     (http://cvs.debian.org/cgi-bin/viewcvs.cgi/~checkout~/boot-floppies/README-CVS?tag=HEAD%26content-type=text/plain).

     Veuillez ne _pas_ contacter les auteurs de ce document directement.
     Il existe une liste de diffusion pour le paquet `boot-floppies' qui
     inclut les discussions à propos de ce manuel.  L'adresse de la liste
     de diffusion est <debian-boot@lists.debian.org>.  Les instructions
     pour s'abonner sont disponibles à la page d'abonnement aux listes de
     diffusion Debian (http://www.debian.org/MailingLists/subscribe) ; une
     copie de cette liste peut être consultée en ligne dans les archives
     des listes de diffusion Debian (http://lists.debian.org/).


12.3. Contributions majeures
----------------------------

     Beaucoup, beaucoup d'utilisateurs et de développeurs Debian ont
     participé à ce document.  Une mention particulière doit être attribuée
     à Michael Schmitz (pour le support m68k), Frank Neumann (auteur à
     l'origine du guide d'installation de Debian sur Amiga
     (http://www.informatik.uni-oldenburg.de/~amigo/debian_inst.html)),
     Arto Astala, Eric Delaunay/Ben Collins (informations sur les SPARC),
     Tapio Lehtonen et Stéphane Bortzmeyer pour de nombreux ajouts et
     éditions.

     Des informations extrêmement utiles pour la rédaction de ce guide ont
     été trouvées dans le HOWTO démarrage réseau de Jim Mintha (pas d'URL
     disponible), la FAQ Debian (http://www.debian.org/doc/FAQ/), la FAQ
     Linux/m68k (http://www.linux-m68k.org/faq/faq.html), la FAQ sur Linux
     pour processeurs SPARC (http://www.ultralinux.org/faq.html), la FAQ
     Linux/Alpha (http://linux.iol.unh.edu/linux/alpha/faq/), entre autres.
     Que les auteurs de ces sources d'informations riches et librement
     accessibles en soient remerciés.


12.4. Traduction française
--------------------------

     Les personnes suivantes ont contribué à la traduction de ce document
     en français :

     Guillaume Allègre <gallegre@april.org>

     Denis Barbier <barbier@linuxfr.or>

     Philippe Batailler <pbatailler@teaser.fr>

     Éric Van Buggenhaut <Eric.VanBuggenhaut@AdValvas.be>

     Éric Jullien <ejullien@tuxfamily.org>

     Sébastien Kalt <ustilago@bigfoot.com>

     Patrice Karatchentzeff <p.karatchentzeff@free.fr>

     Pierre Machard <pmachard@tuxfamily.org>

     Thomas Marteau <marteaut@tuxfamily.org>

     Christophe Martin <cmartin@ipnl.in2p3.fr>

     Les personnes suivantes ont contribué aux traductions des précédentes
     versions de ce document en français :

     Laurent Jourden <jourde_l@cnam.fr>

     Christophe Le Bars <clebars@debian.org>

     Laurent Pelecq <pelecq@col.bsf.alcatel.fr>

     Vincent Renardias <vincent@debian.org>

     Olivier Tharan <olive@laria.u-picardie.fr>


12.5. Marques déposées
----------------------

     Les marques déposées citées dans ce document appartiennent à leur
     propriétaire respectif.


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     Installer Debian Linux 3.0 sur PowerPC

     Bruce Perens
     Sven Rudolph
     Igor Grobman
     James Treacy
     Adam Di Carlo

     version 3.0.23, 15 May 2002